Complainte et epitaphe de Madame Lescombat
Title
Complainte et epitaphe de Madame Lescombat
Synopsis
On this date in 1755, Henri Mongeot was broken on the wheel for assassinating the husband of his adulterous lover, Marie.
Louis Alexandre Lescombat was a Paris architect; the betrayal of his flighty wife Marie Catherine Taperet was all the talk of Paris after her lover Mongeot slew the husband whilst out on a walk in December of 1754 — then summoned the watch to present a bogus self-defense claim.
This tactic has been known to work when the killer enjoys sufficient impunity; perhaps a respectable bourgeois like Lescombat could have done it to Mongeot — but when the horny 23-year-old busts up the family home with one blade and then the other, it’s La Mort de Lescombat, a tragedy.
For the widow, one good betrayal would deserve another: Mongeot faithfully avoided implicating her in the murder but when he discovered on the very eve of his death that she was already making time with a new fellow, he summoned the judge and revenged himself by exposing her incitement to the crime. His evidence would doom her to follow him many months later, after the sentence was suspended long enough for the widow Lescombat to deliver a son.
Joining Mongeot on the scaffold this date was a 15-year-old heir to the family executioner business apparently conducting just his second such sentence — Charles-Henri Sanson, the famed bourreau destined in time to cut off the head of the king and queen. Mongeot makes a passing appearance in the 19th century Memoirs of the Sansons; in it, Charles-Henri’s grandson remarks from the family notes that “Mdme. Lescombat … was confronted with him [i.e., her doomed lover] at the foot of the scaffold. She was remarkably handsome, and she tried the effect of her charms on her judges, but without avail.”
Louis Alexandre Lescombat was a Paris architect; the betrayal of his flighty wife Marie Catherine Taperet was all the talk of Paris after her lover Mongeot slew the husband whilst out on a walk in December of 1754 — then summoned the watch to present a bogus self-defense claim.
This tactic has been known to work when the killer enjoys sufficient impunity; perhaps a respectable bourgeois like Lescombat could have done it to Mongeot — but when the horny 23-year-old busts up the family home with one blade and then the other, it’s La Mort de Lescombat, a tragedy.
For the widow, one good betrayal would deserve another: Mongeot faithfully avoided implicating her in the murder but when he discovered on the very eve of his death that she was already making time with a new fellow, he summoned the judge and revenged himself by exposing her incitement to the crime. His evidence would doom her to follow him many months later, after the sentence was suspended long enough for the widow Lescombat to deliver a son.
Joining Mongeot on the scaffold this date was a 15-year-old heir to the family executioner business apparently conducting just his second such sentence — Charles-Henri Sanson, the famed bourreau destined in time to cut off the head of the king and queen. Mongeot makes a passing appearance in the 19th century Memoirs of the Sansons; in it, Charles-Henri’s grandson remarks from the family notes that “Mdme. Lescombat … was confronted with him [i.e., her doomed lover] at the foot of the scaffold. She was remarkably handsome, and she tried the effect of her charms on her judges, but without avail.”
Set to tune of...
air des Pendus
Transcription
Complainte sur Madame Lescombat.
Sur l’Air des pendus.
Quelle nouveauté est-ce aujourd’hui!
Quel bruit entend-on dans Paris!
L’on voit le monde qui s’amasse
Dans les Carfours & dans les Places,
Qui s’entredisent, allons voir ça,
L’on va pendre la Lescombat.
Monsieur, faut que vous l’appreniez,
C’est une femme éfrontée
Qui fit assassiner son homme
Par son Faraut, elle en personne.
Aujourd’hui elle est condamnée
D’être pendue & étranglée.
Maître Charlot vient d’arriver,
Sitôt il la fut saluer.
La corde au col, dit-il, Madame
Je vous jure dessus mon ame,
Aujourd’hui il nous faut danser,
Ma Salle est déjà préparée.
Pourquoi donc m’en vouloir, Charlot?
Tôt ou tard je ferai ton lot.
Si de quelques mois je differe,
Ne sçais tu pas qu’il est vulgaire,
Que quand on est prêt de mourir,
Adieu la joye & les plaisirs.
A ce discours aussi courtois
Charlot qui est un bon grivois,
Lui dit: dans quelque mois Madame,
Je vous ferai danser un branle
Je vous ferai cabrioler
Un Menuet & un Passepied.
Console-toi aussi Charlot,
Car cela ne sera pas de sitôt,
Remporte tout ton équipage;
Je ne veux point aller au Bal,
Ou bien par ma foi si j’y vas,
Ce ne sera que dans quatre mois.
Avant de danser un Menuet,
Tu sçais que les Cabriolets
Sont les voitures les plus commodes
Et même les plus à la mode,
Pour dedans ta Salle danser,
Il faut tous deux dedans rouler.
Mais sache que je suis appuyée
D’un puissant Seigneur étranger,
Comme il est Anglois sans doutance,
Et qu’il a beaucoup de finance,
Le bruit court par tous dans Paris,
Qu’il me pourra sauver la vie.
Allez vous, Madame, penser
Que vous serez pendu & étranglée.
Si l’on vous donne votre grace,
Ça seroit faire un grand outrage.
Ayant fait tuer votre Mari
Par Mongeot votre Favori.
Je veux, & cela sera fait,
Etre pendue en Mantelet.
Il est vraie, c’est chose assurée,
Que l’on dit à ma renommée,
Quand on pendra la Lescombat
Pour la voir tout Paris viendra.
Madame, il me le faut donc payer,
Est-ce ainsi que vous me renvoyez?
Ma foi je vous le dis sans honte,
Ce sera toujours pour votre compte,
Puisque près ou loin vous viendrez
Mes outils je vais remporter.
Avec Permission.
Sur l’Air des pendus.
Quelle nouveauté est-ce aujourd’hui!
Quel bruit entend-on dans Paris!
L’on voit le monde qui s’amasse
Dans les Carfours & dans les Places,
Qui s’entredisent, allons voir ça,
L’on va pendre la Lescombat.
Monsieur, faut que vous l’appreniez,
C’est une femme éfrontée
Qui fit assassiner son homme
Par son Faraut, elle en personne.
Aujourd’hui elle est condamnée
D’être pendue & étranglée.
Maître Charlot vient d’arriver,
Sitôt il la fut saluer.
La corde au col, dit-il, Madame
Je vous jure dessus mon ame,
Aujourd’hui il nous faut danser,
Ma Salle est déjà préparée.
Pourquoi donc m’en vouloir, Charlot?
Tôt ou tard je ferai ton lot.
Si de quelques mois je differe,
Ne sçais tu pas qu’il est vulgaire,
Que quand on est prêt de mourir,
Adieu la joye & les plaisirs.
A ce discours aussi courtois
Charlot qui est un bon grivois,
Lui dit: dans quelque mois Madame,
Je vous ferai danser un branle
Je vous ferai cabrioler
Un Menuet & un Passepied.
Console-toi aussi Charlot,
Car cela ne sera pas de sitôt,
Remporte tout ton équipage;
Je ne veux point aller au Bal,
Ou bien par ma foi si j’y vas,
Ce ne sera que dans quatre mois.
Avant de danser un Menuet,
Tu sçais que les Cabriolets
Sont les voitures les plus commodes
Et même les plus à la mode,
Pour dedans ta Salle danser,
Il faut tous deux dedans rouler.
Mais sache que je suis appuyée
D’un puissant Seigneur étranger,
Comme il est Anglois sans doutance,
Et qu’il a beaucoup de finance,
Le bruit court par tous dans Paris,
Qu’il me pourra sauver la vie.
Allez vous, Madame, penser
Que vous serez pendu & étranglée.
Si l’on vous donne votre grace,
Ça seroit faire un grand outrage.
Ayant fait tuer votre Mari
Par Mongeot votre Favori.
Je veux, & cela sera fait,
Etre pendue en Mantelet.
Il est vraie, c’est chose assurée,
Que l’on dit à ma renommée,
Quand on pendra la Lescombat
Pour la voir tout Paris viendra.
Madame, il me le faut donc payer,
Est-ce ainsi que vous me renvoyez?
Ma foi je vous le dis sans honte,
Ce sera toujours pour votre compte,
Puisque près ou loin vous viendrez
Mes outils je vais remporter.
Avec Permission.
Method of Punishment
hanging
Crime(s)
murder
Date
Execution Location
Paris, Place de Greve
Printing Location
Paris
URL
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Catherine_Taperet
Collection
Citation
“Complainte et epitaphe de Madame Lescombat,” Execution Ballads, accessed November 22, 2024, https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1185.