Carrier a commencé la marche, suivez, Messieurs
Title
Carrier a commencé la marche, suivez, Messieurs
Synopsis
Jean-Baptiste Carrier (1756 – 16 December 1794) was a French Revolutionary. In a twenty-page letter to his fellow republicans, Carrier promised not to leave a single counter-revolutionary or monopolist (in reference to hoarders and aristocratic land owners) at large in Nantes. His vigorous action was endorsed by the Committee of Public Safety, and in the following days Carrier put large numbers of prisoners aboard vessels with trap doors for bottoms, and sunk them in the Loire river. These executions, especially of priests and nuns, as well as women and children, known as the Drownings at Nantes (Noyades), along with his increasing demeanor, gained Carrier a reputation for wanton cruelty. On 3 September 1794 Carrier was arrested. The jury that heard Carrier's case was left dumbfounded as the trial closed and passed a unanimous vote for Carrier's execution, which took place on 16 December 1794.
Set to tune of...
La Marseillaise ('Allons enfans de la Patrie')
Transcription
Infortunés, vous dont la Loire
Roule les corps amoncelés,
Vous, dont l’épouvantable histoire
Déchire nos coeurs désolés. [bis]
De Carrier, nombreuses victimes
Sortez de la nuit des tombeaux,
Pour voir Carrier et ses bourreaux
Subir la peine de leurs crimes!
Que par vous obsédé, qu’assiègé de remords,
Carrier [bis] avant la mort, éprouve mille morts.
Mais quand du sénat, la justice
Frappe ce tyran détesté,
Doit-on différer le supplice
Des tyrans qui l’ont imité? [bis]
Les sectateurs de Robespierre
Conspirent au milieu de nous;
En paix, ils bravent le courroux
Et l’horreur de la France entière.
Justice, il en est tems; ennemis de nos droits
Tombez, [bis], laisez régner le sénat et les lois.
Du fer, du feu, quel assemblage
Frappe sans choix les Lyonnais,
Collot punit par ce carnage,
Ceux dont il souffrit les siflets; [bis]
Tout tombe, innocent ou coupable,
Enterrés à demi vivans,
On a vu leurs corps palpitans
Mouvoir et soulever le sable.
Joins Carrier au trépas, monstre de cruauté;
Collot [bis] ne l’as-tu pas mieux que lui mérité.
Coeur faux, ame atroce et timide,
Au plus fort vendu par métier;
Parleur impudent et perfide
De Robespierre chancelier: [bis]
Envain tu masques ton visage
Barrère, on punit le forfait,
Et dans celui qui le commet,
Et dans celui qui l’encourage.
Mais non: rassure-toi. Grace à notre mépris,
La mort [bis] que tu crains tant, n’en sera point le prix.
Qu’a jamais couvert d’infamie,
Ce lâche orateur des tyrans,
Dans les remords long-tems expie
L’abus de ses minces talens; [bis]
Mais que la loi bientôt punisse
Tout voleur et tout assassin;
Montant, Duhem, Cambon, Dupin,
Et quiconque fut leur complice.
Notre foiblesse envain diffère leur trépas,
Carrier [bis] les attend tous: ils vont suivre ses pas.
De pouvoir les excès superbes;
Tes viols, tes atrocités,
Sous le nom de formes acerbes,
Par Barrère furent vantés; [bis]
Oui, cruel Lebon! Mais la France
A ces mots ne se trompe pas,
Le sang dans Cambray, dans Arras,
Fume encor demandant vengeance.
Sans doute il l’obtiendra: va monstre, au tribunal!
Lebon! [bis] Carrier t’attend à l’échafaud fatal.
Toi, l’opprobre de ta patrie,
A qui ton pinceau fit honneur;
Toi, dont le sublime génie
S’avilit par ton mauvais coeur. [bis]
David, plat tyran subalterne,
Ennemi de l’humanité,
Par un supplice mérité
Va joindre l’Appius moderne.
Tu fus son sectateur, tu subiras son sort,
David! [bis] Carrier t’attend: va partager sa mort.
Quand le Rhin, la Meuse et la Sambre
Ont vu fuir tous nos ennemis,
Un assassin du deux Septembre
Conspire pour eux dans Paris: [bis]
Traître Billaud l’heure est venue,
Tous les voiles sont déchirés;
Avec les rois, les émigrés
Ton intelligence est connue.
Le peuple detrompé, prononce ton arrêt,
Billaud, [bis] Carrier t’attend et le supplice est prêt.
De la France Dieu tutélaire,
Défenseur des Républicains,
Le sénat est ton sanctuaire,
Daigne y veiller sur nos destins; [bis]
Protège ce sénat auguste
Fondateur de la liberté!
Qu’à jamais en soit écarté
L’homme de sang et l’homme injuste.
Guerre à mort aux forfaits, indulgence à l’erreur;
Français [bis] de cette loi dépend notre bonheur.
Du sénat, quel affreux génie
Ecarte encor ses députés
Qui, dévoilant la tyrannie,
Furent par son ordre arrêtés; [bis]
Quoique la passion allègue
Le peuple les sait innocens,
Dans chacun d’eux, Représentans,
Retrouvez enfni un collègue.
Oubli des passions, triomphe à l’équité;
Sénat [bis], que dans ton sein renaisse l’unité.
Roule les corps amoncelés,
Vous, dont l’épouvantable histoire
Déchire nos coeurs désolés. [bis]
De Carrier, nombreuses victimes
Sortez de la nuit des tombeaux,
Pour voir Carrier et ses bourreaux
Subir la peine de leurs crimes!
Que par vous obsédé, qu’assiègé de remords,
Carrier [bis] avant la mort, éprouve mille morts.
Mais quand du sénat, la justice
Frappe ce tyran détesté,
Doit-on différer le supplice
Des tyrans qui l’ont imité? [bis]
Les sectateurs de Robespierre
Conspirent au milieu de nous;
En paix, ils bravent le courroux
Et l’horreur de la France entière.
Justice, il en est tems; ennemis de nos droits
Tombez, [bis], laisez régner le sénat et les lois.
Du fer, du feu, quel assemblage
Frappe sans choix les Lyonnais,
Collot punit par ce carnage,
Ceux dont il souffrit les siflets; [bis]
Tout tombe, innocent ou coupable,
Enterrés à demi vivans,
On a vu leurs corps palpitans
Mouvoir et soulever le sable.
Joins Carrier au trépas, monstre de cruauté;
Collot [bis] ne l’as-tu pas mieux que lui mérité.
Coeur faux, ame atroce et timide,
Au plus fort vendu par métier;
Parleur impudent et perfide
De Robespierre chancelier: [bis]
Envain tu masques ton visage
Barrère, on punit le forfait,
Et dans celui qui le commet,
Et dans celui qui l’encourage.
Mais non: rassure-toi. Grace à notre mépris,
La mort [bis] que tu crains tant, n’en sera point le prix.
Qu’a jamais couvert d’infamie,
Ce lâche orateur des tyrans,
Dans les remords long-tems expie
L’abus de ses minces talens; [bis]
Mais que la loi bientôt punisse
Tout voleur et tout assassin;
Montant, Duhem, Cambon, Dupin,
Et quiconque fut leur complice.
Notre foiblesse envain diffère leur trépas,
Carrier [bis] les attend tous: ils vont suivre ses pas.
De pouvoir les excès superbes;
Tes viols, tes atrocités,
Sous le nom de formes acerbes,
Par Barrère furent vantés; [bis]
Oui, cruel Lebon! Mais la France
A ces mots ne se trompe pas,
Le sang dans Cambray, dans Arras,
Fume encor demandant vengeance.
Sans doute il l’obtiendra: va monstre, au tribunal!
Lebon! [bis] Carrier t’attend à l’échafaud fatal.
Toi, l’opprobre de ta patrie,
A qui ton pinceau fit honneur;
Toi, dont le sublime génie
S’avilit par ton mauvais coeur. [bis]
David, plat tyran subalterne,
Ennemi de l’humanité,
Par un supplice mérité
Va joindre l’Appius moderne.
Tu fus son sectateur, tu subiras son sort,
David! [bis] Carrier t’attend: va partager sa mort.
Quand le Rhin, la Meuse et la Sambre
Ont vu fuir tous nos ennemis,
Un assassin du deux Septembre
Conspire pour eux dans Paris: [bis]
Traître Billaud l’heure est venue,
Tous les voiles sont déchirés;
Avec les rois, les émigrés
Ton intelligence est connue.
Le peuple detrompé, prononce ton arrêt,
Billaud, [bis] Carrier t’attend et le supplice est prêt.
De la France Dieu tutélaire,
Défenseur des Républicains,
Le sénat est ton sanctuaire,
Daigne y veiller sur nos destins; [bis]
Protège ce sénat auguste
Fondateur de la liberté!
Qu’à jamais en soit écarté
L’homme de sang et l’homme injuste.
Guerre à mort aux forfaits, indulgence à l’erreur;
Français [bis] de cette loi dépend notre bonheur.
Du sénat, quel affreux génie
Ecarte encor ses députés
Qui, dévoilant la tyrannie,
Furent par son ordre arrêtés; [bis]
Quoique la passion allègue
Le peuple les sait innocens,
Dans chacun d’eux, Représentans,
Retrouvez enfni un collègue.
Oubli des passions, triomphe à l’équité;
Sénat [bis], que dans ton sein renaisse l’unité.
Method of Punishment
guillotine
Crime(s)
murder (genocide)
Date
Execution Location
Paris
Notes
List of Jacobins mentioned in the Carrier song:
Jean-Baptiste Carrier (1756 – 16 December 1794) was a French Revolutionary, known for his cruelty to his enemies, especially to clergy.
Bertrand Barère de Vieuzac (10 September 1755 – 13 January 1841) was a French politician, freemason and journalist, one of the most notorious members of the National Convention during the French Revolution.
Jean-Marie Collot d'Herbois (19 June 1749 – 8 June 1796) was a French actor, dramatist, essayist, and revolutionary. He was a member of the Committee of Public Safety during the Reign of Terror and, while he saved Madame Tussaud from the Guillotine, he administered the execution of more than 2,000 people in the city of Lyon.
Jacques Nicolas Billaud-Varenne (23 April 1756 – 3 June 1819), also known as Jean Nicolas, was a French personality of the Revolutionary period. Though not one of the most well known figures of the French Revolution, Jacques Nicolas Billaud-Varenne was an instrumental figure of the period known as the Reign of Terror. Billaud-Varenne climbed his way up the ladder of power during the period of The Terror, becoming a member of the Committee of Public Safety. He was recognized and worked with French Revolution figures Georges Danton and Maximilien Robespierre, and is often considered one of the key architects of the period known as The Terror. "No, we will not step backward, our zeal will only be smothered in the tomb; either the Revolution will triumph or we will all die."
Jean-Baptiste Carrier (1756 – 16 December 1794) was a French Revolutionary, known for his cruelty to his enemies, especially to clergy.
Bertrand Barère de Vieuzac (10 September 1755 – 13 January 1841) was a French politician, freemason and journalist, one of the most notorious members of the National Convention during the French Revolution.
Jean-Marie Collot d'Herbois (19 June 1749 – 8 June 1796) was a French actor, dramatist, essayist, and revolutionary. He was a member of the Committee of Public Safety during the Reign of Terror and, while he saved Madame Tussaud from the Guillotine, he administered the execution of more than 2,000 people in the city of Lyon.
Jacques Nicolas Billaud-Varenne (23 April 1756 – 3 June 1819), also known as Jean Nicolas, was a French personality of the Revolutionary period. Though not one of the most well known figures of the French Revolution, Jacques Nicolas Billaud-Varenne was an instrumental figure of the period known as the Reign of Terror. Billaud-Varenne climbed his way up the ladder of power during the period of The Terror, becoming a member of the Committee of Public Safety. He was recognized and worked with French Revolution figures Georges Danton and Maximilien Robespierre, and is often considered one of the key architects of the period known as The Terror. "No, we will not step backward, our zeal will only be smothered in the tomb; either the Revolution will triumph or we will all die."
Collection
Citation
“Carrier a commencé la marche, suivez, Messieurs,” Execution Ballads, accessed November 22, 2024, https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1179.