La mort de Pontcallec
Title
La mort de Pontcallec
Synopsis
Cette chanson issue du Barzaz-Breiz est assez peu connue dans le répertoire des Tri Yann.
Elle ne figure en effet que dans leur second album, "Dix ans dix filles", paru en 1973. Elle est toutefois fort célbre et a été interprétée par de nombreux chanteurs bretonnants (par exemple, Gilles Servat, album "A-roak mont kuit" (Avant de partir) ).
Une petite partie du chant populaire seulement a été reprise par les différents interprtes. Nous vous proposons le texte de la chanson des Tri Yann ainsi que le texte intégral du Barzaz-Breiz.
L'attachement des Bretons à leur indépendance s'est manifesté ds la colonisation de l'Armorique par les premiers Bretons et s'est prolongé jusqu'à nous. Ce chant populaire évoque la conspiration de Pontcallec.
Elle a servi de support au film Que la fte commence.
Il existe en fait deux Pontcallec : le vrai Pontcallec, le Pontcallec de l'Histoire, décrit avec précision par La Borderie dans sa monumentale Histoire de Bretagne, et celui de la légende, l'tre glorifié qui s'est perpétué dans la mémoire des hommes.
La Régence (1715-1723), commencée à la mort de Louis XIV et qui dura la minorité de Louis XV, fut d'abord marquée par une réaction contre le pouvoir absolu de Louis XIV. A partir de 1718, le Régent Philippe d'Orléans revint à des pratiques absolutistes, et la résistance des Parlementaires fut évitée par un exil en province.
A la violation de leurs franchises par le Régent, les Bretons déclarrent nul l'acte de leur union à la France (1532) : une soixantaine de gentilshommes ratifia le 15 septembre 1718 un "Acte d'union pour la défense des libertés de la Bretagne". Afin d'obtenir l'indépendance absolue, ils demandrent l'appui du roi d'Espagne Philippe V, à qui la France venait de déclarer la guerre.
Cet acte d'union se transforma en 1719 en ce qu'on appelle la conspiration de Pontcallec.
Clément-Chrysogone de Guer, marquis de Pontcallec, avait quarante ans. Il habitait le château de Pontcallec, entre Guémené-sur-Scorff et le Faouö‚t (Morbihan). Alors que la légende lui donne 21 ans et fait de lui un Saint, l'Histoire le décrit comme un gentilhomme chasseur, viveur et fraudeur : dur, violent, sans scrupule; les châtelains du pays et ses vasseaux le détestaient et se défiaient de lui.
La conspiration échoua. Quatre des principaux chefs, des gentilshommes, furent capturés et jugés : Pontcallec, du Couö‚dic, Montlouis et Talhouö‚t-le-Moine. Pour éviter une trop grande clémence, le Régent de France ne les fit pas juger par leurs Pairs (le Parlement de Bretagne), comme l'aurait voulu la coutume, mais les livra à une cour martiale présidée par un Savoyard.
Tous quatre furent condamnés à la peine capitale.
Ils furent décapités à Nantes, sur la place du Bouffay, le 25 mars 1720. L'exécution de Pontcallec fut particulirement laborieuse.
Dans la crainte d'un soulvement, le Régent avait fait déployer un grand appareil militaire et ordonné que les quatre nobles soient enterrés sans son de cloche ni chant d'église dans la chapelle du monastre des Carmes à Nantes.
Le chant populaire est divisé en quatre parties :
La premire partie introduit le récit et raconte l'attachement du peuple à son jeune marquis.
La seconde raconte la dénonciation dont fut l'objet Pontcallec.
La partie suivante narre l'arrestation du marquis, son voyage jusqu'à Nantes, son jugement.
La dernire partie décrit la tristesse de la population, à travers la réaction du recteur de la paroisse dont dépend le château de Pontcallec.
Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id ! Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !
Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit ! Toi qui l'as trahi, sois maudit !
Bibliographie
Arthur le Moyne de la Borderie, Histoire de la Bretagne, tome VI, Paris, 1898
Pierre de La Condamine, Pontcallec : une étrange conspiration au coeur de la Bretagne, Le bateau qui vire, Guérande, 1974
Illustration
Jeanne Malivel, L'exécution de Pontcallec à Nantes, reproduit dans Cécile Danio, L'Histoire de notre Bretagne, Erm, 1922
Filmographie
Bertrand Tavernier, Que la fte commence, 1974
Elle ne figure en effet que dans leur second album, "Dix ans dix filles", paru en 1973. Elle est toutefois fort célbre et a été interprétée par de nombreux chanteurs bretonnants (par exemple, Gilles Servat, album "A-roak mont kuit" (Avant de partir) ).
Une petite partie du chant populaire seulement a été reprise par les différents interprtes. Nous vous proposons le texte de la chanson des Tri Yann ainsi que le texte intégral du Barzaz-Breiz.
L'attachement des Bretons à leur indépendance s'est manifesté ds la colonisation de l'Armorique par les premiers Bretons et s'est prolongé jusqu'à nous. Ce chant populaire évoque la conspiration de Pontcallec.
Elle a servi de support au film Que la fte commence.
Il existe en fait deux Pontcallec : le vrai Pontcallec, le Pontcallec de l'Histoire, décrit avec précision par La Borderie dans sa monumentale Histoire de Bretagne, et celui de la légende, l'tre glorifié qui s'est perpétué dans la mémoire des hommes.
La Régence (1715-1723), commencée à la mort de Louis XIV et qui dura la minorité de Louis XV, fut d'abord marquée par une réaction contre le pouvoir absolu de Louis XIV. A partir de 1718, le Régent Philippe d'Orléans revint à des pratiques absolutistes, et la résistance des Parlementaires fut évitée par un exil en province.
A la violation de leurs franchises par le Régent, les Bretons déclarrent nul l'acte de leur union à la France (1532) : une soixantaine de gentilshommes ratifia le 15 septembre 1718 un "Acte d'union pour la défense des libertés de la Bretagne". Afin d'obtenir l'indépendance absolue, ils demandrent l'appui du roi d'Espagne Philippe V, à qui la France venait de déclarer la guerre.
Cet acte d'union se transforma en 1719 en ce qu'on appelle la conspiration de Pontcallec.
Clément-Chrysogone de Guer, marquis de Pontcallec, avait quarante ans. Il habitait le château de Pontcallec, entre Guémené-sur-Scorff et le Faouö‚t (Morbihan). Alors que la légende lui donne 21 ans et fait de lui un Saint, l'Histoire le décrit comme un gentilhomme chasseur, viveur et fraudeur : dur, violent, sans scrupule; les châtelains du pays et ses vasseaux le détestaient et se défiaient de lui.
La conspiration échoua. Quatre des principaux chefs, des gentilshommes, furent capturés et jugés : Pontcallec, du Couö‚dic, Montlouis et Talhouö‚t-le-Moine. Pour éviter une trop grande clémence, le Régent de France ne les fit pas juger par leurs Pairs (le Parlement de Bretagne), comme l'aurait voulu la coutume, mais les livra à une cour martiale présidée par un Savoyard.
Tous quatre furent condamnés à la peine capitale.
Ils furent décapités à Nantes, sur la place du Bouffay, le 25 mars 1720. L'exécution de Pontcallec fut particulirement laborieuse.
Dans la crainte d'un soulvement, le Régent avait fait déployer un grand appareil militaire et ordonné que les quatre nobles soient enterrés sans son de cloche ni chant d'église dans la chapelle du monastre des Carmes à Nantes.
Le chant populaire est divisé en quatre parties :
La premire partie introduit le récit et raconte l'attachement du peuple à son jeune marquis.
La seconde raconte la dénonciation dont fut l'objet Pontcallec.
La partie suivante narre l'arrestation du marquis, son voyage jusqu'à Nantes, son jugement.
La dernire partie décrit la tristesse de la population, à travers la réaction du recteur de la paroisse dont dépend le château de Pontcallec.
Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id ! Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !
Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit ! Toi qui l'as trahi, sois maudit !
Bibliographie
Arthur le Moyne de la Borderie, Histoire de la Bretagne, tome VI, Paris, 1898
Pierre de La Condamine, Pontcallec : une étrange conspiration au coeur de la Bretagne, Le bateau qui vire, Guérande, 1974
Illustration
Jeanne Malivel, L'exécution de Pontcallec à Nantes, reproduit dans Cécile Danio, L'Histoire de notre Bretagne, Erm, 1922
Filmographie
Bertrand Tavernier, Que la fte commence, 1974
Transcription
Eur werzeen neve zo savet;
War markiz Pontkalek eo gret;
Diskan
- "Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id 'ta !
Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !"
War markiz iaouank Pontkalek,
Ker koant, ken drant, ker kalonek !
Mignon a oa d'ar Vretoned,
Abalamour aneo oa deuet;
Ablamour aneo oa deuet,
Hag etre-z-ho oa bet maget.
Mignon a oa d'ar Vretoned,
D'ar vourc'hizien ne larann ket;
D'ar vourc'hizien ne larann ket,
A zo a-du ar C'hallaoued;
A zo atao' kas gwaska re
N'ho deuz na madou na leve,
Nemet poan ho diou-vrec'h, noz-de,
Evit maga ho mammou d'he.
Laeket en devoa enn he benn
Dizamma d'eomp-ni hor horden;
Gwarizi-tag d'ar vourc'hizien,
O klask ann tu eid hen dibenn.
-"Otru markiz, et da guhet,
Ann tu a zo gant he kavet !"
Un chant nouveau a été composé,
il a été fait sur le marquis de Pontcalec;
Refrain
- "Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit !
Toi qui l'as trahi, sois maudit !"
Sur le jeune marquis de Pontcalec,
si beau, si gai, si plein de coeur !
Il aimait les Bretons,
car il était né d'eux;
Car il était né d'eux,
et avait été élevé au milieu d'eux.
Il aimait les Bretons,
mais non pas les bourgeois;
Mais non pas les bourgeois
qui sont tous du parti franais;
Qui sont toujours cherchant à nuire
à ceux qui n'ont ni biens ni rentes,
A ceux qui n'ont que la peine de leurs deux bras, jour et nuit,
pour nourrir leurs mres.
Il avait formé le projet
de nous décharger de notre faix;
Grand sujet de dépit pour les bourgeois
qui cherchaient l'occasion de le faire décapiter.
- "Seigneur marquis, cachez vous vite,
cette occasion, ils l'ont trouvée !"
II
Pellik zo ema dianket;
Evit he glask n'he gaver ket.
Eur paour euz ker, o klask he voed,
Hennez en deuz hen diskuliet.
Eur c'houer n'her defe ket gret,
Pa vije roet d'ean pemp kant skoed.
Gwel Maria'nn est, de evid de,
Ann dragoned oa war vale :
- "Leret-hu d'i-me, dragoned,
O klask ar markiz em'oc'h bet ?"
- "O klask ar markiz em omp bet;
Daoust penoz ema-hen gwisket ?"
- "Er c'hiz diwar 'mez 'ma gwisket;
Glaz he vorled hag hen bordet;
Glaz he jak, ha gwenn he jupenn;
Bodrou-ler, ha bragou lien;
Eunn tokik plouz neudennet-ru;
War he skoa, eur pennad bleo-du;
Eur gouriz-ler; diou bistolenn,
Hag hi a Vro-Spagn, a-zaou denn;
Gat-han dillad pillou-huan,
Gad unan alaouret didan.
Mar fell d'hoch-hu roi d'in tri skoet,
Me a rei d'hoc'h-hu he gaouet."
- "Tri gwennek zo-ken na rimp het,
Toliou sabren, ne laromp ket;
Ne rimp ket zo-ken pemp gwennek,
Ha te rei d'omp kaout Pontkalek."
- "Dragoned ker, enn han Doue !
Na et ked d'ober droug d'i-me :
Na et ked d'ober droug d'i-me;
Ho hencha raktal e rinn-me :
Ha hen du-ze, er zal, ouz tol,
O leina gad person Lignol."
Voilà longtemps qu'il est perdu;
on a beau le chercher, on ne le trouve pas.
Un gueux de la ville, qui mendiait son pain,
est celui qui l'a dénoncé;
Un paysan ne l'eùt pas trahi,
quand on lui eùt offert cinq cents écus.
C'était la fte de Notre-Dame des moissons, jour pour jour,
les dragons étaient en campagne :
- "Dites-moi, dragons,
n'tes-vous pas en qute du marquis ?"
- "Nous sommes en qute du marquis;
sais-tu comment il est vtu ?"
- "Il est vtu à la mode de la campagne;
surtout bleu orné de broderies;
Soubreveste bleue et pourpoint blanc;
gutres de cuir et braies de toile;
Petit chapeau de paille tissu de fils rouges;
sur ses épaules de longs cheveux noirs;
Ceinture de cuir avec deux pistolets
espagnols à deux coups.
Ses habits sont de grosse étoffe,
mais dessous il en a de dorés.
Si vous me donnez trois écus,
je vous le ferai trouver."
- "Nous ne te donnerons pas mme trois sous,
des coups de sabre, c'est différent;
Nous ne te donnerons pas mme trois sous,
et tu nous feras trouver Pontcalec."
- "Chers dragons, au nom de Dieu !
ne me faites point de mal;
Ne me faites point de mal,
je vais vous mettre tout de suite sur ces traces :
Il est là-bas, dans la salle du presbytre, à table,
avec le recteur de Lignol."
III
- "Otrou markiz, tec'het, tec'het !
Me wel erru ann dragoned !"
Me wel ann dragoned erru :
Sternou lugernuz, dillad ru.
- "Me na gredann ked em c'halon,
E krogfe enn on eunn dragon;
Na gredann ket ve deut ar c'hiz
Ma krog ann dragon er markiz."
Oa ked he gomz peur-achuet,
Tre-barz ar zal ho deuz lammet.
Hag hen da beg'nn he bistolenn :
- "Neb a dost ouz-in 'n defo'nn tenn !"
Ar person koz dal 'm 'her gwelaz,
Dirag ar markiz nem strinkaz :
- "Enn hano Doue, ho Salver,
Na dennet ket, ma otrou ker !"
Pa glevaz hano hor Salver
En deuz gouzanvet gand dousder;
Hano hor Salver pa glevaz,
Daoust d'he spered hen a oelaz;
Rez he galon strakaz he zent;
Ken a droc'haz, sonn : "Deomp d'ann hent !"
A-ireuz parrez Lignol pa eo,
Ar gouer paour a lavare,
Laret a ree al Lignoliz :
- "Pec'hed eo eren ar markiz !"
Pa eo ebiou parrez Berne,
Digouet eur frapad bugale :
- "Mad-d'hoc'h ! mad-d'hoc'h ! otrou markiz
Ni ia d'ar vorc'h, d'ar c'hatekiz."
- "Kenavo, bugaligou vad;
N'ho kwelo mui ma daoulagad."
- "Da belec'h et eta, otrou;
Ha dont na reot souden endrou ?"
- "Me na ouzon ked, Doue'r goar;
Bugale baour, me zo war var."
Ho cherisa en defe gret,
Paneved he zaouarn ereet.
Kriz vije'r galon na ranne;
Re'nn dragoned zo-ken a ree;
Potred-a-vrezel, koulskoude,
Ho deuz kalonou kri enn he.
Ha-pa oa digouet e Naoned,
E oa barnet ha kondaonet;
Kondaonet, naren gand tud-par,
Nemet tud koet doc'h lost ar c'harr.
Da Bontkalek deuz int laret :
- "Otrou markiz, petra peuz gret ?"
- "Pez a oa dleet d'in da ober;
Ha gret-hu ive ho micher."
"Seigneur marquis, fuyez ! fuyez !
voici les dragons qui arrivent !"
Voici les dragons qui arrivent :
armures brillantes, habits rouges.
- "Je ne puis croire qu'un dragon
ose porter la main sur moi.
Je ne puis croire que l'usage soit venu
que les dragons portent la main sur les marquis !"
Il n'avait pas fini de parler,
qu'ils avaient envahi la salle.
Et lui de saisir ses pistolets :
- "Si quelqu'un s'approche, je tire !"
Voyant cela, le vieux recteur
se jeta aux genoux du marquis :
- "Au nom de Dieu, votre Sauveur,
ne tirez pas, mon cher seigneur !"
A ce nom de notre Sauveur,
qui a souffert patiemment;
A ce nom de notre Sauveur,
ses larmes coulrent malgré lui;
Contre sa poitrine ses dents claqurent;
mais, se redressant, il sécria "Partons !"
Comme il traversait la paroisse de Lignol,
les pauvres paysans disaient,
Ils disaient, les habitants de Lignol :
- "C'est un grand péché de garotter le marquis !"
Comme il passait prs de Berné,
arriva une bande d'enfants :
- "Bonjour, bonjour, monsieur le marquis :
nous allons au bourg, au catéchisme."
- "Adieu, mes bons petits enfants,
je ne vous verrai plus jamais !"
- "Et où allez-vous donc, seigneur ?
est-ce que vous ne reviendrez pas bientôt ?"
- "Je n'en sais rien, Dieu seul le sait;
pauvres petits, je suis en danger."
Il eùt voulu les caresser,
mais ses mains étaient enchaînées.
Dur eùt été le coeur qui ne se fùt pas ému;
les dragons eux-mmes pleuraient;
Et cependant les gens de guerre
ont des coeurs durs dans leurs poitrines.
Quand il arriva à Nantes,
il fut jugé et condamné,
Condamné, non pas par ses pairs,
mais par des gens tombés de derrire les carrosses.
Ils demandrent à Pontcalec :
-"Seigneur marquis, qu'avez-vous fait ?"
"J'ai fait mon devoir;
faites votre métier !"
IV
D'ar sul kenta pask, hevlene,
Oa kaset kannad da Verne.
- "Iec'hed mad d'hoc'h holl, er ger-ma;
Pale 'ma ar person drema ?"
- "Ma o laret he oferen,
Ma o vonet gand ar bregen."
Pa oa o vonet d'ar gador,
Oa roed d'ean eul lier el leor :
Ne oa ket goest evid he lenn,
Gad ann daelou demeuz he benn.
- "Petra zo c'hoarvet a neve,
Pa oel ar person er c'hiz-ze ?"
- "Goela a rann, ma bugale,
War pez a refac'h-c'hui ive.
Maro, perien, neb ho mage,
Neb ho kwiske, neb ho harpe;
Maro ann hini ho kare,
Berneviz, kouls evel on-me,
Maro neb a gare he vro,
Hag her grez beteg ar maro;
Maro da zaou vloa war-n-ugent,
Vel ar verzerien hag ar zent;
Doue, ho pet out-han truez !
Marv e 'nn otrou ! marv e ma mouez !"
- "Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id 'ta !
Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !"
Le premier dimanche de Pâques, de cette année,
un messager est arrivé à Berné.
- "Bonne santé à vous tous, en ce bourg;
où est le recteur par ici ?"
- "Il est à dire la grand'messe,
voilà qu'il va commencer le prône."
Comme il montait en chaire,
on lui remit une lettre dans son livre :
Il ne pouvait pas la lire,
tant ses yeux se remplissaient de larmes.
- "Qu'est-il arrivé de nouveau,
que le recteur pleure ainsi ?"
- "Je pleure, mes enfants,
pour une chose qui vous fera pleurer vous-mmes :
Il est mort, chers pauvres, celui qui vous nourrissait,
qui vous vtissait, qui vous soutenait;
Il est mort celui qui vous aimait,
habitants de Berné, comme je vous aime;
Il est mort celui qui aimait son pays,
et qui l'a aimé jusqu'à mourir pour lui;
Il est mort à vingt-deux ans,
comme meurent les martyrs et les saints.
Mon Dieu, ayez pitié de son âme !
le seigneur est mort ! ma voix meurt !"
- "Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit !
Toi qui l'as trahi, sois maudit !"
Remarque
Dans le chant, chaque couplet a son premier vers suivi du premier vers du refrain. Parfois, cet ensemble est répété. La totalité du refrain suit chaque couplet.
Notes
trahi, gueux de la ville
Pontcallec ne fut pas trahi par un mendiant comme le veut la légende, mais par l'un des conjurés : Chemendy, sénéchal du Faouö‚t, ami, hôte et confident de Pontcallec. Il fut ensuite dénoncé par son valet, sous la pression de ses poursuivants.
retour
jeune
La tradition veut que Pontcallec ait une vingtaine d'années; en réalité il était agé de 40 ans.
retour
bourgeois
La légende veut que la plus grande partie de la noblesse et des populations rurales entrrent dans cette ligue contre la France. La bourgeoisie resta seule en dehors du mouvement. Elle était entirement dévouée au Régent.
retour
peine
A cette époque, une résistance à payer les impots royaux s'était installée en Bretagne, surtout chez les gentilshommes.
retour
dragons
Face aux mouvements de rébellion et à plusieurs émeutes, le Régent avait fait venir en Bretagne plusieurs régiments de dragons. En tout, prs de 15 000 hommes étaient commandés par le Maréchal de Montesquiou.
retour
Lignol
Lignol est un bourg situé à quelques kilomtres du château de Pontcallec. C'est en effet chez le curé de Lignol que s'était réfugié Pontcallec et qu'il fut arrté. Le Recteur fut lui-aussi arrté.
retour
Partons
Ceci se passait le jeudi 28 décembre 1719, à 6 heures du matin. L'Histoire dit que le bruit des chevaux avait réveillé Pontcallec mais que celui-ci était si misérable que c'est couché qu'il fut prit. Il n'offrit aucune résistance lors de son arrestation.
retour
Berné
Le château de Pontcallec est situé sur la paroisse de Berné. Aprs son arrestation, Pontcallec fut conduit à Guémené-sur-Scorff pour y tre interrogé, puis le lendemain transferré à Nantes, dans une voiture escortée de soldats. Les rencontres avec la population tiennent de la légende et sont en contradiction avec le peu d'estime portée au Marquis par ses paysans.
retour
tombés de derrire les carrosses
C'est le nom breton des parvenus (mot-à-mot : de la queue des carrosses). Pontcallec et ses complices furent jugés par un tribunal d'exception : la Chambre Royale de Justice, mise en place à Nantes le 30 octobre 1719 par le Régent et dirigée par un conseiller du Régent, Antoine de Castagnéry, non-Breton (il était Savoyard), agé de 70 ans.
retour
lettre
Cette lettre qui apprend au Recteur de Berné la mort du Marquis a été écrite par l'un des pres Carmes qui ont assisté les condamnés. Tous quatre furent ensevelis dans l'église du couvent des Carmes de Nantes.
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mort
Pontcallec et ses trois complices furent décapités le 25 mars 1720 à Nantes sur la place du Bouffay. L'exécution de Pontcallec fut particulirement laborieuse.
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War markiz Pontkalek eo gret;
Diskan
- "Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id 'ta !
Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !"
War markiz iaouank Pontkalek,
Ker koant, ken drant, ker kalonek !
Mignon a oa d'ar Vretoned,
Abalamour aneo oa deuet;
Ablamour aneo oa deuet,
Hag etre-z-ho oa bet maget.
Mignon a oa d'ar Vretoned,
D'ar vourc'hizien ne larann ket;
D'ar vourc'hizien ne larann ket,
A zo a-du ar C'hallaoued;
A zo atao' kas gwaska re
N'ho deuz na madou na leve,
Nemet poan ho diou-vrec'h, noz-de,
Evit maga ho mammou d'he.
Laeket en devoa enn he benn
Dizamma d'eomp-ni hor horden;
Gwarizi-tag d'ar vourc'hizien,
O klask ann tu eid hen dibenn.
-"Otru markiz, et da guhet,
Ann tu a zo gant he kavet !"
Un chant nouveau a été composé,
il a été fait sur le marquis de Pontcalec;
Refrain
- "Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit !
Toi qui l'as trahi, sois maudit !"
Sur le jeune marquis de Pontcalec,
si beau, si gai, si plein de coeur !
Il aimait les Bretons,
car il était né d'eux;
Car il était né d'eux,
et avait été élevé au milieu d'eux.
Il aimait les Bretons,
mais non pas les bourgeois;
Mais non pas les bourgeois
qui sont tous du parti franais;
Qui sont toujours cherchant à nuire
à ceux qui n'ont ni biens ni rentes,
A ceux qui n'ont que la peine de leurs deux bras, jour et nuit,
pour nourrir leurs mres.
Il avait formé le projet
de nous décharger de notre faix;
Grand sujet de dépit pour les bourgeois
qui cherchaient l'occasion de le faire décapiter.
- "Seigneur marquis, cachez vous vite,
cette occasion, ils l'ont trouvée !"
II
Pellik zo ema dianket;
Evit he glask n'he gaver ket.
Eur paour euz ker, o klask he voed,
Hennez en deuz hen diskuliet.
Eur c'houer n'her defe ket gret,
Pa vije roet d'ean pemp kant skoed.
Gwel Maria'nn est, de evid de,
Ann dragoned oa war vale :
- "Leret-hu d'i-me, dragoned,
O klask ar markiz em'oc'h bet ?"
- "O klask ar markiz em omp bet;
Daoust penoz ema-hen gwisket ?"
- "Er c'hiz diwar 'mez 'ma gwisket;
Glaz he vorled hag hen bordet;
Glaz he jak, ha gwenn he jupenn;
Bodrou-ler, ha bragou lien;
Eunn tokik plouz neudennet-ru;
War he skoa, eur pennad bleo-du;
Eur gouriz-ler; diou bistolenn,
Hag hi a Vro-Spagn, a-zaou denn;
Gat-han dillad pillou-huan,
Gad unan alaouret didan.
Mar fell d'hoch-hu roi d'in tri skoet,
Me a rei d'hoc'h-hu he gaouet."
- "Tri gwennek zo-ken na rimp het,
Toliou sabren, ne laromp ket;
Ne rimp ket zo-ken pemp gwennek,
Ha te rei d'omp kaout Pontkalek."
- "Dragoned ker, enn han Doue !
Na et ked d'ober droug d'i-me :
Na et ked d'ober droug d'i-me;
Ho hencha raktal e rinn-me :
Ha hen du-ze, er zal, ouz tol,
O leina gad person Lignol."
Voilà longtemps qu'il est perdu;
on a beau le chercher, on ne le trouve pas.
Un gueux de la ville, qui mendiait son pain,
est celui qui l'a dénoncé;
Un paysan ne l'eùt pas trahi,
quand on lui eùt offert cinq cents écus.
C'était la fte de Notre-Dame des moissons, jour pour jour,
les dragons étaient en campagne :
- "Dites-moi, dragons,
n'tes-vous pas en qute du marquis ?"
- "Nous sommes en qute du marquis;
sais-tu comment il est vtu ?"
- "Il est vtu à la mode de la campagne;
surtout bleu orné de broderies;
Soubreveste bleue et pourpoint blanc;
gutres de cuir et braies de toile;
Petit chapeau de paille tissu de fils rouges;
sur ses épaules de longs cheveux noirs;
Ceinture de cuir avec deux pistolets
espagnols à deux coups.
Ses habits sont de grosse étoffe,
mais dessous il en a de dorés.
Si vous me donnez trois écus,
je vous le ferai trouver."
- "Nous ne te donnerons pas mme trois sous,
des coups de sabre, c'est différent;
Nous ne te donnerons pas mme trois sous,
et tu nous feras trouver Pontcalec."
- "Chers dragons, au nom de Dieu !
ne me faites point de mal;
Ne me faites point de mal,
je vais vous mettre tout de suite sur ces traces :
Il est là-bas, dans la salle du presbytre, à table,
avec le recteur de Lignol."
III
- "Otrou markiz, tec'het, tec'het !
Me wel erru ann dragoned !"
Me wel ann dragoned erru :
Sternou lugernuz, dillad ru.
- "Me na gredann ked em c'halon,
E krogfe enn on eunn dragon;
Na gredann ket ve deut ar c'hiz
Ma krog ann dragon er markiz."
Oa ked he gomz peur-achuet,
Tre-barz ar zal ho deuz lammet.
Hag hen da beg'nn he bistolenn :
- "Neb a dost ouz-in 'n defo'nn tenn !"
Ar person koz dal 'm 'her gwelaz,
Dirag ar markiz nem strinkaz :
- "Enn hano Doue, ho Salver,
Na dennet ket, ma otrou ker !"
Pa glevaz hano hor Salver
En deuz gouzanvet gand dousder;
Hano hor Salver pa glevaz,
Daoust d'he spered hen a oelaz;
Rez he galon strakaz he zent;
Ken a droc'haz, sonn : "Deomp d'ann hent !"
A-ireuz parrez Lignol pa eo,
Ar gouer paour a lavare,
Laret a ree al Lignoliz :
- "Pec'hed eo eren ar markiz !"
Pa eo ebiou parrez Berne,
Digouet eur frapad bugale :
- "Mad-d'hoc'h ! mad-d'hoc'h ! otrou markiz
Ni ia d'ar vorc'h, d'ar c'hatekiz."
- "Kenavo, bugaligou vad;
N'ho kwelo mui ma daoulagad."
- "Da belec'h et eta, otrou;
Ha dont na reot souden endrou ?"
- "Me na ouzon ked, Doue'r goar;
Bugale baour, me zo war var."
Ho cherisa en defe gret,
Paneved he zaouarn ereet.
Kriz vije'r galon na ranne;
Re'nn dragoned zo-ken a ree;
Potred-a-vrezel, koulskoude,
Ho deuz kalonou kri enn he.
Ha-pa oa digouet e Naoned,
E oa barnet ha kondaonet;
Kondaonet, naren gand tud-par,
Nemet tud koet doc'h lost ar c'harr.
Da Bontkalek deuz int laret :
- "Otrou markiz, petra peuz gret ?"
- "Pez a oa dleet d'in da ober;
Ha gret-hu ive ho micher."
"Seigneur marquis, fuyez ! fuyez !
voici les dragons qui arrivent !"
Voici les dragons qui arrivent :
armures brillantes, habits rouges.
- "Je ne puis croire qu'un dragon
ose porter la main sur moi.
Je ne puis croire que l'usage soit venu
que les dragons portent la main sur les marquis !"
Il n'avait pas fini de parler,
qu'ils avaient envahi la salle.
Et lui de saisir ses pistolets :
- "Si quelqu'un s'approche, je tire !"
Voyant cela, le vieux recteur
se jeta aux genoux du marquis :
- "Au nom de Dieu, votre Sauveur,
ne tirez pas, mon cher seigneur !"
A ce nom de notre Sauveur,
qui a souffert patiemment;
A ce nom de notre Sauveur,
ses larmes coulrent malgré lui;
Contre sa poitrine ses dents claqurent;
mais, se redressant, il sécria "Partons !"
Comme il traversait la paroisse de Lignol,
les pauvres paysans disaient,
Ils disaient, les habitants de Lignol :
- "C'est un grand péché de garotter le marquis !"
Comme il passait prs de Berné,
arriva une bande d'enfants :
- "Bonjour, bonjour, monsieur le marquis :
nous allons au bourg, au catéchisme."
- "Adieu, mes bons petits enfants,
je ne vous verrai plus jamais !"
- "Et où allez-vous donc, seigneur ?
est-ce que vous ne reviendrez pas bientôt ?"
- "Je n'en sais rien, Dieu seul le sait;
pauvres petits, je suis en danger."
Il eùt voulu les caresser,
mais ses mains étaient enchaînées.
Dur eùt été le coeur qui ne se fùt pas ému;
les dragons eux-mmes pleuraient;
Et cependant les gens de guerre
ont des coeurs durs dans leurs poitrines.
Quand il arriva à Nantes,
il fut jugé et condamné,
Condamné, non pas par ses pairs,
mais par des gens tombés de derrire les carrosses.
Ils demandrent à Pontcalec :
-"Seigneur marquis, qu'avez-vous fait ?"
"J'ai fait mon devoir;
faites votre métier !"
IV
D'ar sul kenta pask, hevlene,
Oa kaset kannad da Verne.
- "Iec'hed mad d'hoc'h holl, er ger-ma;
Pale 'ma ar person drema ?"
- "Ma o laret he oferen,
Ma o vonet gand ar bregen."
Pa oa o vonet d'ar gador,
Oa roed d'ean eul lier el leor :
Ne oa ket goest evid he lenn,
Gad ann daelou demeuz he benn.
- "Petra zo c'hoarvet a neve,
Pa oel ar person er c'hiz-ze ?"
- "Goela a rann, ma bugale,
War pez a refac'h-c'hui ive.
Maro, perien, neb ho mage,
Neb ho kwiske, neb ho harpe;
Maro ann hini ho kare,
Berneviz, kouls evel on-me,
Maro neb a gare he vro,
Hag her grez beteg ar maro;
Maro da zaou vloa war-n-ugent,
Vel ar verzerien hag ar zent;
Doue, ho pet out-han truez !
Marv e 'nn otrou ! marv e ma mouez !"
- "Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id 'ta !
Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !"
Le premier dimanche de Pâques, de cette année,
un messager est arrivé à Berné.
- "Bonne santé à vous tous, en ce bourg;
où est le recteur par ici ?"
- "Il est à dire la grand'messe,
voilà qu'il va commencer le prône."
Comme il montait en chaire,
on lui remit une lettre dans son livre :
Il ne pouvait pas la lire,
tant ses yeux se remplissaient de larmes.
- "Qu'est-il arrivé de nouveau,
que le recteur pleure ainsi ?"
- "Je pleure, mes enfants,
pour une chose qui vous fera pleurer vous-mmes :
Il est mort, chers pauvres, celui qui vous nourrissait,
qui vous vtissait, qui vous soutenait;
Il est mort celui qui vous aimait,
habitants de Berné, comme je vous aime;
Il est mort celui qui aimait son pays,
et qui l'a aimé jusqu'à mourir pour lui;
Il est mort à vingt-deux ans,
comme meurent les martyrs et les saints.
Mon Dieu, ayez pitié de son âme !
le seigneur est mort ! ma voix meurt !"
- "Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit !
Toi qui l'as trahi, sois maudit !"
Remarque
Dans le chant, chaque couplet a son premier vers suivi du premier vers du refrain. Parfois, cet ensemble est répété. La totalité du refrain suit chaque couplet.
Notes
trahi, gueux de la ville
Pontcallec ne fut pas trahi par un mendiant comme le veut la légende, mais par l'un des conjurés : Chemendy, sénéchal du Faouö‚t, ami, hôte et confident de Pontcallec. Il fut ensuite dénoncé par son valet, sous la pression de ses poursuivants.
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jeune
La tradition veut que Pontcallec ait une vingtaine d'années; en réalité il était agé de 40 ans.
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bourgeois
La légende veut que la plus grande partie de la noblesse et des populations rurales entrrent dans cette ligue contre la France. La bourgeoisie resta seule en dehors du mouvement. Elle était entirement dévouée au Régent.
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peine
A cette époque, une résistance à payer les impots royaux s'était installée en Bretagne, surtout chez les gentilshommes.
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dragons
Face aux mouvements de rébellion et à plusieurs émeutes, le Régent avait fait venir en Bretagne plusieurs régiments de dragons. En tout, prs de 15 000 hommes étaient commandés par le Maréchal de Montesquiou.
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Lignol
Lignol est un bourg situé à quelques kilomtres du château de Pontcallec. C'est en effet chez le curé de Lignol que s'était réfugié Pontcallec et qu'il fut arrté. Le Recteur fut lui-aussi arrté.
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Partons
Ceci se passait le jeudi 28 décembre 1719, à 6 heures du matin. L'Histoire dit que le bruit des chevaux avait réveillé Pontcallec mais que celui-ci était si misérable que c'est couché qu'il fut prit. Il n'offrit aucune résistance lors de son arrestation.
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Berné
Le château de Pontcallec est situé sur la paroisse de Berné. Aprs son arrestation, Pontcallec fut conduit à Guémené-sur-Scorff pour y tre interrogé, puis le lendemain transferré à Nantes, dans une voiture escortée de soldats. Les rencontres avec la population tiennent de la légende et sont en contradiction avec le peu d'estime portée au Marquis par ses paysans.
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tombés de derrire les carrosses
C'est le nom breton des parvenus (mot-à-mot : de la queue des carrosses). Pontcallec et ses complices furent jugés par un tribunal d'exception : la Chambre Royale de Justice, mise en place à Nantes le 30 octobre 1719 par le Régent et dirigée par un conseiller du Régent, Antoine de Castagnéry, non-Breton (il était Savoyard), agé de 70 ans.
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lettre
Cette lettre qui apprend au Recteur de Berné la mort du Marquis a été écrite par l'un des pres Carmes qui ont assisté les condamnés. Tous quatre furent ensevelis dans l'église du couvent des Carmes de Nantes.
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mort
Pontcallec et ses trois complices furent décapités le 25 mars 1720 à Nantes sur la place du Bouffay. L'exécution de Pontcallec fut particulirement laborieuse.
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Method of Punishment
beheading
Crime(s)
treason
Gender
Date
Execution Location
Nantes, place du Bourffay
URL
http://www.bretagnenet.com/strobinet/barzaz/ponca2.htm
Collection
Citation
“La mort de Pontcallec,” Execution Ballads, accessed November 22, 2024, https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1033.