https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/90f23a5f86cbc28987227a03b9e24a2c.jpg a75deb55f624c4df94968c79b80e7567 https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/8bd6297bc5d6e0fb781ca6db3be988bf.jpg 6a98c6777af88a1adf4fe4a8b6e532e8 https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/429278c88a9cf0492b42dfb9a1b7cc81.jpg d5bf1c5734438cbf891717e10923b25a https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/27919cc06c96a30766977dd9e8e84111.jpg 30a8b8cc00b60db8d4c90f96de714e5d https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/1e66214eaa67920e63dbe51542e264c4.jpg bb3f2004ad0cac522c2c7461478fe3b2 https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/b2986fa80f3a3850c099244dcabc828d.jpg fe73566be6d41787b835b8034e814386 https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/666395a3a90436a991d075c3898aa772.jpg 25e01f34f67881b6e965cf8415f8d589 https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/files/original/85cc6cb0951f3351725390f100fc918a.jpg 455b8dfad4ff2629db0b048b3d8a2267 Dublin Core The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/. Title A name given to the resource French Execution Ballads Execution Ballad Set to tune of... Melody to which ballad is set. <a href="https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1160">Fualdès</a> Transcription Transcription of ballad lyrics On ne pourrait pas y croire, Si ce n'était imprimé, Tant c'est inaccoutumé: Car on a pas la mémoire D'un crime odieux et mesquin, Comme celui de Pantin! N'est-ce pas une ironie, Ou tout au moins un abus, Que d'appeler: des Vertus, La plaine où cette infâmire Fut perpétrée en la nuit Qui joint dimanche à lundi? Un paysan du village Circonvoisin des lieux où L'on dépose la gadoue, Vers l'aube allait à l'ouvrage, Quand ce bon agriculteur Flaira comme un grand malheur. Au Chemin-Vert, il remarge, Fraîche, une mare de sang, Lors, entrant dedans un champ, Il en voit deux, trois et quatre; C'est bien fait pour l'effrayer, Et mme l'émotionner. Nonobstant, il se dirige, Par devers un accident De terrain! Cet incident, Sans savoir pourquoi, l'afflige, Bref, il avise un foulard. - Ce que c'est que le hasard! - Ce foulard, donc il le tire, Mais il le sent résister; Qui donc peut lui contester L'objet de sa convoitise? O horreur! dans le terroir, Une main tient le mouchoir! De peur, il laisse sa bche, S'ensauve vers le pays. A son air tout ahuri Chacun se demande: Qu'est-ce - En se le montrant du doigt - Qu'il a donc Monsieur Langlois? Il va chez le Commissaire, A qui qu'il raconte a. Aussitôt ce magistrat, Orné de son secrétaire Et d'un médecin-docteur, Part pour le champ des horreurs! Derrire eux venait en masse, Une population D'enfants, filles et garons Et de gens d'un certain âge. Car le monde est curieux De tout voir avec ses yeux. Cette foule impressionnée Arrive prs du terrain Où l'on avait vu la main! Dans la terre labourée, Ce qu'on allait découvrir, C'est à vous faire frémir! Le premier corps qu'on découvre C'est un masculin garon. Sept ans est, à l'unisson, Le seul âge qu'on lui trouve, Ce collégien déterré On vit qu'il était saigné. Mais pendant que l'on constate Ce corps, autre collégien! Ce qui fait qu'on se dit: Tiens, Il avait un camarade! Quoiqu'âge de quatorze ans, Il est mort compltement! L'instant d'aprs, quelle esclandre! On enlve à bras-le-corps, Un troisime et petit corps, Une fillette innocente, Portant dans la catastrophe Pour linceul, un waterproof! En la voyant si bien mise, On cherche les causes qui Ont pu mettre à mal ici Cette tendre sensitive; On en voit le pronostic Tout prs de son ombilic. A l'aspect du sang qui coule, Car il était encor chaud, öˆa vous fait froid dans le dos, Tellement que, dans la foule, Deux dames se trouvent mal: C'est écrit dans le Journal. Cependant, chose certaine, Cette oeuvre d'iniquité N'est à peine qu'à moitié, Car on tire un quatrime Cadavre, qu'en raisonnant, On juge tre la maman. Ensuite, l'on se repose, Croyant qu'il n'y en a plus; On a bientôt reconnu Qu'il reste encor quelque chose, On fouille, et ce que l'on tient C'est encore un collégien! Cette fois, il est probable Que c'est bien enfin le tout; Vraisemblablement, le trou Ne peut tre inépuisable; Mais un brave soldat dit: Attendez, c'est pas fini. On refouille et l'on retire Un dernier infortuné; Par bonheur, c'était l'aîné; Il avait l'air d'tre en cire, Car on l'avait méchamment Etranglé d'un noeud coulant. Ce que l'on ne peut comprendre, C'est qu'on a découvert sur Ces victimes, en or pur, Des bijoux, qu'au lieu de prendre, On leur a laissés pour eux, Quoiqu'ils crevassent les yeux. C'est comme dedans la poche De l'un de ces cinq enfants, On a trouvé de l'argent; Pourtant, soit dit sans reproches, Il y avait bien en tout Cinq six francs et quelques sous. Mais le comble de l'astuce, C'est que quand ces pauvres gens Furent entassés dedans Le trou, par dessus la butte, On fit, pas mal imités, Des sillons bien labourés. De ces faits inavouables, Tout un chacun atterré Se demandait, a c'est vrai, Combien sont-ils de coupables? Car un seul ne suffit pas S'il n'en fait pas son état. En recherchant les indices, On put savoir qu'un garon, Huit jours avant, environ, Celui de ce préjudice, Une chambre se louait Où jamais il ne couchait. Mais cette chambre meublée, Hôtel du Chemin de Fer, Quoique sise en fort bon air, Etait une simagrée Pour masquer le noir dessein Qu'il couvait dedans son sein. C'est là qu'il prenait ses lettres Dont il recevait beaucoup; De la province surtout, Mme il en reut, le traître! D'aucunes, c'est avéré, Sur du papier azuré! Cet homme à figure fausse, A l'hôtel se déclarait Comme arrivant de Roubaix; C'était un coquin précoce Dans le mal, ne paraissant Gure qu'un adolescent. Or, le jour mme du crime, Une femme et cinq enfants Dont les vrais signalements Sont bien tous ceux des victimes, Le demandait à l'hôtel, Dessous son nom personnel. Là, pour un motif d'absence, On lui dit: Il n'y est pas. Elle aurait répondu: Ah! Je reviendrai. Mais on pense Que le soir, devant mourir, Elle ne put revenir. Mais voice le plus horrible: Les auteurs de ce méfait - On dit qu'ils l'ont fait exprs; - En sont-ils donc susceptibles Si c'est bien comme on le dit, Le pre avecque son fils? Ce crime de par lui-mme: Fùt-il le fait isolé D'un simple partiulier, Est déjà chose inhumaine; Mais il est bien plus vexant Venant de proches parents! L'acte sur lequel on base Celui de l'accusation, C'est que ce mari, dit-on, Voulait, étant de l'Alsace, Reléguer dans son pays La femme et ses cinq petits. La mre, trs-regardante, Et d'un certain embonpoint, Vu qu'elle était de Tourcoing, Répondit: Je suis Flamande, Jamais, ni moi ni les miens, Nous ne serons Alsaciens. Le pre, tout en colre. Jean King, il avait pour nom, Pensait, comme de raison, Que le maître était le pre; Pour que l'on n'en doute pas, Ce fut lui qui s'en alla. Sous un prétexte quelconque, Son grand fils Gustave aussi Partit, et dans le pays Nul, depuis, ne revit oncques Ni Jean; ni Gustave King, Trs-bon ouvrier en zing. Vous devinez bien la route Qu'avaient prise ces messieurs; Ils ne pouvaient tre ailleurs Qu'à Paris, sans aucun doute. Or, depuis des temps lointains, Paris est prs de Pantin. Et c'est à Pantin qu'en somme Dimanche soir, Bellanger, Ayant du monde à dîner, Vit chez lui venir un homme Pour acheter des outils. Cela lui sembla subtil. Des instruments agricoles A quoi a peut-il servir? Si ce n'est pour enfouir Des victimes bénévoles, Quand, les ayant achetés, On ne sait pas les porter. Ce taillandier de mérite, Des bouchers le fournisseur, Etait bon pronostiqueur, Comme on l'a vu par la suite. Il avait bien deviné Hélas! rien qu'à vue de nez. Aprs l'affreuse besogne L'homme de Roubaix, lundi, Avec un de ses amis, Vint à l'hôtel, sans vergogne, Changer leur linge, tout plein Du sang de ces chérubins. Le voyant avec cet autres, Pour peu qu'on sache compter, On pouvait, sans se tromper, - Cet avis est bien le nôtre, - En conclure que ces gueux Etaient pour le moins à deux. D'honneur, faut-il que des hommes Soient tout-à-fait dépourvus De noblesse et de vertus, Dans le progrs où nous sommes. Pour avoir tant outragé Une mre et cinq bébés? Quel émoi dans les familles! On oubliait pour cela Tout: la Bourse et coetera. Les gens les plus versatiles Ne pensaient plus qu'à penser Comment a s'était passé. Voici, du moins, l'on suppose, D'aprs les renseignements, Approximativement, Comment l'on a fait les choses; Ecoutez bien les détails Du sanguinolent travail. D'abord, au clair de la lune, Ils ont préparé le trou Qui devait servir à tous; Mais, ô comble d'infortune! Ce trou, n'étant pas trs-grand, Ils furent trs-mal dedans. Les victimes du massacre, - Supposons qu'elles sont au ciel! - Cela doit tre officiel. Y seraient venues en fiacre, Suivant le récit fortuit Du cocher neuf mil cent huit. C'est, dit-il, prs d'une porte Que je pris, chemin faisant, Un homme avec six enfants, Dont une femme trs-forte; A preuve que ce bourgeois S'assit là tout prs de moi. Ce que j'ai trouvé bizarre: Il descendit l'un aprs L'autre, deux des plus jeunets. Nous laissant prs de la gare, Emmenant la mre avec, Soit dit sauf votre respect. Ce sauvage rien qui vaille Conduisit son premier lot Devers un champ de poireaux, Là où une autre canaille Les tuait, n'y voyant pas, En tapant dedans le tas! Au bout de bien des secondes, Il vint chercher le restant, L'air tranquille et souriant. - Dieu qu'il est du fichu monde! - Car il me paya mon dù, Recta: sans un sou de plus. De ces récits stigmatiques, On avait l'âme à l'envers, Au point que se les pervers Auteurs de ces faits iniques, On les avait rencontrés, On les aurait écharpés. Enfin! heureuse nouvelle! Un télégramme envoyé Rend à chacun le coeur gai. 'Un gendarme plein de zle Vient de mettre le grappin Dessus l'un de ces gredins.' Honneur et gloire à ce brave, Vu qu'il l'a bien mérité. Mais, lequel est arrté? Est-ce Jean? est-ce Gustave? Voici le miraculeux, Ce n'est pas mme l'un d'eux. S'ils on trempé dans le crime Ces deux naö¿fs citoyens, N'en seraient peut-tre bien Que les premires victimes. Certes, s'ils n'existent pas, Ils sont morts dans le trépas. Désormais, quoiqu'il arrive, Le nom de J.-B. Tropmann Prs de celui de Poulmann, Mérite que l'on l'inscrive. Oui, tous deux, en vérité, Sont à la postérité. Ce peut-tre était un doute; On en a plus aujourd'hui, Car on a trouvé depuis, Dans le champ tout en déroute, Le corps d'un des sus-nommés Le fils; mais bien abîmé! Troppmann, quel nom plein d'audace! Est celui du meurtrier, Que tentant de se noyer, Fut pris au Havre de Grâce. De grâce, non dans ce cas On ne lui en fera pas. On n'ira pas à l'encontre Aprs mainte réflexion, Que malgré l'éducation On est cramoisi de honte, Pardevant de tels excs, D'tre du peuple franais. Heureusement, je l'espre, Dedans notre beau pays, Chacun n'agit pas ainsi. Que ces tres sanguinaires, Puisqu'on donne, au vu au su Chaque an des prix de vertu! POST-SCRIPTUM Espérons que les complices Sont à présent tous pincés, Qu'ils sont mme trs-vexés. Et... mais pour que la Justice Puisse faire son devoir. Nous taire il va nous falloir. L'émotion si pénible Qui m'a inspiré ces vers, Doit prouver à l'univers Tout ce qu'un coeur bon, sensbile, Peut faire à l'intention De sa génération. Language Language ballad is printed in French Date Date of ballad 1869 Synopsis Account of events that are the subject of the ballad 61 verse complainte written after Troppmann's arrest but before the trial. Printing Location Location the ballad pamphlet was printed. Paris. Imprimerie de Ch. Chaumont, 6, rue Saint-Spire Method of Punishment Method of punishment described in the ballad. guillotine Crime(s) Crime or crimes for which the person in the ballad is convicted. murder Gender Gender of the person being executed. Male Age Age of the person condemned in the ballad. 22 Composer of Ballad Jacques Binet, Ouvrier Corroyeur URL http://books.google.com.au/books?id=VKsOAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbségeésummaryér&cad=0#v=onepage&q&f=false http://www.executedtoday.com/2009/01/19/1870-jean-baptiste-troppmann-mass-murderer/ Subtitle Récit moral et circonstancié de l'attentat commis près d'AUBERVILLIERS-les-VERTUS, sur les personnes de la dame King et SIX de ses enfants, dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 septembre 1869. Dublin Core The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/. Title A name given to the resource LA GRANDE ET VERIDIQUE COMPLAINTE De l'Epouvantable Crime de PANTIN French guillotine Male murder