<![CDATA[Execution Ballads]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/browse?tags=French&output=rss2 Fri, 29 Mar 2024 02:54:02 +1100 una.mcilvenna@unimelb.edu.au (Execution Ballads) Zend_Feed http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss <![CDATA[Complainte du Maréchal de Biron sur son Emprisonnement fait à Fontainebleau]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1222

Title

Complainte du Maréchal de Biron sur son Emprisonnement fait à Fontainebleau

Subtitle

Sur le chant, de Verdun

Synopsis

Maréchal de Biron in prison relates his arrest and final days before his execution

Set to tune of...

Verdun

Transcription

Je vous prie écoutez,
Messieurs une Chanson,
Du pauvre mal-heureux,
Maréchal de Brion,
Lequel j’ose parler
En estant homicide
Le voilà Prisonnier
Tenu dans la Bastille.

Par un Lundy matin,
Vint à Fontainebleau,
Pour y parler au Roy,
Ignorant de l’assaut
Lors j’apperçeus dequoy,
De toutes les menées,
Qu’ils avoient à la fin
Helas! sur moy jettées.

Quand j’eus parlé au Roy
Me pensay retirer,
Par Monsieur de Vitry,
Je fus pris Prisonnier,
Et fut mis avec moi
La grand Comte d’Auvergne
Par Monsieur de Praslain,
Capitaine des Gardes.

Toute cette nuit la
Nous fumes enfermez
Châcun dans une chambre
Et sûrement gardez
Par Monsieur de Praslain,
Luy & sa campagnie
Jusques au lendemain
Les dix heurs sonnées.

Le samedy matin,
Nous fumes mis sur l’eau,
Ce grad Comte d’Auvergne
Et moy dans un bateau,
Nous fumes amenez
A Paris la grande Ville,
Nous voilà Prisonniers,
Tenus dans la Bastille.

Quand la dedans nous fumes
Et nous fort étonnez
Car jamais nous ne sçûmes
Au Roy pour tout parler,
Jusques à mes parent
Las! qui m’abandonnerent
Quand ils sçeurent ma mort,
Jusqu’à mon propre frere.

Monsieur de Barenton,
Vous estes mon amy,
annoncé à mon nom,
A Monsieur de Rosny,
Las! que je prie le Roy
Monsieur je vous supplie,
Qu’il ait pitié de moy,
Qu’il me sauve la vie.

Rosny a fait réponse,
Au sieur de Barenton,
Il ne faut plus parler,
De Monsieur de Biron,
Car le Mardy dernier,
Monsieur je vous asseure
Le jugement de mort
Est donné je vous jure.

Mais étant à par moi
Mon coeur s’est courroucé,
Je vous ay offensé,
Sire, pardonnez moy:
Ainsi que voudriez
Las! que Dieu vous pardonne,
Celuy qui vous a mis
Sur le Chef la Couronne.

Or adieu la Gascogne,
Pays d’où je suis né,
Adieu les braves hommes
Dont je suis estimé,
Et pays que j’ay vû
La Bresse & la Savoye
Où c’est que j’ay reçû
Sur mon corps maintes playes.

Method of Punishment

beheading

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Bastille, Paris, France

Printing Location

Troyes

Notes

Charles de Gontaut, duc de Biron (1562 – 31 July 1602) was a French soldier whose military achievements were accompanied by plotting to dismember France and set himself up as ruler of an independent Burgundy.
He was born in Saint-Blancard. He was the son of Armand de Gontaut, baron de Biron, under whose command he fought for the royal party against the Catholic League in the later stages of the Wars of Religion in France. His efforts won him the name “Thunderbolt of France” (Latin: Fulmen Galliae). Henry IV made him admiral of France in 1592, and marshal in 1594. As governor of Burgundy in 1595, he took the towns of Beaune, Autun, Auxonne and Dijon, and distinguished himself at the battle of Fontaine-Française. In 1596 he was sent to fight the Spaniards in Flanders, Picardy, Artois and finally at the Siege of Amiens where he funded much of the King's army.

After the peace of Vervins, he discharged a mission at Brussels in 1598. From that time, he was engaged in intrigues with Spain and Savoy aiming at the overthrow of the Bourbon dynasty, the dismemberment of the kingdom of France into provincial states, and his own elevation as sovereign of Burgundy. Notwithstanding these intrigues, he directed the expedition sent against the duke of Savoy (1599–1600). He fulfilled diplomatic missions for Henry in Switzerland (1600) and England (1601), the latter mission being to announce the marriage of Henry to Maria de' Medici.

While engaged in these duties, he was accused and convicted in his absence of high treason by the French Parlement. He was induced to come to Paris, where he was apprehended and then beheaded in the Bastille on 31 July 1602.
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Wed, 11 Dec 2019 12:08:41 +1100
<![CDATA[Un crime affreux à Tarbes, une fillette de 10 ans est emportée dans un cimetière, tuée et violée]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1205

Title

Un crime affreux à Tarbes, une fillette de 10 ans est emportée dans un cimetière, tuée et violée

Synopsis

Raul Habas 28 ans, Espagnol, cordonnier et fossoyeur, le 8 octobre 1931, à Tarbes (Hautes-Pyrénées), enlève Asuncion Osorno, dix ans, la viole dans une allée du nouveau cimetière Saint-Jean avant de l'étrangler. Condamné à mort le 21 juin 1932, gracié le 9 septembre 1932.

Digital Object

Image / Audio Credit

Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, Crimino Corpus record 

Set to tune of...

C'est une chanson dans la nuit

Transcription

Encore un crime atroce, épouvantable
Commis par un sauvage,
Par une brute, un bandit misérable
Qui, pour assouvir sa rage,
S'est acharné sur une pauvre enfant,
Une fillette gentille,
Et sans pitié pour cette jeune fille,
L'assassine lâchement.

Composer of Ballad

Chabanay

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

rape and murder

Gender

Date

URL

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k632664x/f2.item.r=Tarbes.zoom

Composer of Tune

Jean RODOR & DOMMEL/R. DESMOULINS

Date Tune First Appeared

1918
CC0934.jpg
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Fri, 21 Sep 2018 18:56:38 +1000
<![CDATA[Complainte (crime de Sotteville)]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1204

Title

Complainte (crime de Sotteville)

Synopsis

Félix Alavoine, an innkeeper in Sotteville, beat and strangled his wife, née Emilie Sénéchal, veuve Bénard, on 27 August 1881, before setting fire to the inn. His motive was to take the savings of his wife (whom he had mistreated throughout their four years of marriage) which totaled several thousand francs, in order to win the favour of the daughter of his first wife, Ernestine Bénard, 16, whom he had desired since the previous year. He was condemned to death on 22 November 1881 in Rouen, pardoned on 23 February 1882.

Image / Audio Credit

Bibliothèque municipale de Rouen, Br g 1, https://complaintes.criminocorpus.org/complainte/complainte-99/

Set to tune of...

Transcription

Ecoutez, gens de la ville,
Et de tous les autres lieux,
Le récit du crime affreux
Consommé dans Sotteville
Par un homme sans pitié,
Sur sa trop douce moitié.

Cette cité renommée
Pour ses oeufs et son esprit,
Pleine de surprise apprit,
Etant à peine éveillée,
De vrais et tristes détails
Qui sont des épouvantails.

Un homme plein de colère
Pour un violent sermon
(Qu'il méritait pour de bon)
Prêché par le commissaire,
Sur sa femme s'est vengé
Aussitôt qu'elle eut mangé.

A sa chambre il monta vite
Là, sans crainte et sans remords,
Bien qu'elle n'avait pas tort,
Lui, qu'un moindre rien irrite,
Il lui sauta sur le cou,
Et l'asphyxia du coup.

Voyant la triste victime
A ses pieds... Par quel moyen,
Dit-il, ferais-je donc bien.
Pour cacher un si grand crime...
Ce malfaiteur sans aveu
Songe à recourir au feu.

Les planches étant d'essence
De bois facile à brûler
A l'instant, sans sourciller,
Il renversa de l'essence.
Malgré sa précaution,
Pas ne brûla la maison.

Par coupable comédie,
En son idée il voulait
Dissimuler son forfait,
Recourant à l'incendie,
Mais le feu ne brûla pas,
Ce qui fit son embarras.

Aussitôt que la police
Ouït certaines rumeurs,
Pour éclaircir ces clameurs
Le livrait à la justice,
Qui, par droit et par raison,
Le vérouillait en prison.

Avec bonne vigilance
Son procès on instruisit,
Et bientôt on découvrit
Les causes de sa vengeance,
Révélant les preuves pour
Les bien montrer au grand jour.

Après vingt-sept témoignages
Qu'on recueillit avec soin,
Il ne fut donc pas besoin
D'en entendre davantage.
Chacun d'eux vint l'accabler
Sans le faire se troubler.

Malgré la défense mâle
De son brillant avocat,
Le jury le condamna
A la peine capitale.
Il entendit son arrèt
D'un visage clair et net.

Dieu, dans sa grâce ineffable,
Pour cause de ses remords,
Pardonnera tous les torts
A cet homme si coupable.
Les hommes, voyant ceci,
Pourront pardonner aussi.

Morale
Que l'on vous dise de suite
Gens ladres et garnements,
Sans vertus ni sentiments,
Où doit mener l'inconduite
Elle n'a pour triste sort
Que la misère et la mort.

Composer of Ballad

Onésime Mousquet

Crime(s)

murder

Gender

Date

Printing Location

Imprimerie Nouvelle, Rouen

URL

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k278029c/f2.item.r=%22Alavoine%22sotteville.zoom
complainte crime de Sotteville.jpg
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Fri, 21 Sep 2018 18:10:49 +1000
<![CDATA[Complainte (Air du crime de Rodez)]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1203

Title

Complainte (Air du crime de Rodez)

Synopsis

Jean Terry, a worker in the Gages mines (Aveyron), was accused of having raped and murdered the young Adrienne Pons in the woods of Canabols, as she was making her way home on 18 April 1910. The Aveyron assizes condemned him to death on 22 June 1910. His appeal refused, he was executed in Rodez on 28 September 1910, a half-century after the last execution there. The executioner Anatole Deibler travelled to Rodez with his guillotine and assistants. Several postcards about the event were published. Jean Terry was the penultimate prisoner to be executed in Aveyron.

Digital Object

Image / Audio Credit

Collection Jean-Michel Cosson, Crimio Corpus record

Set to tune of...

Transcription

Pères, mères de familles
Accourez à mon accent,
Surveillez bien vos enfants
Et par dessus tout vos filles
Qui sont continuellement
A la merci des passants.

Cette pauvre jeune fille
Chérie de tous ses parents
Qui en étaient fort contents
Car elle était bien gentille,
Fut comme nous racontons,
Tuée par un vagabond.

Elle était des plus honnêtes,
Ses amies vous le diront
Et vous le répèteront,
Elle n'aimait point la fête,
C'était une belle fleur
Non créée pour le malheur.

Voilà qu'un infect satyre
Caché dans l'ombre du bois,
S'est élancé sur sa proie
Dont la jeuness l'attire,
Il abuse de l'enfant
Et l'étrangla incontinent.

Mais la Justice qui veille
A saisi cet assassin,
On l'a pris un bon matin
Et la foule le surveille,
Il ne lui échappera pas
Jusqu'à l'heure du trépas.

Il est passé en justice
Devant de nombreux témoins
On ne l'épargnera point
On réprimera son vice,
On l'a condamné à mort
Et ne plaignez pas son sort.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

murder

Gender

Date

Execution Location

?

Printing Location

Imprimerie Henri Colomb, Rodez

URL

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7619467g/f3.item.r=%22adrienne%20pons%22
complainte air du crime de Rodez.jpg
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Fri, 21 Sep 2018 17:31:05 +1000
<![CDATA[L'assassinat de Saint-Geniez]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1202

Title

L'assassinat de Saint-Geniez

Synopsis

On 5 November 1881, two young men, Basile Mézy and Etienne Astruc, left Campagnac where they lived, to go to the Saint-Geniez fair. En route, they met an 18-year-old man, Joseph Carrière, who that morning had left the service of his master, the sieur Ferragut, for whom he had been a shepherd. During the conversation he mentioned that Ferragut had paid him a hundred francs in final wages. They robbed and murdered him, and Mézy was shortly thereafter arrested, convicted and sentenced to death. He named his accomplice Astruc, who appeared before the Aveyron assizes on 10 December 1882. Up to the final moment he claimed his innocence, but was also condemned to death. Eventually they were both pardoned by the President of the Republic, and their sentences commuted to perpetual hard labour.

Image / Audio Credit

Collection Archives départementales de l'Aveyron, Crimino Corpus record

Set to tune of...

Transcription

D'un récit bien lamentable
Nous racontons les horreurs.
Vous frémirez de terreur
C'est horrible, épouvantable;
Les pleurs vont mouiller vos yeux,
Écoutez, jeunes et vieux.

C'était un beau jour de foire
À Saint-Geniez d'Aveyron
Que se passa cette histoire
Où Carrière, pauvre garçon,
Fut lâchement assommé
Et de cent francs dépouillé.

Quand il recontra Mézy
Il lui dit: "J'ai de l'argent:
Je m'en vais de Soulayri,
Et on m'a payé comptant!"
Puis Astruc les rejoignit,
Cet effroyable bandit.

Alors Astruc et Mézy
Conduisirent Carrière
Au ravin de Puechberty
Ils le frappent par derrière,
Lui enlèvent son argent,
Et le laissent tout sanglant...

Des enfants le lendemain
Trouvent le corps tout meurtri.
On cherche les assassins,
Mais tout désigne Mézy;
Et statuant sur son sort
La cour le condamne à mort!

Les conseils de la Paresse
Conduisent à l'Échafaud!
Mais la crainte du bourreau
Doit inspirer la jeunesse
De fuir la route du mal
Qui conduit au sort fatal!

Composer of Ballad

H. Jaffus

Method of Punishment

guillotine; hard labour

Crime(s)

murder

Gender

Date

Execution Location

Aveyron, France

Printing Location

Rodez, France

URL

https://complaintes.criminocorpus.org/complainte/lassassinat-de-saint-geniez/
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Fri, 21 Sep 2018 17:09:26 +1000
<![CDATA[Couplets]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1199

Title

Couplets

Synopsis

Execution of Louis XVI.
The king mourns his fate, being separated from his wife, children, and sister, and doomed to die.

Set to tune of...

Triste raison j’abjure ton empire

Transcription

I.
Ce n’est pas vous qui me coûtez des larmes,
Bandeau des rois, sceptre de mes aïeux;
A mes regards vous n’offriez de charmes,
Que le pouvoir de faire des heureux.

II.
Je ne vivois que de ce bien céleste;
Dans mon amour, j’embrassois l’univer:
De tant d’amour, hélas! il ne me reste
Qu’un peuple ingrat, des verroux et des fers.

III.
Roi, père, époux, je suis seul sur la terre;
Ces murs sont sourds à mes tristes accens:
J’appelle en vain mes enfans et leur mère;
On les dérobe à mes embrassemens.

IV.
CRUELS! cent fois, c’est m’arracher la vie;
Je meurs cent fois loin de ces biens si doux:
Frappez le roi; mais, dans votre furie,
N’accablez pas et le père et l’époux.

V.
A madame ELISABETH.
Et toi, ma soeur, et toi dont la présence
Auroit pu seule adoucir tant d’horreurs:
On te redoute; on craint ton innocence;
On nous défend de confondre nos pleurs.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Gender

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris, Imprimerie de Caron, place des Champs Elysées
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Fri, 15 Jun 2018 11:44:21 +1000
<![CDATA[Le dauphin a la nation française]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1198

Title

Le dauphin a la nation française

Synopsis

Execution of Louis XVI.
The dauphin (heir to the French throne) begs the French people not to execute his father.

Set to tune of...

pauvre Jacques

Transcription

Peuple Franais, je suis encore enfant,
Mais déjà la raison m’éclaire;
Autant que moi Louis est innocent
Des maux qu’on a voulu nous faire. (bis)

Vous l’accusez d’être conspirateur,
D’être la tyran de la France;
Ah! vous n’avez jamais connu son coeur,
Il vous aima dès son enfance.
Peuple, etc.

Maman m’a dit et répété cent fois,
Que Louis aimoit la justice,
Qu’il fut toujours le défenseur des lois,
Et vous parlez de son suplice.
Peuple, etc.

Rappelez-vous qu’entouré de grandeurs,
Leur éclat lui sembloit frivole:
Le bon Henri, long-tems cher à vos coeurs
Fut son modèle et son idole.
Peuple, etc.

Prince royal, créé par vos décrets,
Je ne suis plus rien sur la terre:
Ah! que je sois le dernier des sujets;
Mais n’assassinez pas mon père.
Peuple, etc.

O Dieu puissant, qui voyez tout d’en haut,
Ecoutez ma voix lamentable;
Ne souffrez pas que sur un échaffaud,
Un bon roi périsse en couplable.
Peuple, etc.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris
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Fri, 15 Jun 2018 11:32:26 +1000
<![CDATA[Réponse du peuple français a Louis XVI]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1197

Title

Réponse du peuple français a Louis XVI

Synopsis

Execution of Louis XVI
The French people beg for forgiveness from the king for their actions, claiming that they do not all feel he is to blame, and that the thought of his execution is horrible. They beg the deputies to take them as victims too.

Set to tune of...

pauvre Jacques

Transcription

O bon Louis! daigne nous pardonner,
Si nous t’avons tous cru coupable.
Ah! que de gens t’ont, pour nous égarer;
Dépeint sous un jour détestable! (bis)

Nous gémissons sur ton sort malheureux;
Il nous force à verser des larmes:
Sceptre jadis l’objet de tant de voeux,
Que sont devenus tous tes charmes?
O bon Louis! etc.

Ami du bien, détestant les abus,
Des bons rois tu suivis la trace.
Pour les Français, Henri n’eût pas fait plus:
Et près de Néron l’on te place.
O bon Louis! etc.

Au sein des maux, que ne peux-tu savoir
Comme on te plaint dans nos provinces?
De tes chagrins reconnois le pouvoir;
Car jamais on ne plaint les princes.
O bon Louis! etc.

Nous ignorons quel sera ton destin;
Si l’on résoudra ton supplice;
Mais nous savons que tout Français humain
Maudira semblable justice.
O bon Louis! etc.

Louis périr! quel horrible penser!
Quoi! son sang rougiroit la terre!
Ah! si Louis en avoit su verser,
Combien son sort serait contraire!
O bon Louis! etc.

Hommes de sang qui conjurez sa mort,
Prenez-nous aussi pour victimes;
Car, à vos yeux, s’attendrir sur son sort,
Est le plus odieux des crimes.
O bon Louis! etc.

Aimer son prince est un besoin du coeur,
Qu’un Français éprouve sans cesse:
Amour sacré! dissipe notre erreur.
Heureux qui goûte ton ivresse!
O bon Louis! etc.

O! députés qui devez le juger!
Ne consultez pas la vengeance;
Car le mortel qui s’y laisse emporter,
Souvent égorge l’innocence.
O bon Louis! etc.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris, Imprimerie de Caron, place des Champs Elysées

Notes

In ROMANCES ET COMPLAINTES SUR LOUIS XVI
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Fri, 15 Jun 2018 10:28:45 +1000
<![CDATA[Romance.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1189

Title

Romance.

Synopsis

Execution of Louis XVI

Set to tune of...

Comment goûter quelques repos

Transcription

I.
O Peuple toujours menaçant,
Qui m’accables de ta colère!
Il en est tems, juge ton père;
De ton Roi finis le tourment:
Sous mille formes trop affreuses
Tu sais me présenter la mort!...
Ah! que pour terminer mon sort,
Tes mains soient assez généreuses!

II.
Pourquoi, sur un foible mortel,
Suspendre encore ta vengeance?
Je n’implore pas ta clémence,
Je me croirois trop criminel:
De ma compagne infortunée
A chaque instant je vois les pleurs!...
Eh! puis-je adoucir ses douleurs
En pensant à sa destinée!

III.
Lorsque j’aperçois mes enfans,
Leur vue augmente mon suplice!...
Mais ils invoquent la justice
Du dieu sontien [sic] des innocens;
Alors, par leurs vives tendresses,
Ils rendent mes jours moins affreux,
Et l’unique object de mes voeux
Partage avec moi leurs caresses.

IV.
Epoux, Pères compatissans,
Vous, ennemis de l’imposture,
Daignez, au nom de la nature,
Sauver ma femme et mes enfans:
Si je suis soupçonné d’un crime,
Qui n’a pu pénétrer mon coeur!...
Ah! que dans ce commun malheur
Je sois seul la triste victime!

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris

Notes

Found in: ROMANCES ET COMPLAINTES SUR LOUIS XVI
Romance sur Louis XVI 1.jpg
Romance sur Louis XVI 2.jpg
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Thu, 14 Jun 2018 17:21:05 +1000
<![CDATA[Complainte et epitaphe de Madame Lescombat]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1185

Title

Complainte et epitaphe de Madame Lescombat

Synopsis

On this date in 1755, Henri Mongeot was broken on the wheel for assassinating the husband of his adulterous lover, Marie.

Louis Alexandre Lescombat was a Paris architect; the betrayal of his flighty wife Marie Catherine Taperet was all the talk of Paris after her lover Mongeot slew the husband whilst out on a walk in December of 1754 — then summoned the watch to present a bogus self-defense claim.

This tactic has been known to work when the killer enjoys sufficient impunity; perhaps a respectable bourgeois like Lescombat could have done it to Mongeot — but when the horny 23-year-old busts up the family home with one blade and then the other, it’s La Mort de Lescombat, a tragedy.

For the widow, one good betrayal would deserve another: Mongeot faithfully avoided implicating her in the murder but when he discovered on the very eve of his death that she was already making time with a new fellow, he summoned the judge and revenged himself by exposing her incitement to the crime. His evidence would doom her to follow him many months later, after the sentence was suspended long enough for the widow Lescombat to deliver a son.

Joining Mongeot on the scaffold this date was a 15-year-old heir to the family executioner business apparently conducting just his second such sentence — Charles-Henri Sanson, the famed bourreau destined in time to cut off the head of the king and queen. Mongeot makes a passing appearance in the 19th century Memoirs of the Sansons; in it, Charles-Henri’s grandson remarks from the family notes that “Mdme. Lescombat … was confronted with him [i.e., her doomed lover] at the foot of the scaffold. She was remarkably handsome, and she tried the effect of her charms on her judges, but without avail.”

Set to tune of...

air des Pendus

Transcription

Complainte sur Madame Lescombat.
Sur l’Air des pendus.

Quelle nouveauté est-ce aujourd’hui!
Quel bruit entend-on dans Paris!
L’on voit le monde qui s’amasse
Dans les Carfours & dans les Places,
Qui s’entredisent, allons voir ça,
L’on va pendre la Lescombat.

Monsieur, faut que vous l’appreniez,
C’est une femme éfrontée
Qui fit assassiner son homme
Par son Faraut, elle en personne.
Aujourd’hui elle est condamnée
D’être pendue & étranglée.

Maître Charlot vient d’arriver,
Sitôt il la fut saluer.
La corde au col, dit-il, Madame
Je vous jure dessus mon ame,
Aujourd’hui il nous faut danser,
Ma Salle est déjà préparée.

Pourquoi donc m’en vouloir, Charlot?
Tôt ou tard je ferai ton lot.
Si de quelques mois je differe,
Ne sçais tu pas qu’il est vulgaire,
Que quand on est prêt de mourir,
Adieu la joye & les plaisirs.

A ce discours aussi courtois
Charlot qui est un bon grivois,
Lui dit: dans quelque mois Madame,
Je vous ferai danser un branle
Je vous ferai cabrioler
Un Menuet & un Passepied.

Console-toi aussi Charlot,
Car cela ne sera pas de sitôt,
Remporte tout ton équipage;
Je ne veux point aller au Bal,
Ou bien par ma foi si j’y vas,
Ce ne sera que dans quatre mois.

Avant de danser un Menuet,
Tu sçais que les Cabriolets
Sont les voitures les plus commodes
Et même les plus à la mode,
Pour dedans ta Salle danser,
Il faut tous deux dedans rouler.

Mais sache que je suis appuyée
D’un puissant Seigneur étranger,
Comme il est Anglois sans doutance,
Et qu’il a beaucoup de finance,
Le bruit court par tous dans Paris,
Qu’il me pourra sauver la vie.

Allez vous, Madame, penser
Que vous serez pendu & étranglée.
Si l’on vous donne votre grace,
Ça seroit faire un grand outrage.
Ayant fait tuer votre Mari
Par Mongeot votre Favori.

Je veux, & cela sera fait,
Etre pendue en Mantelet.
Il est vraie, c’est chose assurée,
Que l’on dit à ma renommée,
Quand on pendra la Lescombat
Pour la voir tout Paris viendra.

Madame, il me le faut donc payer,
Est-ce ainsi que vous me renvoyez?
Ma foi je vous le dis sans honte,
Ce sera toujours pour votre compte,
Puisque près ou loin vous viendrez
Mes outils je vais remporter.

Avec Permission.

Method of Punishment

hanging

Crime(s)

murder

Date

Execution Location

Paris, Place de Greve

Printing Location

Paris

URL

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Catherine_Taperet
Complainte sur Madame Lescombat, sur l'air des pendus 1.JPG
Complainte sur Madame Lescombat, sur l'air des pendus 2.JPG
]]>
Thu, 14 Jun 2018 14:38:35 +1000
<![CDATA[Chanson nouvelle sur Madame Lescombat. Sur l’air du Danger.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1184

Title

Chanson nouvelle sur Madame Lescombat.
Sur l’air du Danger.

Synopsis

On this date in 1755, Henri Mongeot was broken on the wheel for assassinating the husband of his adulterous lover, Marie.

Louis Alexandre Lescombat was a Paris architect; the betrayal of his flighty wife Marie Catherine Taperet was all the talk of Paris after her lover Mongeot slew the husband whilst out on a walk in December of 1754 — then summoned the watch to present a bogus self-defense claim.

This tactic has been known to work when the killer enjoys sufficient impunity; perhaps a respectable bourgeois like Lescombat could have done it to Mongeot — but when the horny 23-year-old busts up the family home with one blade and then the other, it’s La Mort de Lescombat, a tragedy.

For the widow, one good betrayal would deserve another: Mongeot faithfully avoided implicating her in the murder but when he discovered on the very eve of his death that she was already making time with a new fellow, he summoned the judge and revenged himself by exposing her incitement to the crime. His evidence would doom her to follow him many months later, after the sentence was suspended long enough for the widow Lescombat to deliver a son.

Joining Mongeot on the scaffold this date was a 15-year-old heir to the family executioner business apparently conducting just his second such sentence — Charles-Henri Sanson, the famed bourreau destined in time to cut off the head of the king and queen. Mongeot makes a passing appearance in the 19th century Memoirs of the Sansons; in it, Charles-Henri’s grandson remarks from the family notes that “Mdme. Lescombat … was confronted with him [i.e., her doomed lover] at the foot of the scaffold. She was remarkably handsome, and she tried the effect of her charms on her judges, but without avail.”

Set to tune of...

air du Danger

Transcription

O Mort, t’es trop cruelle,
Tu me livres un combat,
Et quoique je sois belle,
Faut y sauter le pas;
Sans différer,
Faut perdre la santé,
Chose assurée,
Au cabriolet j’irai.

Je partirai sans doute
Dans quelque jours d’ici:
Faut que je me résoude
A ne plus voir Paris;
C’est aujourd’hui
Qu’il me faut perdre la vie,
Sans plus tarder,
Je me vois condamnée.

Me voilà donc jugée,
La chose est décidée,
Et par mon Favori
J’ai fait tuer mon Mari,
Qui m’aimoit bien.
Ah! quel fâcheux destin
Que j’ai commis,
Pour plaire à mon ami.

Cela est tout abus,
Faut que je sois pendue.
Adieu, Ville de Paris,
Puisqu’il me faut partir
En mantelet,
Ayant un air coquet,
Tout le monde charmé
De me voir cabrioler.

Il me faut donc mourir
Pour vous faire plaisir.
Adieu, tous mes Amis,
Et mes Parens aussi.
Quel grand chagrin,
Moi qui vous aimois bien,
Dans votre coeur
Pour vous quel deshonneur.

Mon Pere, aussi ma Mere,
Je vous fais mes adieux.
Quelle douleur amere
De voir devant vos yeux
Un tel objet!
Que vous avez de regret
De votre enfant
Que vous aimiez tendrement.

Et le jour de ma mort
Tout Paris y viendra,
Les filles, aussi les femmes
S’empresseront pour cela
De tous côtés,
Ils seront étouffés
Pour contempler
Ma charmante beauté.


Au supplice arrivée;
A la Ville je monterai,
Sera pour faire pester
Ceux que seront charmés,
Sans plus târder,
C’est pour m’y voir danser,
Chose assurée,
Menuet & Passepied.

Avant de rendre l’ame,
Son coeur s’en va disant:
Priez pour moi, mes Dames,
Que Jesus tout-puissant,
Et que pour cette nuit
Je sois en paradis,
Je prierai Dieu
Pour vous dedans les cieux.

Et vous, jeunes fillettes,
Qui êtes à marier,
Ne prenez point un homme
Et sans que vous l’aimiez;
C’est que je vous le dis,
J’ai fait tuer mon Mari,
Ne l’aimant pas,
Me voilà au trépas.

FIN

Avec Permission

Method of Punishment

hanging

Crime(s)

murder

Date

Execution Location

Paris, Place de Greve

URL

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Catherine_Taperet
Chanson nouvelle sur Madame Lescombat 1.JPG
Chanson nouvelle sur Madame Lescombat 2.JPG
]]>
Thu, 14 Jun 2018 14:28:19 +1000
<![CDATA[Récit véritable Du cruelle Assassin commis par le nommé Moreau à l'endroit du nommé Geoffroit son bon amy.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1183

Title

Récit véritable
Du cruelle Assassin commis par le nommé Moreau à l'endroit du nommé Geoffroit son bon amy.

Subtitle

Chanson nouvelle, sur l'air: Ah quelle étrange tyrannye!

Synopsis

Moreau murders his friend Geoffroi and is sentenced to be broken on the wheel

Set to tune of...

Ah quelle étrange tyrannye!

Transcription

AH quelle étrange tyrannie
Bien pire qu’une rage d’enfer
M’a mis dedans la phantaisie
De mon camarade tuer
Par un trespas le plus odieux
Qui fust jamais dessous les cieux!

Satan malheureux detestable
De le tuer me vint tenter,
Et moy encore plus miserable
D’adherer à ses volontez:
Ne sui-je pas bien malheureux
De faire un coup si odieux.

A que j’ay regret dans mon ame
D’avoir trahy mon bon amy,
Et voir dessous la froide lame
Celuy la que j’ay tant chery
Je meure avec grand regret,
pardonné moi mon cher Geoffroi.

Le trouvant d’une humeur afable
Je l’ay convié à diné
Et lorsqu’il seroit à ma table
J’ay resolu de le tuer,
Des sur les dix heures du matin
Le gardant jusqu’au lendemain.

Le voyant mort dedans ma chambre
Je le foulois sans contredit,
Je pris tous ses billets de change
Et l’argent qu’il avoit sur luy,
Je le fit porter du matin
Dans la rue des vieux Augustins.

Messio du guet faisant leur ronde
Rencontrent en leur chemin
un corps nu hors la vie du monde
Dans la ruë des vieux Augustins
Sur une échelle sans tarder
Au grand Chastelet l’ont porté.

Aussitost l’on fit la recherche
Et puis les informations,
L’on a observé mes demarches
Pour en connoistre la taison,
Se doutint de mon action
L’on me vint prendre à ma maison.

Me voyant surpris de la sorte
Dabord je nie mon forfait,
Je fut conduit avec escorte
Dans les prisons du Chastelet.
Où le Juge avec raison
A recognu ma trahison.

J’avoue mon forfait execrable
Mon crime & ma mechanceté
L’auguste Conseil honorable
Du grand Chastelet ma juge,
Que je ferois rompu tout vif,
Pour le forfait par moy commis.

Ne suis-je pas bien miserable
Sortant d’une bonne Maison,
Ayant des employs honorables,
Et faire une telle action.
Helas que diront mes parens,
ils feront tous bien mécontens.

Du Grand Chastelet j’en appelle
Devant Messieurs du Parlement.
Connoissés que mon crime est telle,
On confirme mon jugement,
Aujourd’huy il me faut souffrir
D’estre rompu & brisé vif.

A mon Dieu mon Seigneur j’avoue
Que la mort j’ay bien merité,
Et que si je suis sur la roue,
C’est pour ma grande temerité,
Mais je vous prie de tout mon coeur
Pardonnez à ce deux pécheurs

Method of Punishment

breaking on the wheel

Crime(s)

murder

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris
Recit veritable du cruelle assassin... Moreau (Gueullette 3).JPG
]]>
Thu, 14 Jun 2018 10:45:42 +1000
<![CDATA[Complainte sur l’exécution de Claude-Etienne Colin, Jean Marigault et Jean Buret dit Gaffault]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1182

Title

Complainte sur l’exécution de Claude-Etienne Colin, Jean Marigault et Jean Buret dit Gaffault

Subtitle

pour une tentative d’assassinat sur sieur Auger, fermier de Cormin, et sur plusieurs de gendarmes chargés de les arrêter.

Synopsis

Three men are convicted of plotting the murder of a farmer and the soldiers sent to arrest them, and await their death sentence.

Set to tune of...

Transcription

C’est en vain qu’à la Justice
Le méchant pense échapper;
Le coup qui le doit frapper
Part souvent do son complice:
Tel fut le sort de Colin,
La malfaiteur inhumain.

A son crime il associe
Ville, Asselin, Marigault,
Jean Buret nommé Gaffault
Qu’entraîne leur perfidie;
Et dans Cormin ces voleurs
Doivent porter leurs fureurs.

Deschamps duquel il espère,
Par un d’eux est informé
Du project qu’ils ont formé;
Mais à l’adjoint de son maire,
Celui-ci courut bientôt
Révéler le noir complot.

La gendarmerie instruite
Du jour qu’a choisi Colin
Pour aller piller Cormin,
Dans la ferme est introduite,
Et va protéger Auger
Que menace un grand danger.

En implorant l’assistanve
De ce fermier généreux,
Colin, comme un furieux,
Sur lui se jette et s’élance;
Sans le brave brigadier,
C’en était fait du fermier.

Colin, transporté de rage,
A bout portant, sans succès,
A tiré ses pistolets:
Des gendarmes le courage
A rendu vain son courroux;
Colin tombe sous leurs coups.

Tous les siens, transis de crainte,
Pour écarter les soupçons,
Ont regagné leurs maisons,
Au crime que sert la feinte?
Ces voleurs dans leurs logis
Sont l’un après l’autre pris.

Devant la Cour prévôtale
Ils furent tous amenés
Et par elle condamnés
A la peine capitale.
Que leur juste châtiment
Serve d’exemple au méchant.

Method of Punishment

not mentioned

Crime(s)

murder

Date

Printing Location

Chartres

URL

https://books.google.com.au/books?id=jhxdAAAAcAAJ&pg=PA219&dq=imagerie+populaire+de+chartres&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwidjame8dHbAhVFo5QKHUYaDHEQ6AEIKTAA#v=onepage&q=complainte&f=false
Complainte sur l’exécution de Claude-Etienne Colin, Jean Marigault et Jean Buret dit Gaffault - image.png
Complainte sur l’exécution de Claude-Etienne Colin, Jean Marigault et Jean Buret dit Gaffault - complaint.png
Complainte sur l’exécution de Claude-Etienne Colin, Jean Marigault et Jean Buret dit Gaffault - arrêt.png
]]>
Thu, 14 Jun 2018 10:22:52 +1000
<![CDATA[Execution remarquable d’un homme et de sa femme]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1181

Title

Execution remarquable d’un homme et de sa femme

Subtitle

atteint et convaincus de maquerelage, condamnez par Sentence de Mr le Lieutenant Criminel, confirmee par Arrest du trois Mars 1716. d’estre battus et fustigez de Verges par les Carrefours de Paris, ayant ecriteaux devant et derriere, portant ces mots, Maquereau & Maquerelle publics, un chapeau de paille sur la teste, puis bannis pour neuf ans.
Chanson nouvelle: Sur l’air, O gué lan la

Synopsis

Husband and wife are convicted of prostitution/being pimps, whipped through Paris, wearing signs saying 'Public Pimp and Whore', then banished for nine years

Set to tune of...

O gué lan la

Transcription

Dans ce bel assemblage
Nous estions bien
L’argent du voisinage
Venoit soudain
L’assurance d’un grand profit
Fut sans contredit
Un riche dessein
Que flata l’entreprise
D’un grand butin.

Le retour de la chance
Est autrement
Car pour recompense
Le châtiment
Détruit tout ce bien là la la
En criant hola
Hola [illegible]
Quelle metamorphose
Que tout ela

Ah tres-facheux commerce
Je vous le dis
Pour celuy qui l’exerce
Dans ces jours cy:
Prenez bien vos précautions,
Vous qui sans façons
Croyez que cela
Est pure bagatelle
Hola hola

Au fâcheux équipage
L’on nous reduit
Nostre dos est le gage
Et le circuit
D’une juste reparation
Que nostre action
Noire procura:
Quelle horrible avanture
Que tout cela.

Nos testes sont couvertes
D’un ornement
Que nous rend peu alertes
Dans ce moment,
De pailles sont nos chapeaux
Nous rendans Nigaux
Et de grands Guerdins
Estant bien a son aise
Avant ce train

Fâcheuse circonstance
Sans dire mot,
Faut danser une danse
En écriteau
Dans les Carefours de Paris
Où rien ne s’oubli;
Entendant ces voix
Voilà l’homme & sa femme
Bien aux abois

FIN
Avec Permission

Method of Punishment

whipping, banishment

Crime(s)

prostitution

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris

URL

https://books.google.com.au/books?id=vVHRlG34Ub4C&pg=PA64&lpg=PA64&dq=air+o+gue+lan+la&source=bl&ots=ExPSl6nMBr&sig=K63A2NoHkGhbzTnc3JPI6jbnIqI&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiam9iY69HbAhXCFZQKHQnOAGsQ6AEIKzAA#v=onepage&q&f=false
Execution remarquable d'un homme et de sa femme.... maquerelage.JPG
Air 'O gué lan la'.png
]]>
Thu, 14 Jun 2018 09:50:54 +1000
<![CDATA[La vie memorable et tragique du fameux scélérat Louis Dominique Cartouche]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1180

Title

La vie memorable et tragique du fameux scélérat Louis Dominique Cartouche

Synopsis

Cartouche

Set to tune of...

la belle Judith

Transcription

Peuples de France et de Paris,
Venez entendre de ma bouche,
Les cruautés et perfidies,
Commises par moi cruel Cartouche,
Je ne crois pas sous le soleil,
Qu'on pourroit trouver mon pareil.

2. Je fus un monstre plein d'horreur,
Redouté sur la terre et l'onde,
Jamais plus insigne voleur,
Que l'on ait vu dedans le monde,
Car mon coeur fut plus inhumain,
Que ceux des Empereurs Romains.

3. J'ai commis tant de cruautés,
De meurtres, vols et brigandages,
Dans Paris et de tous côtés,
Sur les grands chemins et bocages;
Par-tout je donnois la terreur,
Aux marchands et aux voyageurs.

4. Pour vous conter toute ma vie,
Il faudroit faire un gros volume,
Et pour la donner en écrit,
De fer il faudroit une plume,
Pour de l'encre il faudroit du sang,
Pour tracer mes forfaits sanglans.

5. La grande ville de Paris,
Fut le beau lieu de ma naissance,
Né de parens remplis d'esprit,
Bien élevé dès mon enfance,
Me donnant bonne instruction,
Par leur bonne éducation.

6. Mon Père quoique chargé d'enfans,
De travail et d'inquiétudes,
Connoissant mon esprit savant,
Il me fit conduire aux études,
Mais en apprenant le latin,
Je devins encore plus malin.

7. Ce qui dut m'être avantageux,
Me perdit sans nulle ressource,
Pour plaire à mon coeur ambitieux,
Falloit de l'argent dans ma bourse,
Pour imiter mes compagnons,
Qui étoient de bonnes maisons.

8. Pour leur belle figure égaler,
Je mis d'abord tout en usage,
Et je commençai à voler,
Pour me couvrir de beaux plumages,
Voici le beau commencement,
De mes premiers déréglemens.

9. Je volois des pommes et des fruits,
Près du collége à des fruitières,
Avec tant d'adresse et génie,
Qu'on ne s'en appercevoit guères,
Et des livres à mes compagnons,
Que je vendois comme un fripon.

10. Je n'avois pas encore onze ans,
J’étais en quatrième école,
Un jeune Marquis opulent,
Me caressoit sans nulle frivole,
Toujours bien reçu en tout tems,
Chez lui dans son appartement.

11. J’étois toujours le bien venu,
De ce jeune Marquis honnête,
Un jour il reçut cent écus,
Qu’il mit dedans une cassette,
Je résoluts dans le moment,
De lui prendre tout cet argent.

12. Je lui prends fort subtilement,
Un jour la clef dedans sa poche,
Je cours dans son appartment,
De la cassette je m’approche,
Lui dérobant les cent écus,
Où j’ai manqué d’être apperçu.

13. J’entendis monter le Marquis,
Suivi de son valet de chambre,
Alors la frayeur me saisit,
Qui me fit tout trembler les membres,
Je me cachai rempli de soin,
Derrière une armoire dans un coin.

14. L’homme de chambre du Marquis
Accablé d’un grand mal de tête,
Resta deux jours dessus son lit,
Moi toujours tremblant faisant diette,
Où je fus dedans ce danger,
Deux jours sans boire et sans manger.

15. Dès que le valet fut sorti
Je quittai cette armoire fatale,
Et je sortis de ce logis,
Etant d’une joie sans égale,
Croyant de m’en aller chez nous,
Pour calmer mon [illegible].

Le Frère de Cartouche.
16. Mon frère ne vas point au logis,
Car mon père est trop en colere,
Suivant le rapport du Marquis,
Il dit qu’il fera tes affaire,
Si tu es jamais convaincu,
De lui avoir pris cent écus.

Cartouche.
17. Epouvanté de ce récit,
Je fis mes adieux à mon frère,
Et je m’éloignai de Paris,
Sans savoir ce que j’allois faire,
Marchant sans trouver de logis;
Plein de frayeur pendant la nuit.

18. Conduit par mon fatal destin,
Je me trouvai dans un bocage,
J’entendis dans un lieur voisin,
Des gens parler d’un sot langage;
Je reconnus à leur maintien,
Une troupe de bohémiens.

Une Bohémienne à Cartouche.
19. Où t’en vas-tu mon pauvre enfant,
Tout seul dans un âge si tendre,
Reste avec nous un peu de temps,
Des secrets nous pouvons t’apprendre,
Mange si tu veux avec nous,
Choisis ce qui est à ton goût.

Cartouche.
20. Il ne falloit pas me prier;
Avec eux je me mis à table,
Je mangeai pigeons et poulets,
Et je bus du vin délectable.
Je n’avois jamais de ma vie,
Mangé de si bon appetit.

21. Ils m’apprirent l’art de voler,
Et me dirent mon horoscope,
Je suis si bien en profiter,
Qu’avec le temps par-tout l’Europe,
On connut mes tours de filoux,
Que je fis en France et partout.

22. M’ayant bien instruit là-dessus,
Un de la troupe détestable,
Me déroba les cent écus,
Comme moi il fit le semblable,
Je fus contraint de m’en aller,
Pour les imiter à voler.

23. Je profitai de leurs leçons,
Je volois avec tant d’adresse,
Que moi avec d’autres fripons,
Nous fimes plusieurs tours de souplesse,
Mais le parlement de Rouen,
Prit plusieurs de ces garnemens.

24. Moi pour éviter le fléau
De la justice de ce monde,
J’allai pour trouver un vaisseau,
Pour m’embarquer sur les ondes;
Mais un de mes proches parents,
Me fit changer de sentiment.

L’Oncle de Cartouche.
25. Qui vois-je avec ses matelots,
Sur ce port de mer qui promène,
C’est Cartouche bien à propos,
Que cette figure me fait peine,
Quoique Cartouche soit un voleur,
[illegible] perce le coeur.

Cartouche.
26. Mon oncle je me jette à vos pieds
Et j’implore votre assistance,
De moi ayez quelque pitié,
Je reconnois toutes mes offenses,
A Dieu j’en demande pardon,
Remenez-moi à la maison.

L’Oncle de Cartouche à son Père.
27. Mon Frère j’amène une brebis,
Qui fut égarée au pacage,
Recevez-la c’est votre fils,
L’amour paternel vous engage,
Pardonnez, il veut obéir,
Et sera plus sage à l’avenir.

Cartouche.
28. Mon père je tombe à vos genoux
Pardonnez mes fautes et intrigues,
Pour Dieu recevez-moi chez vous,
Ainsi qu’un autre enfant prodigue,
Oubliez ce qui s’est passé,
Je ferai mieux que je n’ai fait.

Son Père.
29. Je te pardonne d’un bon coeur,
Mais il faut que tu sois plus sage,
Quitte le métier de voleur,
Songe que tu avances en âge,
Suis les traces de tes aïeux,
Tu sais bien qu’il y a un Dieu.

Cartouche.
30. Je ne profitai pas long-tems
Des remontrances de mon Père,
Mon coeur ingrat et turbulent,
Ne songeoit jamais qu’à mal faire,
Voulant paroître en grand Seigneur,
Fallut encore faire le voleur.

31. Je repris mon premier métier,
D’une effronterie toute entière.
Je pris des montres et noeuds d’épée,
Des mouchoirs et des tabatières,
Et grande quantité d’argent,
Je m’habillai superbement.

Le Père de Cartouche.
32. Que je sens de cruels soupçons.
Glisser dans le fond de mon âme,
Je crois que mon fils est un fripon,
Eclaircissons-nous peur du blâme,
Voyons si dans son coffre fort,
Il n’y loge pas des trésors.

33. Hélas qu’apperçois-je, ô grand Dieu!
Que de vols et de belles choses,
Ce n’est que louis dedans ce lieu,
Quelle étrange métamorphose,
Des Dentelles en différens goûts,
Etuis d’or, flacons et bijoux.

34. Mon fils puisque le temps est beau,
Veux-tu venir, je me prépare,
J’ai affaire pour cinq cents tonneaux,
Dans le couvent de Saint Lazare,
Allons dans ce lieu attendu,
Nous seront les très-bien venus.

35. Mon fils différez un moment,
Je vais descendre du carrosse.
Au Père Prieur[?]
Mon Père j’amène mon enfant,
Prenez-le par amour ou par force,
Donnez-lui bonne correction,
Je vous donnerai bonne pension.

Cartouche.
36. Que vois-je ce sont des archers,
Qui sont dans ce lieu pour me prendre,
Il faut périr ou me sauver,
Allons je ne dois pas attendre,
Il faut tromper mes surveillans,
Par un simple deguisement.

37. J’ôtai mon habit d’un plein saut,
D’une manière vive et allerte,
Quittant ma perruque et chapeau,
Fis un bonnet d’une serviette,
Ainsi qu’un garçon cuisinier,
Me sauvant au nez des archers.

38. Lorsque mon Père fut de retour,
Qui peut douter de sa surprise,
Et tous les archers d’alentour,
D’avoir ainsi manqué leur prise,
Retournèrent tous à Paris,
Et moi je gagnai le pays.

39. Je me nippai de beaux habits,
Ainsi qu’un homme de noblesse,
Je revins encore à Paris,
Où je pris étant à la Messe,
Une montre à un Allemand
Qui valoit bien deux mille francs.

40. Je m’accostai étant fripon,
D’une aimable et jeune lingère,
Je lui prouvai ma passion,
Et lui faisoit faire grande chère,
Et pour éviter les espions,
Je me donnai un autre nom.

41. Vêtu en habit galonné,
Belle épée et fine chemise,
Je volois dans les assemblées,
Aux Comédies et dans l’Eglise,
Prenant des montres, noeuds d’épées
Et de l’or dedans les goussets.

42. Un jour par ma subtilité,
Je volai comme un misérable,
Une croix riche à un Abbé,
Dans le tems qu’il étoit à table,
Pour faire gagner un pari,
A des Messieurs de ses amis.

43. Un jour je sortis de Paris,
En voiture et en attirailles;
Je fis un coup des plus hardis,
Dans la noble cour de Versailles,
Ainsi qu’un garçon Tapissier,
Dans la galerie j’ai entré.

44. Je dérobai un bras d’argent,
Qu’on mettoit bougis ou chandelle.
Louis quatorze me voyant,
Ainsi monté sur une échelle,
Me surprit disant tout d’un coup:
Que fais-tu, tu te casseras le cou.

45. Qui peut douter de mon effroi,
Me voyant surpris de la sorte,
Promptement je réponds au Roi,
A Monsieur Bontemps je reporte.
Ainsi qu’il me l’a commandé,
Pour le faire raccommoder.

46. Ayant mon vol entre les mains
Au Roi je fis la révérence,
De Paris je pris le chemin,
En faisant grande diligence:
Où j’appris que plusieurs fripons,
Etoient en galère à Toulon.

47. Sans m’épouvanter de ce bruit,
Je fis mon train à l’ordinarie,
Je fis tant de friponneries,
Tant de meurtres extraordinaires,
Il faut vous faire quelque récits,
De ce que j’ai fait dans Paris.

48. Un jour étant chez le Régent,
On y jouoit gros jeu de cartes,
J’étois vêtu superbement,
Je volai au Duc de Chartres,
Un riche cordon de diamans,
Puis je m’en allai promptement.

49. Faisant le métier de voleur,
J’étois marchand de chair humaine,
Je devins fameux racoleur.
Fournissant à des Capitaines,
Un très-grand nombre de soldats,
Qu’on envoyoit aux Pays-Bas.

50. Un Sergent étant à Paris,
Je lui devois livrer cinq hommes,
Nous fumes au Faubourg Saint Denis,
Prétendant de lui une somme,
Des hommes que j’avais livrés;
A mon tour je fus attrappé.

51. Le Sergent me saoula de vin,
Afin de tant mieux me surprendre,
Je m’endormis jusqu’au matin,
Ou je suis surpris sans attendre,
Qu’on me dit étant éveillé,
Que j’étois aussi engagé.

Method of Punishment

breaking on the wheel

Crime(s)

murder

Date

Execution Location

Paris, Place de Grève

URL

https://criminocorpus.org/fr/bibliotheque/page/46821/
]]>
Tue, 12 Jun 2018 20:35:40 +1000
<![CDATA[Carrier a commencé la marche, suivez, Messieurs]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1179

Title

Carrier a commencé la marche, suivez, Messieurs

Synopsis

Jean-Baptiste Carrier (1756 – 16 December 1794) was a French Revolutionary. In a twenty-page letter to his fellow republicans, Carrier promised not to leave a single counter-revolutionary or monopolist (in reference to hoarders and aristocratic land owners) at large in Nantes. His vigorous action was endorsed by the Committee of Public Safety, and in the following days Carrier put large numbers of prisoners aboard vessels with trap doors for bottoms, and sunk them in the Loire river. These executions, especially of priests and nuns, as well as women and children, known as the Drownings at Nantes (Noyades), along with his increasing demeanor, gained Carrier a reputation for wanton cruelty. On 3 September 1794 Carrier was arrested. The jury that heard Carrier's case was left dumbfounded as the trial closed and passed a unanimous vote for Carrier's execution, which took place on 16 December 1794.

Set to tune of...

La Marseillaise ('Allons enfans de la Patrie')

Transcription

Infortunés, vous dont la Loire
Roule les corps amoncelés,
Vous, dont l’épouvantable histoire
Déchire nos coeurs désolés. [bis]
De Carrier, nombreuses victimes
Sortez de la nuit des tombeaux,
Pour voir Carrier et ses bourreaux
Subir la peine de leurs crimes!
Que par vous obsédé, qu’assiègé de remords,
Carrier [bis] avant la mort, éprouve mille morts.

Mais quand du sénat, la justice
Frappe ce tyran détesté,
Doit-on différer le supplice
Des tyrans qui l’ont imité? [bis]
Les sectateurs de Robespierre
Conspirent au milieu de nous;
En paix, ils bravent le courroux
Et l’horreur de la France entière.
Justice, il en est tems; ennemis de nos droits
Tombez, [bis], laisez régner le sénat et les lois.

Du fer, du feu, quel assemblage
Frappe sans choix les Lyonnais,
Collot punit par ce carnage,
Ceux dont il souffrit les siflets; [bis]
Tout tombe, innocent ou coupable,
Enterrés à demi vivans,
On a vu leurs corps palpitans
Mouvoir et soulever le sable.
Joins Carrier au trépas, monstre de cruauté;
Collot [bis] ne l’as-tu pas mieux que lui mérité.

Coeur faux, ame atroce et timide,
Au plus fort vendu par métier;
Parleur impudent et perfide
De Robespierre chancelier: [bis]
Envain tu masques ton visage
Barrère, on punit le forfait,
Et dans celui qui le commet,
Et dans celui qui l’encourage.
Mais non: rassure-toi. Grace à notre mépris,
La mort [bis] que tu crains tant, n’en sera point le prix.

Qu’a jamais couvert d’infamie,
Ce lâche orateur des tyrans,
Dans les remords long-tems expie
L’abus de ses minces talens; [bis]
Mais que la loi bientôt punisse
Tout voleur et tout assassin;
Montant, Duhem, Cambon, Dupin,
Et quiconque fut leur complice.
Notre foiblesse envain diffère leur trépas,
Carrier [bis] les attend tous: ils vont suivre ses pas.

De pouvoir les excès superbes;
Tes viols, tes atrocités,
Sous le nom de formes acerbes,
Par Barrère furent vantés; [bis]
Oui, cruel Lebon! Mais la France
A ces mots ne se trompe pas,
Le sang dans Cambray, dans Arras,
Fume encor demandant vengeance.
Sans doute il l’obtiendra: va monstre, au tribunal!
Lebon! [bis] Carrier t’attend à l’échafaud fatal.

Toi, l’opprobre de ta patrie,
A qui ton pinceau fit honneur;
Toi, dont le sublime génie
S’avilit par ton mauvais coeur. [bis]
David, plat tyran subalterne,
Ennemi de l’humanité,
Par un supplice mérité
Va joindre l’Appius moderne.
Tu fus son sectateur, tu subiras son sort,
David! [bis] Carrier t’attend: va partager sa mort.

Quand le Rhin, la Meuse et la Sambre
Ont vu fuir tous nos ennemis,
Un assassin du deux Septembre
Conspire pour eux dans Paris: [bis]
Traître Billaud l’heure est venue,
Tous les voiles sont déchirés;
Avec les rois, les émigrés
Ton intelligence est connue.
Le peuple detrompé, prononce ton arrêt,
Billaud, [bis] Carrier t’attend et le supplice est prêt.

De la France Dieu tutélaire,
Défenseur des Républicains,
Le sénat est ton sanctuaire,
Daigne y veiller sur nos destins; [bis]
Protège ce sénat auguste
Fondateur de la liberté!
Qu’à jamais en soit écarté
L’homme de sang et l’homme injuste.
Guerre à mort aux forfaits, indulgence à l’erreur;
Français [bis] de cette loi dépend notre bonheur.

Du sénat, quel affreux génie
Ecarte encor ses députés
Qui, dévoilant la tyrannie,
Furent par son ordre arrêtés; [bis]
Quoique la passion allègue
Le peuple les sait innocens,
Dans chacun d’eux, Représentans,
Retrouvez enfni un collègue.
Oubli des passions, triomphe à l’équité;
Sénat [bis], que dans ton sein renaisse l’unité.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

murder (genocide)

Date

Execution Location

Paris

Notes

List of Jacobins mentioned in the Carrier song:

Jean-Baptiste Carrier (1756 – 16 December 1794) was a French Revolutionary, known for his cruelty to his enemies, especially to clergy.

Bertrand Barère de Vieuzac (10 September 1755 – 13 January 1841) was a French politician, freemason and journalist, one of the most notorious members of the National Convention during the French Revolution.

Jean-Marie Collot d'Herbois (19 June 1749 – 8 June 1796) was a French actor, dramatist, essayist, and revolutionary. He was a member of the Committee of Public Safety during the Reign of Terror and, while he saved Madame Tussaud from the Guillotine, he administered the execution of more than 2,000 people in the city of Lyon.

Jacques Nicolas Billaud-Varenne (23 April 1756 – 3 June 1819), also known as Jean Nicolas, was a French personality of the Revolutionary period. Though not one of the most well known figures of the French Revolution, Jacques Nicolas Billaud-Varenne was an instrumental figure of the period known as the Reign of Terror. Billaud-Varenne climbed his way up the ladder of power during the period of The Terror, becoming a member of the Committee of Public Safety. He was recognized and worked with French Revolution figures Georges Danton and Maximilien Robespierre, and is often considered one of the key architects of the period known as The Terror. "No, we will not step backward, our zeal will only be smothered in the tomb; either the Revolution will triumph or we will all die."
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Tue, 12 Jun 2018 19:57:08 +1000
<![CDATA[La mort de Pontcallec]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1033

Title

La mort de Pontcallec

Synopsis

Cette chanson issue du Barzaz-Breiz est assez peu connue dans le répertoire des Tri Yann.
Elle ne figure en effet que dans leur second album, "Dix ans dix filles", paru en 1973. Elle est toutefois fort célbre et a été interprétée par de nombreux chanteurs bretonnants (par exemple, Gilles Servat, album "A-roak mont kuit" (Avant de partir) ).

Une petite partie du chant populaire seulement a été reprise par les différents interprtes. Nous vous proposons le texte de la chanson des Tri Yann ainsi que le texte intégral du Barzaz-Breiz.

L'attachement des Bretons à leur indépendance s'est manifesté ds la colonisation de l'Armorique par les premiers Bretons et s'est prolongé jusqu'à nous. Ce chant populaire évoque la conspiration de Pontcallec.

Elle a servi de support au film Que la fte commence.

Il existe en fait deux Pontcallec : le vrai Pontcallec, le Pontcallec de l'Histoire, décrit avec précision par La Borderie dans sa monumentale Histoire de Bretagne, et celui de la légende, l'tre glorifié qui s'est perpétué dans la mémoire des hommes.

La Régence (1715-1723), commencée à la mort de Louis XIV et qui dura la minorité de Louis XV, fut d'abord marquée par une réaction contre le pouvoir absolu de Louis XIV. A partir de 1718, le Régent Philippe d'Orléans revint à des pratiques absolutistes, et la résistance des Parlementaires fut évitée par un exil en province.

A la violation de leurs franchises par le Régent, les Bretons déclarrent nul l'acte de leur union à la France (1532) : une soixantaine de gentilshommes ratifia le 15 septembre 1718 un "Acte d'union pour la défense des libertés de la Bretagne". Afin d'obtenir l'indépendance absolue, ils demandrent l'appui du roi d'Espagne Philippe V, à qui la France venait de déclarer la guerre.

Cet acte d'union se transforma en 1719 en ce qu'on appelle la conspiration de Pontcallec.

Clément-Chrysogone de Guer, marquis de Pontcallec, avait quarante ans. Il habitait le château de Pontcallec, entre Guémené-sur-Scorff et le Faouö‚t (Morbihan). Alors que la légende lui donne 21 ans et fait de lui un Saint, l'Histoire le décrit comme un gentilhomme chasseur, viveur et fraudeur : dur, violent, sans scrupule; les châtelains du pays et ses vasseaux le détestaient et se défiaient de lui.

La conspiration échoua. Quatre des principaux chefs, des gentilshommes, furent capturés et jugés : Pontcallec, du Couö‚dic, Montlouis et Talhouö‚t-le-Moine. Pour éviter une trop grande clémence, le Régent de France ne les fit pas juger par leurs Pairs (le Parlement de Bretagne), comme l'aurait voulu la coutume, mais les livra à une cour martiale présidée par un Savoyard.

Tous quatre furent condamnés à la peine capitale.
Ils furent décapités à Nantes, sur la place du Bouffay, le 25 mars 1720. L'exécution de Pontcallec fut particulirement laborieuse.

Dans la crainte d'un soulvement, le Régent avait fait déployer un grand appareil militaire et ordonné que les quatre nobles soient enterrés sans son de cloche ni chant d'église dans la chapelle du monastre des Carmes à Nantes.


Le chant populaire est divisé en quatre parties :

La premire partie introduit le récit et raconte l'attachement du peuple à son jeune marquis.
La seconde raconte la dénonciation dont fut l'objet Pontcallec.
La partie suivante narre l'arrestation du marquis, son voyage jusqu'à Nantes, son jugement.
La dernire partie décrit la tristesse de la population, à travers la réaction du recteur de la paroisse dont dépend le château de Pontcallec.


Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id ! Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !
Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit ! Toi qui l'as trahi, sois maudit !


Bibliographie

Arthur le Moyne de la Borderie, Histoire de la Bretagne, tome VI, Paris, 1898
Pierre de La Condamine, Pontcallec : une étrange conspiration au coeur de la Bretagne, Le bateau qui vire, Guérande, 1974

Illustration

Jeanne Malivel, L'exécution de Pontcallec à Nantes, reproduit dans Cécile Danio, L'Histoire de notre Bretagne, Erm, 1922

Filmographie

Bertrand Tavernier, Que la fte commence, 1974

Transcription

Eur werzeen neve zo savet;
War markiz Pontkalek eo gret;

Diskan
- "Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id 'ta !
Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !"

War markiz iaouank Pontkalek,
Ker koant, ken drant, ker kalonek !

Mignon a oa d'ar Vretoned,
Abalamour aneo oa deuet;

Ablamour aneo oa deuet,
Hag etre-z-ho oa bet maget.

Mignon a oa d'ar Vretoned,
D'ar vourc'hizien ne larann ket;

D'ar vourc'hizien ne larann ket,
A zo a-du ar C'hallaoued;

A zo atao' kas gwaska re
N'ho deuz na madou na leve,

Nemet poan ho diou-vrec'h, noz-de,
Evit maga ho mammou d'he.

Laeket en devoa enn he benn
Dizamma d'eomp-ni hor horden;

Gwarizi-tag d'ar vourc'hizien,
O klask ann tu eid hen dibenn.

-"Otru markiz, et da guhet,
Ann tu a zo gant he kavet !"
Un chant nouveau a été composé,
il a été fait sur le marquis de Pontcalec;

Refrain
- "Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit !
Toi qui l'as trahi, sois maudit !"

Sur le jeune marquis de Pontcalec,
si beau, si gai, si plein de coeur !

Il aimait les Bretons,
car il était né d'eux;

Car il était né d'eux,
et avait été élevé au milieu d'eux.

Il aimait les Bretons,
mais non pas les bourgeois;

Mais non pas les bourgeois
qui sont tous du parti franais;

Qui sont toujours cherchant à nuire
à ceux qui n'ont ni biens ni rentes,

A ceux qui n'ont que la peine de leurs deux bras, jour et nuit,
pour nourrir leurs mres.

Il avait formé le projet
de nous décharger de notre faix;

Grand sujet de dépit pour les bourgeois
qui cherchaient l'occasion de le faire décapiter.

- "Seigneur marquis, cachez vous vite,
cette occasion, ils l'ont trouvée !"



II
Pellik zo ema dianket;
Evit he glask n'he gaver ket.

Eur paour euz ker, o klask he voed,
Hennez en deuz hen diskuliet.

Eur c'houer n'her defe ket gret,
Pa vije roet d'ean pemp kant skoed.

Gwel Maria'nn est, de evid de,
Ann dragoned oa war vale :

- "Leret-hu d'i-me, dragoned,
O klask ar markiz em'oc'h bet ?"

- "O klask ar markiz em omp bet;
Daoust penoz ema-hen gwisket ?"

- "Er c'hiz diwar 'mez 'ma gwisket;
Glaz he vorled hag hen bordet;

Glaz he jak, ha gwenn he jupenn;
Bodrou-ler, ha bragou lien;

Eunn tokik plouz neudennet-ru;
War he skoa, eur pennad bleo-du;

Eur gouriz-ler; diou bistolenn,
Hag hi a Vro-Spagn, a-zaou denn;

Gat-han dillad pillou-huan,
Gad unan alaouret didan.

Mar fell d'hoch-hu roi d'in tri skoet,
Me a rei d'hoc'h-hu he gaouet."

- "Tri gwennek zo-ken na rimp het,
Toliou sabren, ne laromp ket;

Ne rimp ket zo-ken pemp gwennek,
Ha te rei d'omp kaout Pontkalek."

- "Dragoned ker, enn han Doue !
Na et ked d'ober droug d'i-me :

Na et ked d'ober droug d'i-me;
Ho hencha raktal e rinn-me :

Ha hen du-ze, er zal, ouz tol,
O leina gad person Lignol."
Voilà longtemps qu'il est perdu;
on a beau le chercher, on ne le trouve pas.

Un gueux de la ville, qui mendiait son pain,
est celui qui l'a dénoncé;

Un paysan ne l'eùt pas trahi,
quand on lui eùt offert cinq cents écus.

C'était la fte de Notre-Dame des moissons, jour pour jour,
les dragons étaient en campagne :

- "Dites-moi, dragons,
n'tes-vous pas en qute du marquis ?"

- "Nous sommes en qute du marquis;
sais-tu comment il est vtu ?"

- "Il est vtu à la mode de la campagne;
surtout bleu orné de broderies;

Soubreveste bleue et pourpoint blanc;
gutres de cuir et braies de toile;

Petit chapeau de paille tissu de fils rouges;
sur ses épaules de longs cheveux noirs;

Ceinture de cuir avec deux pistolets
espagnols à deux coups.

Ses habits sont de grosse étoffe,
mais dessous il en a de dorés.

Si vous me donnez trois écus,
je vous le ferai trouver."

- "Nous ne te donnerons pas mme trois sous,
des coups de sabre, c'est différent;

Nous ne te donnerons pas mme trois sous,
et tu nous feras trouver Pontcalec."

- "Chers dragons, au nom de Dieu !
ne me faites point de mal;

Ne me faites point de mal,
je vais vous mettre tout de suite sur ces traces :

Il est là-bas, dans la salle du presbytre, à table,
avec le recteur de Lignol."



III
- "Otrou markiz, tec'het, tec'het !
Me wel erru ann dragoned !"

Me wel ann dragoned erru :
Sternou lugernuz, dillad ru.

- "Me na gredann ked em c'halon,
E krogfe enn on eunn dragon;

Na gredann ket ve deut ar c'hiz
Ma krog ann dragon er markiz."

Oa ked he gomz peur-achuet,
Tre-barz ar zal ho deuz lammet.

Hag hen da beg'nn he bistolenn :
- "Neb a dost ouz-in 'n defo'nn tenn !"

Ar person koz dal 'm 'her gwelaz,
Dirag ar markiz nem strinkaz :

- "Enn hano Doue, ho Salver,
Na dennet ket, ma otrou ker !"

Pa glevaz hano hor Salver
En deuz gouzanvet gand dousder;

Hano hor Salver pa glevaz,
Daoust d'he spered hen a oelaz;

Rez he galon strakaz he zent;
Ken a droc'haz, sonn : "Deomp d'ann hent !"

A-ireuz parrez Lignol pa eo,
Ar gouer paour a lavare,

Laret a ree al Lignoliz :
- "Pec'hed eo eren ar markiz !"

Pa eo ebiou parrez Berne,
Digouet eur frapad bugale :

- "Mad-d'hoc'h ! mad-d'hoc'h ! otrou markiz
Ni ia d'ar vorc'h, d'ar c'hatekiz."

- "Kenavo, bugaligou vad;
N'ho kwelo mui ma daoulagad."

- "Da belec'h et eta, otrou;
Ha dont na reot souden endrou ?"

- "Me na ouzon ked, Doue'r goar;
Bugale baour, me zo war var."

Ho cherisa en defe gret,
Paneved he zaouarn ereet.

Kriz vije'r galon na ranne;
Re'nn dragoned zo-ken a ree;

Potred-a-vrezel, koulskoude,
Ho deuz kalonou kri enn he.

Ha-pa oa digouet e Naoned,
E oa barnet ha kondaonet;

Kondaonet, naren gand tud-par,
Nemet tud koet doc'h lost ar c'harr.

Da Bontkalek deuz int laret :
- "Otrou markiz, petra peuz gret ?"

- "Pez a oa dleet d'in da ober;
Ha gret-hu ive ho micher."
"Seigneur marquis, fuyez ! fuyez !
voici les dragons qui arrivent !"

Voici les dragons qui arrivent :
armures brillantes, habits rouges.

- "Je ne puis croire qu'un dragon
ose porter la main sur moi.

Je ne puis croire que l'usage soit venu
que les dragons portent la main sur les marquis !"

Il n'avait pas fini de parler,
qu'ils avaient envahi la salle.

Et lui de saisir ses pistolets :
- "Si quelqu'un s'approche, je tire !"

Voyant cela, le vieux recteur
se jeta aux genoux du marquis :

- "Au nom de Dieu, votre Sauveur,
ne tirez pas, mon cher seigneur !"

A ce nom de notre Sauveur,
qui a souffert patiemment;

A ce nom de notre Sauveur,
ses larmes coulrent malgré lui;

Contre sa poitrine ses dents claqurent;
mais, se redressant, il sécria "Partons !"

Comme il traversait la paroisse de Lignol,
les pauvres paysans disaient,

Ils disaient, les habitants de Lignol :
- "C'est un grand péché de garotter le marquis !"

Comme il passait prs de Berné,
arriva une bande d'enfants :

- "Bonjour, bonjour, monsieur le marquis :
nous allons au bourg, au catéchisme."

- "Adieu, mes bons petits enfants,
je ne vous verrai plus jamais !"

- "Et où allez-vous donc, seigneur ?
est-ce que vous ne reviendrez pas bientôt ?"

- "Je n'en sais rien, Dieu seul le sait;
pauvres petits, je suis en danger."

Il eùt voulu les caresser,
mais ses mains étaient enchaînées.

Dur eùt été le coeur qui ne se fùt pas ému;
les dragons eux-mmes pleuraient;

Et cependant les gens de guerre
ont des coeurs durs dans leurs poitrines.

Quand il arriva à Nantes,
il fut jugé et condamné,

Condamné, non pas par ses pairs,
mais par des gens tombés de derrire les carrosses.

Ils demandrent à Pontcalec :
-"Seigneur marquis, qu'avez-vous fait ?"

"J'ai fait mon devoir;
faites votre métier !"



IV
D'ar sul kenta pask, hevlene,
Oa kaset kannad da Verne.

- "Iec'hed mad d'hoc'h holl, er ger-ma;
Pale 'ma ar person drema ?"

- "Ma o laret he oferen,
Ma o vonet gand ar bregen."

Pa oa o vonet d'ar gador,
Oa roed d'ean eul lier el leor :

Ne oa ket goest evid he lenn,
Gad ann daelou demeuz he benn.

- "Petra zo c'hoarvet a neve,
Pa oel ar person er c'hiz-ze ?"

- "Goela a rann, ma bugale,
War pez a refac'h-c'hui ive.

Maro, perien, neb ho mage,
Neb ho kwiske, neb ho harpe;

Maro ann hini ho kare,
Berneviz, kouls evel on-me,

Maro neb a gare he vro,
Hag her grez beteg ar maro;

Maro da zaou vloa war-n-ugent,
Vel ar verzerien hag ar zent;

Doue, ho pet out-han truez !
Marv e 'nn otrou ! marv e ma mouez !"

- "Traitour ! ah! Malloz d'id ! Malloz d'id 'ta !
Traitour ! ah ! Malloz d'id ! ah !"
Le premier dimanche de Pâques, de cette année,
un messager est arrivé à Berné.

- "Bonne santé à vous tous, en ce bourg;
où est le recteur par ici ?"

- "Il est à dire la grand'messe,
voilà qu'il va commencer le prône."

Comme il montait en chaire,
on lui remit une lettre dans son livre :

Il ne pouvait pas la lire,
tant ses yeux se remplissaient de larmes.

- "Qu'est-il arrivé de nouveau,
que le recteur pleure ainsi ?"

- "Je pleure, mes enfants,
pour une chose qui vous fera pleurer vous-mmes :

Il est mort, chers pauvres, celui qui vous nourrissait,
qui vous vtissait, qui vous soutenait;

Il est mort celui qui vous aimait,
habitants de Berné, comme je vous aime;

Il est mort celui qui aimait son pays,
et qui l'a aimé jusqu'à mourir pour lui;

Il est mort à vingt-deux ans,
comme meurent les martyrs et les saints.

Mon Dieu, ayez pitié de son âme !
le seigneur est mort ! ma voix meurt !"

- "Toi qui l'as trahi, sois maudit ! sois maudit !
Toi qui l'as trahi, sois maudit !"



Remarque
Dans le chant, chaque couplet a son premier vers suivi du premier vers du refrain. Parfois, cet ensemble est répété. La totalité du refrain suit chaque couplet.

Notes

trahi, gueux de la ville
Pontcallec ne fut pas trahi par un mendiant comme le veut la légende, mais par l'un des conjurés : Chemendy, sénéchal du Faouö‚t, ami, hôte et confident de Pontcallec. Il fut ensuite dénoncé par son valet, sous la pression de ses poursuivants.
retour

jeune
La tradition veut que Pontcallec ait une vingtaine d'années; en réalité il était agé de 40 ans.
retour

bourgeois
La légende veut que la plus grande partie de la noblesse et des populations rurales entrrent dans cette ligue contre la France. La bourgeoisie resta seule en dehors du mouvement. Elle était entirement dévouée au Régent.
retour

peine
A cette époque, une résistance à payer les impots royaux s'était installée en Bretagne, surtout chez les gentilshommes.
retour

dragons
Face aux mouvements de rébellion et à plusieurs émeutes, le Régent avait fait venir en Bretagne plusieurs régiments de dragons. En tout, prs de 15 000 hommes étaient commandés par le Maréchal de Montesquiou.
retour

Lignol
Lignol est un bourg situé à quelques kilomtres du château de Pontcallec. C'est en effet chez le curé de Lignol que s'était réfugié Pontcallec et qu'il fut arrté. Le Recteur fut lui-aussi arrté.
retour

Partons
Ceci se passait le jeudi 28 décembre 1719, à 6 heures du matin. L'Histoire dit que le bruit des chevaux avait réveillé Pontcallec mais que celui-ci était si misérable que c'est couché qu'il fut prit. Il n'offrit aucune résistance lors de son arrestation.
retour

Berné
Le château de Pontcallec est situé sur la paroisse de Berné. Aprs son arrestation, Pontcallec fut conduit à Guémené-sur-Scorff pour y tre interrogé, puis le lendemain transferré à Nantes, dans une voiture escortée de soldats. Les rencontres avec la population tiennent de la légende et sont en contradiction avec le peu d'estime portée au Marquis par ses paysans.
retour

tombés de derrire les carrosses
C'est le nom breton des parvenus (mot-à-mot : de la queue des carrosses). Pontcallec et ses complices furent jugés par un tribunal d'exception : la Chambre Royale de Justice, mise en place à Nantes le 30 octobre 1719 par le Régent et dirigée par un conseiller du Régent, Antoine de Castagnéry, non-Breton (il était Savoyard), agé de 70 ans.
retour

lettre
Cette lettre qui apprend au Recteur de Berné la mort du Marquis a été écrite par l'un des pres Carmes qui ont assisté les condamnés. Tous quatre furent ensevelis dans l'église du couvent des Carmes de Nantes.
retour

mort
Pontcallec et ses trois complices furent décapités le 25 mars 1720 à Nantes sur la place du Bouffay. L'exécution de Pontcallec fut particulirement laborieuse.
retour

Method of Punishment

beheading

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Nantes, place du Bourffay

URL

http://www.bretagnenet.com/strobinet/barzaz/ponca2.htm
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:42 +1000
<![CDATA[Complainte sur la mort tragique du tartuffe Custine, ci-devant Général de l’Armée du Rhin]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1032

Title

Complainte sur la mort tragique du tartuffe Custine, ci-devant Général de l’Armée du Rhin

Subtitle

allant à la guillotine le 28 Août 1793, l’an 2me. de la République Française.

Synopsis

Song lists crimes of the general Custine before his execution

Set to tune of...

Jeunesse trop coquette

Transcription

Bon peuple de la France,
Reconnois tes erreurs,
D’avoir eu confiance
Au plus grand des trompeurs;
Ce fut ce scélérat
Que l’on nommoit Custine,
Ce noble, ce pied plat,
Que chercha ta ruine.

Avoit-on espérance
Qu’il fit un bon sujet,
Etant de connivence
Avec défunt Capet;
Ce fut d’avant Lajard,
L’exécrable ministre
Qui nomma ce pendard,
Ce général sinistre.

On sait bien que Custine,
Ainsi qu’autres vauriens
Alloient, à la sourdine,
Au club des Autrichiens;
Dans ce séjour d’hiboux,
Luckner et Lafayette,
Rochambeau, Montesquiou.
Oui, faisoient leur retraite,

Dans cet affreux asyle,
Custine fit projet
D’être toujours utile
A la race Capet;
Puis, partant promptement,
Cachant sa politique,
Dit: je vais vaillament
Servir la République.

Sa première campagne
Eut assez de succès,
On sait, sur l’Allemagne,
Qu’il fit de grand progrès;
Mais tout son but n’étoit
Que le peuple séduire,
Puisque le traître étoit
D’accord avec l’empire.

Par ruse sanguinaire,
A Francfort, l’an dernier,
Un brave volontaire
Il fit sacrifier;
Sous le nom de son fils,
Fit faire ce massacre;
Faisant dans les esprits
Croire ce simulacre.

Au même instant, l’alarme
S’empare des esprits,
Custine par les armes,
Saura venger son fils;
Ne craignons nullement
Qu’il soit traître à la France,
Le sang de son enfant
Lui demande vengeance.

Le ciel, que rien n’abuse,
Fit connoître à la fin,
La trame de sa ruse
Et son mauvais dessein;
Par un cruel revers,
Au combat de Mayence,
Il fut connu pervers,
Voulant livrer la France.

Le traître abominable
S’en vint droit à Paris,
Se croyant peu coupable,
Mais bientôt il fut pris;
Ce fourbe général,
D’ame si meurtrière,
Parut au tribunal
Révolutionnaire.

Il avoue, il exprime
Toute sa trahison;
Il est jugé pour crime
De lèze-nation;
Qu’il subisse la mort
Par l’aimable machine
Que se monte a ressort;
Qu’on nomme guillotine.

A Paris, de l’Imp. de Daniel, rue et vis-à-vis l’Eglise S.–André-des-Arts, No. 111.

Method of Punishment

beheading [guillotine]

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

A Paris, de lÍImp. de Daniel, rue et vis-ö-vis lÍEglise S.éAndré-des-Arts, No. 111.

Notes

https://en.wikipedia.org/wiki/AdaméPhilippe,éComteédeéCustine
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Thu, 24 May 2018 13:58:42 +1000
<![CDATA[S'ensuyvent les Regretz et Complainte de Nicolas Clereau, avec la mort d'icelluy]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1031

Title

S'ensuyvent les Regretz et Complainte de Nicolas Clereau, avec la mort d'icelluy

Synopsis

From Journal d'un bourgeois de Paris de 1515-1536:

Audict an, samedy, troisiesme d'octobre (1529), Nicolas Clereau, vinaigrier de Paris, qui estoit marié,
pour les grandz maulx, meurdres, bateries et larrecins qu'il avoit faictz tant à Paris que dehors, fut, par sentence de maistre Jean Morin, baillyf du Palais, confirmée par arrest de la cour, pendu par les aisselles en une corde et eslevé hault, puis jecté et bruslé en un grand feu en la place de Grve. Et fut cest exécution faicte huict jours aprs avoir esté amené de Bourges par l'huissier Bachelier, accompaigné de dix ou douze hommes,
tout enferré et lié; car la cour y avoit envoié ledict huissier le querir et le prendre d'entre les mains et prisons du prevost des mareschaux dudict paö¿s de Bourges et l'amener en la Conciergerie. Laquelle cour le bailla s mains dudict Morin pour luy faire son procs, lequel incontinent l'envoia prisonnier au Petit-Chastelet du Petit-Pont, pource qu'environ deux ans auparavant, estant prisonnier en ladite Conciergerie, il y avoit rompu les prisons. Et le condamna ledict baillyf Morin comme dessus, dont le criminel appella; neantmoins, ladicte sentence fut confirmée. Il avoit regné plus de six ans à faire les maulx pour lesquels il fut condamné à mort.

Transcription

Comme esbahy et esveillé d'ung somme,
Voyant la mort, qui toute gent assomme,
Qui me suivoit et chassoit de trop prs,
Pa[r] quoy j'ay fait ces regretz par exprs,
Pensant comment ds le temps de jeunesse
J'estoys nourry et tenu en liesse
Trs soefvement entre les miens parens,
Dont me complains, par cas bien apparens,
Quant je me voy en douleurs si extresmes
Qu'il me convient mourir, dont en moy-mesmes
Je suis dolent sans aucun reconfort;
Mais, pour m'oster ceste douleur, au fort
Le mien escript je compose en complaincte,
En demonstrant comment, par douleur mainte
Suis assailly de pleurs, gemissemens,
Qui m'ont causé de trs cruelz tourmens,
Disant en moy: Ha! povre malheureux,
Pleure ton dueil et ton cas douloureux;
Ne voys-tu pas triste mort qui t'attend?
Sans delayer, cela elle pretend;
Il convient rendre au grand jugement compte
Bien tost sans plus: point n'y fault de mescompte
Pense donc bien dedans ta conscience,
Car sans elle tu n'as point de science.
Regarde bien les maulx que tu as faitz;
Espluche bien, car ce sont villains faitz.
A! Nicolas, Nicolas dit Clereau,
Ton cas n'est pas à ceste heure trop beau;
Car tu es prins en main de la justice
Qui pugnit ont tout le tien malefice.
Voy-tu pas bien que l'on mayne le bruit
Dedans Paris, c'est que tu es destruit;
Dames, seigneurs et menu populaire
T'ont condamné comme de faulx affaire.
- Las! que feray-je au devant du grant juge,
Ne que diray! Je n'ay point de reffuge
Sinon à toy, doulce vierge Marie!
Devant ton filz, je te pry, ne m'oublie.
Raison pourquoy? tu es la tresorire
Des cieulx haultains et advocate chre
De nous pecheurs. J'ay en toy ma fiance;
Donnes-moy donc maintenant pascience.
Helas! helas! quel dangereux diffame
Pour mes parens et pour ma doulce femme!
Ha! doulce amye! ayez bonne atrempance;
Ne vous courroucez, voyant ma doleance;
Prenez bon coeur sans avoir nul esmoy:
Plus je vous plains que je ne fais pas moy.
Quant je vous voy seulle [sinsi] demourée,
Je vous plains fort; vous estes demourée
Sans nul confort, comme toute dolente,
Et je m'en voys sans faire longue attente.
Priez pour moy le trs souverain Dieu
Qu'en paradis me donne place et lieu,
C'est assavoir qu'il colloque mon ame
Au ciel divin; je vous pry, doulce dame.
Encor vous dis qu'aprs la mienne mort
Gouvernez-vous honnestement d'acort;
Ne faites rien que de vous l'on mesdise;
A faire bien soyez tousjours aprise.
Bien say de vray que je vous ay laissée,
Dont me desplaist; je vous ay offencée.
Pardonnez-moy, j'ay faulcé mariage;
Je suis marry trop fort en mon couraige.
Enfans, enfans, qui avez liberté,
Gouvernez-vous en humble honnesteté,
Faictes si bien que vous n'encourez hayne
[missing line - printer printed next line twice]
Et n'ayez point le coeur si trs volage
Comme j'ay eu, et je dis davantage
Que ne soyez de si fresle pensée.
Suyvez tousjours la bonne compaignée
Sans estre oyseulx et tenir en paresse.
Adieu vous ditz, toute joye et liesse;
Adieu vous ditz, m'amye l'artyllre;
Adieu vous ditz, ma doulce amye et chre;
Adieu vous ditz, celle que tant j'amoye;
Adieu vous ditz, mon plaisir et ma joye;
Adieu vous ditz, toutes filles pucelles;
Adieu vous ditz, et femmes et ancelles;
Adieu vous ditz, mon cher amy et frre;
Car je m'en vois mourir de mort amre
Comme ung larron et ung traistre meurtrier;
Mais, s'il vous plaist, veuillez pour moy prier
Le trs bon Dieu, et qu'à mon ame face
Don de mercy, en me donnant sa grace.
Helas! je suis en grant perplexité,
Pensant comment à Bourges la cité
Je fus surpris et mené à Paris,
Qui est la fin de tous les miens perilz.
Là arrivay, au petit Chastellet
Fus enfermé: cela me fut fort lait,
Et cependant on faisoit mon procs,
Et le baillif, voyant des maulx l'excs,
Me fist venir au dedans des Requestes,
Là où il fist de moy bonnes enquestes,
Combien pour vray que rien ne vouluz dire,
J'avoys le cueur remply de dueil et ire;
Mais non pourtant m'amena des tesmoings
Qui contre moy tesmoignrent maulx maintz,
Par quoy je fuz trs fort honteusement
Condampné lors à mourir briefvement,
Et, mis au feu, estre bruslé tout vif.
Voillà l'exploit que me fist le baillif.
A ceste heur, pour vous le faire court,
J'en appelle vistement en la court,
Où il fut dit j'avoys mal appellé
Et bien jugé; point ne me fust cellé.
Voilà comment je fus expedié
De par messieurs; par quoy je fus prié
De souffrir lors la mort paciemment.
Hé Dieu! voicy trs grant encombrement;
Paris, Paris, cité et bonne ville,
Adieu te ditz; il m'est bien difficile
De maintenant mourir si durement.
Gentilz gallans, tenez-vous hardiment,
Sans point faillir, tousjours sus vostre garde;
Car je fus prins par trs grande mesgarde.
Trs bons crestiens, quant mourir me verrez,
Priez Jesus, comme faire saurez,
Affin que j'aye en luy ma remembrance:
Car j'ay tousjours en sa grace fiance.
Vous, mes parens, faites chanter des messes
Pour prier Dieu à faire mes adresses
En paradis, là où est toute joye.
S'il est aulcun à qui meffait je aye,
Grace et pardon me donne maintenant.
Je voys mourir, en ceste main tenant
La saincte croix où mourut le Seigneur,
Le redempteur de nous et enseigneur.
Enfin je sens la mort, puis qu'elle vient,
Sans resister: car mourir me convient,
Comme celuy qui l'a trs bien gaignée.
O dure mort, que j'ay tant esperée,
Rendre me vueil à toy sans resistance!
O crestiens, qui estes en assistance,
Sans plus parler je m'en voys sans attendre
En gloire; lors vueillez à moy entendre
Tant que mort soys, car je ne foys que frire.
Adieu vous ditz: plus ne vous say que dire.

Si bien virez et revirez,
Le nom de l'auteur trouverez.
[Last 13 lines but one spell 'Gilles Coroset']

Plus que moins


Composer of Ballad

Gilles Corrozet

Method of Punishment

hanging, burning

Crime(s)

murders

Gender

Date

Execution Location

Place de Grve, Paris

URL

http://archive.org/stream/recueildeposie01montuoft#page/108/mode/2up/search/Nicolas
http://books.google.com.au/books?id=zrQDAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=recueil+de+po%C3%A9sies+fran%C3%A7aises+des+XVe+et+XVIe+volume+1&hl=en&sa=X&ei=R0ykUcSLBs7OkAWo-oDIDg&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=complainte&f=false

Notes

from Google Books; receueil de poesies francaises des XV et XVIe siecles (Montaiglon)
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:42 +1000
<![CDATA[Parodie sur la complainte de Louis Capet]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1030

Title

Parodie sur la complainte de Louis Capet

Subtitle

chanson des rues dédiée aux vrais républicains, choisie et chantées par les citoyens Bellerose et Bien Aimé, son cousin, chanteurs sur le Pont au Change, seuls renommés pour les belles ariettes.

Set to tune of...

Pauvre Jacques

Transcription

O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)

Dans une cour infâme et lointaine
Franais il a pris la naissance
Et des forfaits que nous connaissons tous
Ont environné son enfance.

A son hymen la France avec effroi
Du Ciel remarqua la colre ;
Et le flambeau de l'hymen de son roi
Fut une torche funéraire.

O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)

Monté sans gloire à ce trône éclatant
Il y traina sa longue enfance
Dans les cahots d'un état chancelant
Qui courrait à la décadence.

O bon peuple s'il avait hérité
De nos fureurs et de nos peines
Eut-il frémi lorsque la liberté
Vint briser nos antiques chaînes. (bis)

Sous ton seul nom, les ministres cent fois
Ont fait le malheur des familles ;
Et quand le peuple a repris tous ses droits
N'a-t-il pas vidé les bastilles ?

O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)

Henri fut bon quoiqu'un peu libertin,
Nous lui pardonnons ses faiblesses ;
Mais prince ivrogne et princesse catin
Font plus de mal que cent maîtresses.

O bon peuple s'il avait hérité
De nos fureurs et de nos peines
Eut-il frémi lorsque la liberté
Vint briser nos antiques chaînes. (bis)

Tu veux les voir ceux qu'ont tués tes mains
Tes deux palais, Avignon, Nîmes,
Nos bois, nos champs, nos villes, nos chemins,
Sont tous couverts de tes victimes.

O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)

Vois-tu rugir cette meute de rois
Tes frres, tes lâches complices ?
De note sang avides, à ta voix,
Ils s'y baignent avec délices.

O bon peuple s'il avait hérité
De nos fureurs et de nos peines
Eut-il frémi lorsque la liberté
Vint briser nos antiques chaînes. (bis)

Pleure Louis, à l'heure de ta mort,
D'avoir désolé la patrie,
Tous les Franais pourront long-temps encor
Pleurer les crimes de ta vie.

O bon peuple frappe et détourne les yeux
Il a trop mérité sa peine
Un roi parjure est l'opprobre des Cieux
Et la terre lui doit sa haine.

Date

URL

http://captain-malo.org/articles/print.php?id=3016
http://pm.lasseron.free.fr/chanson2.htm#931

Notes

Parody of Complainte de Louis XVI aux franais
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:42 +1000
<![CDATA[Le Père Duchesne. Complainte.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1029

Title

Le Père Duchesne.
Complainte.

Synopsis

Depuis 1790, Jaques-René Hébert publie Le Pre Duchesne dont le langage cru remporte un vif succs auprs des sans-culottes : le titre a déjà été utilisé car le personnage appartient à la mythologie populaire parisienne. En nivôse an II (décembre 1793) s'engage, entre Le Vieux Cordelier de Desmoulins et Le Pre Duchesne une lutte qui, au delà des antagonismes personnels, révle deux factions entre lesquelles la Convention se trouve prise : les Œ‚ indulgents Œé et les Œ‚ enragés Œé (Œ‚ hébertistes Œé). Le 14 ventôse, au club des Cordeliers, Hébert fait le pas qui lui sera fatal en appelant à l'insurrection populaire

Set to tune of...

Je l'ai planté, je l'ai vu naitre

Date

URL

http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=269

Notes

tune written by J-J Rousseau
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:42 +1000
<![CDATA[La Prise de deux maudits scelerast & meurtrier]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1028

Title

La Prise de deux maudits scelerast & meurtrier

Subtitle

lesquels ont tué et assassiné Monsieur le Lieutenant-criminel & sa femme, dans leur maison, en plain-midy.
Sur le chant: Adieu nymphes des boys.

Set to tune of...

Adieu nymphes des boys.
Nymphes des bois, also known as La Déploration de Johannes Ockeghem, is a lament composed by Josquin des Prez on the occasion of the death of his predecessor Johannes Ockeghem in February 1497. The piece, based on a poem by Jean Molinet and including the funeral text Requiem Aeternam as a cantus firmus, is in five voices. In the first of its two parts Josquin cleverly mimics the contrapuntal style of Ockeghem. This chanson is one of Josquin's best-known works, and often considered one of the most haunting and moving memorial works ever penned.

Transcription

Grand Dieu, Roy des humains,
Autheur du genre humain,
Faut-il que je recite
Un sujet estonnant,
Barbare & trop sanglant?
Or entendez la suitte.

Jour Sainct Barthelemy,
Un des fidelle amy
De Jesus-Christ aymable,
Un jour de grand renon,
Et par tout ce sainct nom
Est fort recommandable,

Deux perfide inhumain,
Ce jur, pour le certain,
D'une rage animée,
Sans craindre Jesus-Christ,
Ont commis grand délict:
O cruelle pensée!

Furent dilligemment
Heurter fort hardiment
A la porte fermée
Du Lieutenant Criminel,
Sujet par trop cruel,
La choze est asseurée.

Si-tost estant entré,
Sans propos ny narré,
Ont poignardé Madame;
Sans cause ny sujet,
Commettant ce mal faict,
Luy ont fait rendre l'ame.

Aussi-tost à Monsieur,
Lieutenant, plain d'honneur,
Criminel de la Ville,
L'entendant s'écrier,
Luy ont faict endurer
Une mort tres-horrible.

D'un pistollet chargé,
Comme des enragé,
Luy ont dedans la teste,
Donné comme inhumain,
A dix-heures au matin,
D'une rage parfaite.

L'ont reduit au tombeau,
Couché sur le carreau
(Grand Dieu quelle arrogance!)
Sans crainte d'estre pris;
Mais Jesus a permis
Qu'ils sont pris d'asseurance.

Ce crime est odieux
Et demande au Cieux
Un rigoureux supplice,
Et pour s'estre attaqué,
Ayant ainsi choqué
Messieurs de la Justice.

Prions tous l'Eternel,
Jesus-Christ l'immortel,
La saincte Vierge Mre,
Afin qu'au firmament
Tous deux soient jouyssans
De l'Eternelle gloire.

Gender

Date

Printing Location

S.l.n.d., placard in-fol.
Biblioth. de M. le baron J. Pichon

URL

http://archive.org/stream/lescontinuateurs01rothuoft#page/n153/mode/2up/search/tardieu

Notes

other verses in same book:
Les continuateurs de Loret, lettres en vers de La Gravette de Mayolas, Robinet, Boursault, Perdou de Subligny, Laurent et autres, 1665-1689. Recueillies et publiées par le Baron James de Rothschild (1881)
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:41 +1000
<![CDATA[LA GRANDE ET VERIDIQUE COMPLAINTE De l'Epouvantable Crime de PANTIN]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1027

Title

LA GRANDE ET VERIDIQUE COMPLAINTE De l'Epouvantable Crime de PANTIN

Subtitle

Récit moral et circonstancié de l'attentat commis près d'AUBERVILLIERS-les-VERTUS, sur les personnes de la dame King et SIX de ses enfants, dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 septembre 1869.

Synopsis

61 verse complainte written after Troppmann's arrest but before the trial.

Set to tune of...

Transcription

On ne pourrait pas y croire,
Si ce n'était imprimé,
Tant c'est inaccoutumé:
Car on a pas la mémoire
D'un crime odieux et mesquin,
Comme celui de Pantin!

N'est-ce pas une ironie,
Ou tout au moins un abus,
Que d'appeler: des Vertus,
La plaine où cette infâmire
Fut perpétrée en la nuit
Qui joint dimanche à lundi?

Un paysan du village
Circonvoisin des lieux où
L'on dépose la gadoue,
Vers l'aube allait à l'ouvrage,
Quand ce bon agriculteur
Flaira comme un grand malheur.

Au Chemin-Vert, il remarge,
Fraîche, une mare de sang,
Lors, entrant dedans un champ,
Il en voit deux, trois et quatre;
C'est bien fait pour l'effrayer,
Et mme l'émotionner.

Nonobstant, il se dirige,
Par devers un accident
De terrain! Cet incident,
Sans savoir pourquoi, l'afflige,
Bref, il avise un foulard.
- Ce que c'est que le hasard! -

Ce foulard, donc il le tire,
Mais il le sent résister;
Qui donc peut lui contester
L'objet de sa convoitise?
O horreur! dans le terroir,
Une main tient le mouchoir!

De peur, il laisse sa bche,
S'ensauve vers le pays.
A son air tout ahuri
Chacun se demande: Qu'est-ce
- En se le montrant du doigt -
Qu'il a donc Monsieur Langlois?

Il va chez le Commissaire,
A qui qu'il raconte a.
Aussitôt ce magistrat,
Orné de son secrétaire
Et d'un médecin-docteur,
Part pour le champ des horreurs!

Derrire eux venait en masse,
Une population
D'enfants, filles et garons
Et de gens d'un certain âge.
Car le monde est curieux
De tout voir avec ses yeux.

Cette foule impressionnée
Arrive prs du terrain
Où l'on avait vu la main!
Dans la terre labourée,
Ce qu'on allait découvrir,
C'est à vous faire frémir!

Le premier corps qu'on découvre
C'est un masculin garon.
Sept ans est, à l'unisson,
Le seul âge qu'on lui trouve,
Ce collégien déterré
On vit qu'il était saigné.

Mais pendant que l'on constate
Ce corps, autre collégien!
Ce qui fait qu'on se dit: Tiens,
Il avait un camarade!
Quoiqu'âge de quatorze ans,
Il est mort compltement!

L'instant d'aprs, quelle esclandre!
On enlve à bras-le-corps,
Un troisime et petit corps,
Une fillette innocente,
Portant dans la catastrophe
Pour linceul, un waterproof!

En la voyant si bien mise,
On cherche les causes qui
Ont pu mettre à mal ici
Cette tendre sensitive;
On en voit le pronostic
Tout prs de son ombilic.

A l'aspect du sang qui coule,
Car il était encor chaud,
öˆa vous fait froid dans le dos,
Tellement que, dans la foule,
Deux dames se trouvent mal:
C'est écrit dans le Journal.

Cependant, chose certaine,
Cette oeuvre d'iniquité
N'est à peine qu'à moitié,
Car on tire un quatrime
Cadavre, qu'en raisonnant,
On juge tre la maman.

Ensuite, l'on se repose,
Croyant qu'il n'y en a plus;
On a bientôt reconnu
Qu'il reste encor quelque chose,
On fouille, et ce que l'on tient
C'est encore un collégien!

Cette fois, il est probable
Que c'est bien enfin le tout;
Vraisemblablement, le trou
Ne peut tre inépuisable;
Mais un brave soldat dit:
Attendez, c'est pas fini.

On refouille et l'on retire
Un dernier infortuné;
Par bonheur, c'était l'aîné;
Il avait l'air d'tre en cire,
Car on l'avait méchamment
Etranglé d'un noeud coulant.

Ce que l'on ne peut comprendre,
C'est qu'on a découvert sur
Ces victimes, en or pur,
Des bijoux, qu'au lieu de prendre,
On leur a laissés pour eux,
Quoiqu'ils crevassent les yeux.

C'est comme dedans la poche
De l'un de ces cinq enfants,
On a trouvé de l'argent;
Pourtant, soit dit sans reproches,
Il y avait bien en tout
Cinq six francs et quelques sous.

Mais le comble de l'astuce,
C'est que quand ces pauvres gens
Furent entassés dedans
Le trou, par dessus la butte,
On fit, pas mal imités,
Des sillons bien labourés.

De ces faits inavouables,
Tout un chacun atterré
Se demandait, a c'est vrai,
Combien sont-ils de coupables?
Car un seul ne suffit pas
S'il n'en fait pas son état.

En recherchant les indices,
On put savoir qu'un garon,
Huit jours avant, environ,
Celui de ce préjudice,
Une chambre se louait
Où jamais il ne couchait.

Mais cette chambre meublée,
Hôtel du Chemin de Fer,
Quoique sise en fort bon air,
Etait une simagrée
Pour masquer le noir dessein
Qu'il couvait dedans son sein.

C'est là qu'il prenait ses lettres
Dont il recevait beaucoup;
De la province surtout,
Mme il en reut, le traître!
D'aucunes, c'est avéré,
Sur du papier azuré!

Cet homme à figure fausse,
A l'hôtel se déclarait
Comme arrivant de Roubaix;
C'était un coquin précoce
Dans le mal, ne paraissant
Gure qu'un adolescent.

Or, le jour mme du crime,
Une femme et cinq enfants
Dont les vrais signalements
Sont bien tous ceux des victimes,
Le demandait à l'hôtel,
Dessous son nom personnel.

Là, pour un motif d'absence,
On lui dit: Il n'y est pas.
Elle aurait répondu: Ah!
Je reviendrai. Mais on pense
Que le soir, devant mourir,
Elle ne put revenir.

Mais voice le plus horrible:
Les auteurs de ce méfait
- On dit qu'ils l'ont fait exprs; -
En sont-ils donc susceptibles
Si c'est bien comme on le dit,
Le pre avecque son fils?

Ce crime de par lui-mme:
Fùt-il le fait isolé
D'un simple partiulier,
Est déjà chose inhumaine;
Mais il est bien plus vexant
Venant de proches parents!

L'acte sur lequel on base
Celui de l'accusation,
C'est que ce mari, dit-on,
Voulait, étant de l'Alsace,
Reléguer dans son pays
La femme et ses cinq petits.

La mre, trs-regardante,
Et d'un certain embonpoint,
Vu qu'elle était de Tourcoing,
Répondit: Je suis Flamande,
Jamais, ni moi ni les miens,
Nous ne serons Alsaciens.

Le pre, tout en colre.
Jean King, il avait pour nom,
Pensait, comme de raison,
Que le maître était le pre;
Pour que l'on n'en doute pas,
Ce fut lui qui s'en alla.

Sous un prétexte quelconque,
Son grand fils Gustave aussi
Partit, et dans le pays
Nul, depuis, ne revit oncques
Ni Jean; ni Gustave King,
Trs-bon ouvrier en zing.

Vous devinez bien la route
Qu'avaient prise ces messieurs;
Ils ne pouvaient tre ailleurs
Qu'à Paris, sans aucun doute.
Or, depuis des temps lointains,
Paris est prs de Pantin.

Et c'est à Pantin qu'en somme
Dimanche soir, Bellanger,
Ayant du monde à dîner,
Vit chez lui venir un homme
Pour acheter des outils.
Cela lui sembla subtil.

Des instruments agricoles
A quoi a peut-il servir?
Si ce n'est pour enfouir
Des victimes bénévoles,
Quand, les ayant achetés,
On ne sait pas les porter.

Ce taillandier de mérite,
Des bouchers le fournisseur,
Etait bon pronostiqueur,
Comme on l'a vu par la suite.
Il avait bien deviné
Hélas! rien qu'à vue de nez.

Aprs l'affreuse besogne
L'homme de Roubaix, lundi,
Avec un de ses amis,
Vint à l'hôtel, sans vergogne,
Changer leur linge, tout plein
Du sang de ces chérubins.

Le voyant avec cet autres,
Pour peu qu'on sache compter,
On pouvait, sans se tromper,
- Cet avis est bien le nôtre, -
En conclure que ces gueux
Etaient pour le moins à deux.

D'honneur, faut-il que des hommes
Soient tout-à-fait dépourvus
De noblesse et de vertus,
Dans le progrs où nous sommes.
Pour avoir tant outragé
Une mre et cinq bébés?

Quel émoi dans les familles!
On oubliait pour cela
Tout: la Bourse et coetera.
Les gens les plus versatiles
Ne pensaient plus qu'à penser
Comment a s'était passé.

Voici, du moins, l'on suppose,
D'aprs les renseignements,
Approximativement,
Comment l'on a fait les choses;
Ecoutez bien les détails
Du sanguinolent travail.

D'abord, au clair de la lune,
Ils ont préparé le trou
Qui devait servir à tous;
Mais, ô comble d'infortune!
Ce trou, n'étant pas trs-grand,
Ils furent trs-mal dedans.

Les victimes du massacre,
- Supposons qu'elles sont au ciel! -
Cela doit tre officiel.
Y seraient venues en fiacre,
Suivant le récit fortuit
Du cocher neuf mil cent huit.

C'est, dit-il, prs d'une porte
Que je pris, chemin faisant,
Un homme avec six enfants,
Dont une femme trs-forte;
A preuve que ce bourgeois
S'assit là tout prs de moi.

Ce que j'ai trouvé bizarre:
Il descendit l'un aprs
L'autre, deux des plus jeunets.
Nous laissant prs de la gare,
Emmenant la mre avec,
Soit dit sauf votre respect.

Ce sauvage rien qui vaille
Conduisit son premier lot
Devers un champ de poireaux,
Là où une autre canaille
Les tuait, n'y voyant pas,
En tapant dedans le tas!

Au bout de bien des secondes,
Il vint chercher le restant,
L'air tranquille et souriant.
- Dieu qu'il est du fichu monde! -
Car il me paya mon dù,
Recta: sans un sou de plus.

De ces récits stigmatiques,
On avait l'âme à l'envers,
Au point que se les pervers
Auteurs de ces faits iniques,
On les avait rencontrés,
On les aurait écharpés.

Enfin! heureuse nouvelle!
Un télégramme envoyé
Rend à chacun le coeur gai.
'Un gendarme plein de zle
Vient de mettre le grappin
Dessus l'un de ces gredins.'

Honneur et gloire à ce brave,
Vu qu'il l'a bien mérité.
Mais, lequel est arrté?
Est-ce Jean? est-ce Gustave?
Voici le miraculeux,
Ce n'est pas mme l'un d'eux.

S'ils on trempé dans le crime
Ces deux naö¿fs citoyens,
N'en seraient peut-tre bien
Que les premires victimes.
Certes, s'ils n'existent pas,
Ils sont morts dans le trépas.

Désormais, quoiqu'il arrive,
Le nom de J.-B. Tropmann
Prs de celui de Poulmann,
Mérite que l'on l'inscrive.
Oui, tous deux, en vérité,
Sont à la postérité.

Ce peut-tre était un doute;
On en a plus aujourd'hui,
Car on a trouvé depuis,
Dans le champ tout en déroute,
Le corps d'un des sus-nommés
Le fils; mais bien abîmé!

Troppmann, quel nom plein d'audace!
Est celui du meurtrier,
Que tentant de se noyer,
Fut pris au Havre de Grâce.
De grâce, non dans ce cas
On ne lui en fera pas.

On n'ira pas à l'encontre
Aprs mainte réflexion,
Que malgré l'éducation
On est cramoisi de honte,
Pardevant de tels excs,
D'tre du peuple franais.

Heureusement, je l'espre,
Dedans notre beau pays,
Chacun n'agit pas ainsi.
Que ces tres sanguinaires,
Puisqu'on donne, au vu au su
Chaque an des prix de vertu!

POST-SCRIPTUM

Espérons que les complices
Sont à présent tous pincés,
Qu'ils sont mme trs-vexés.
Et... mais pour que la Justice
Puisse faire son devoir.
Nous taire il va nous falloir.

L'émotion si pénible
Qui m'a inspiré ces vers,
Doit prouver à l'univers
Tout ce qu'un coeur bon, sensbile,
Peut faire à l'intention
De sa génération.

Composer of Ballad

Jacques Binet, Ouvrier Corroyeur

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

murder

Gender

Date

Printing Location

Paris. Imprimerie de Ch. Chaumont, 6, rue Saint-Spire

URL

http://books.google.com.au/books?id=VKsOAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbségeésummaryér&cad=0#v=onepage&q&f=false
http://www.executedtoday.com/2009/01/19/1870-jean-baptiste-troppmann-mass-murderer/
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Thu, 24 May 2018 13:58:41 +1000
<![CDATA[LA COMPLAINTE DV GIBET DE MONT-faucon, sur la mort du Marquis d'Ancre.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1026

Title

LA COMPLAINTE DV GIBET DE MONT-faucon, sur la mort du Marquis d'Ancre.

Synopsis

Concino Concini (Florence, 1575 äóñ Paris, 24 April 1617), was an Italian politician, best known for being a minister of Louis XIII of France, as the favourite of his mother, Marie de Medici.
Murdered by Louis's soldiers, this complainte is by Montfaucon who regrets being unable to have participated in his death.

Power and Reputation at the Court of Louis XIII: The Career of Charles d'Albert, duc de Luynes (1578äóñ1621). By Sharon Kettering. Manchester: Manchester University Press. 2008

Transcription

[Orthography modernized: v/u, i/j, abbreviations corrected]

Ores que l'on quitte les armes
Que chacun exempt des alarmes
S'en va content en sa maison,
Je suis seul que l'on mescontente,
Et que l'on prive de l'attente
Que j'avois avec raison.

Sus Jean Guillaume qu'on s'esleve
Sur le haut pillier de la greve,
Comme fait sur l'orme un messier,
Montre comme tu me veux plaire,
Et que tu pendis ton beau-frere,
Pour te faire mon Officier.

Prend tes foÙets, tes cordes, tes roÙes,
Laisse de la halle les boÙes,
Ameine tes valets mutins,
Affin de r'avoir nostre proye,
Je suis prest de te mettre en voye,
Une legion de Lutins.

Il y a ja maintes annees,
Que les Arrests des destinees,
Un Conchine me promettoyent.
Et qu'il sortiroit de Florence,
Pour avoir l'honneur en France,
D'estre avec ceux quui m'habitoient

C'estoit le comble de sa gloire,
Hé quoy? voit-on pas en l'histoire
L'honneur de mon antre Rural,
Comme un Enguerrand le decore,
Un Gentil president encore,
Et qui plus est, un Admiral.

Ce Conchine estoit mon trophee,
Sa gorge de sang eschauffee,
S'attendoit boire aux filles Dieu,
Et de là comme par merveille
J'en faisois un pendant d'orelle,
A mon grand pillier du milieu.

Mais quoy, la fureur qui transporte,
L'entreprend au coing d'une porte,
Ou par force l'on le retient:
Dedans la terre l'on le cache,
De peur qu'à l'instant je ne tasche
A r'avoir ce qui m'appartient.

De terre l'on le tire sans grue,
On le traine parmy la rue,
Sa charongne est mise en morceaux,
On ne luy cherche point de tu[m?]be,
Et semble un Mahomet qui tumbe,
En vollant parmy les pourceaux.

L'on le pend à chaque potence,
Qu'avoit fait dresser sa puissance,
Par un exprez commandement,
Et la Foule d'ayse ravie,
Dit qu'il avoit fait pendant sa vie
Faict faire ainsi son monument.

En apres l'on le fait descendre,
Et prend-ton pour le mettre en cendre,
Tout le bois de tant de tombeaux.
Avant cette estrange advanture,
L'on predisoit sa sepulture,
Dans le ventre de mes corbeaux.

Il estoit mien, c'estoit mon hoste,
La hayne du peuple me l'oste,
Et ce qui plus me fait de mal,
C'est de ce que ces bestes escorchees,
Qui sont autour de moy couchees,
S'attendent à ce Mareshcal.

Nay-ie pas subject de fascherie,
Aucuns entreroyent en furie,
Pour beaucoup de moindres efforts,
C'est forcer la loy du Royaume,
Qu'oster les droits de Jean Guillaume
Et me faire perdre le corps.

Pourtant une chose m'esgaye,
C'est que je voy la Galligaye,
Que faisoit le moyne Bourry,
Et danant au clair de la Lune,
Venir comme femme commune,
Payer pour elle & son mary.

A l'attente de son supplice,
Je mets en oubly l'injustice
Qu'on a fait à moy & aux miens,
Et croy que mon Manoir antique,
Reprendra le lavé magnificque,
Que luy donnoyent les anciens.

Je feray refaire sans bricque,
Le pillier qu'abbatit la Ligue,
Et les trous des chauve-souris,
Je deviendray comme albastre,
Car j'ay le droit d'un sac de plastre
Sur chaque habitant de Paris.

J'entends que l'on m'aye en estime,
Autant que ce logis sublime,
Que l'on prepare aux langoureux:
Il est de Paris le plus proche,
Mais moy je suis dessus la roche,
La retraitte des mal'heureux.

[?]eveux pour me remettre en vogue,
Que des estrangers le plus rogue,
Fremisse au bruit de mon nom,
Si mes droits l'on ne vient me rendre,
Je feray desormais apprendre,
Que peut l'ire de Mont-faucon.

FIN.


Method of Punishment

murder

Gender

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Amiens 1617

Notes

Le lundi 24 avril 1617 à 10 heures du matin dans la cour du Louvre, le baron de Vitry, capitaine des gardes du corps, aidé de son frre Mr du hallier, de son beau-frre, le baron de Persan ainsi que de son ami Fouquerolles et quelques compagnons, arrte au nom du roi le maréchal d'Ancre, Concino Concini. Le maréchal met la main à la garde de son épée aussitôt cinq coups de feu éclatent. Le maréchal s'écroule sur le pont. Il est mortellement atteint entre les deux yeux, à la joue et à la gorge. Son visage est méconnaissable. Les tueurs se précipitent lardant le corps du maréchal de coups d'épée. Le jour mme, le cadavre mutilé du maréchal d'Ancre est transporté dans l'église de Saint Germain l'Auxerrois. Le corps , enveloppé dans un drap de cinquante sols noué aux deux bouts par des ficelles, est inhumé sous une dalle, au pied des grandes orgues. Des Parisiens, libérés par la mort de Concini, péntrent dans Saint-germain l'Auxerrois, soulvent la dalle sous laquelle a été déposé le corps du maréchal d'Ancre, en exhumant le corps, le traînent dans les rues boueuses. Puis, pris de frénésie, le peuple s'acharne sur la dépouille de Concini. Lapidé et bastonné, le cadavre est traîné jusqu'au Pont Neuf, puis pendu par les pieds à l'une des potences qu'avaient fait élever le maréchal. Dépecé par la foule, ses restes seront brùlés.
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Thu, 24 May 2018 13:58:41 +1000
<![CDATA[La complainte de Mandrin]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1025

Title

La complainte de Mandrin

Synopsis

Louis Mandrin ( February 11, 1725 - May 26, 1755) was a French brigand (highwayman) from Dauphiné.
Mandrin has been called the Robin Hood of France. He became famous for his rebellion against the Ferme générale, the tax collecting agency of the French ancien régime (royal government). In his time, government taxes were levied on salt ( the gabelle), tobacco, and farming. The tax collectors, called fermiers, or (tax) farmers, were in charge of collecting all taxes for the king, but the total amount of the tax to be paid by the population was not specified; the tax collectors needed to pay only the pre-agreed amount to the king, but could exact unspecified sums themselves. Many of them were greedy and became wealthy and powerful through their exactions from the poor. The tax collectors were therefore hated by the people.

Louis Mandrin was born at Saint-étienne-de-Saint-Geoirs, Dauphiné, a border province, in 1725. His family was well established in the region, but was no longer as prosperous as in the past. Louis's father, a horse merchant, died when Louis was 17, leaving nine children. Louis, the eldest, hecame head of the family.

Mandrin's first run-in with the fermiers was in 1748. He was under contract to supply to French army in Italy with "100 mules minus three." Unfortunately, crossing the Alps was difficult and most of the animals died on the way to their destination, Saint-étienne-de-Saint-Geoirs. Mandrin had only 17 mules left when he arrived, and they were in such a sorry state that the tax collectors refused to pay him.

Five years later, on July 27, 1753, Mandrin and his friend Benoît Brissaud were involved in a brawl and their opponents were killed. Brissaud was sentenced to death and Mandrin to the galleys. Mandrin managed to flee but Brissaud was caught and hanged in Breuil square (now Place Grenette) in Grenoble. On the same day, Mandrin's brother Pierre was hanged for counterfeiting. Mandrin declared a personal war against the tax collectors.

Mandrin joined a gang of smugglers operating in the Cantons of Switzerland, France, and Savoy, which was then a sovereign state. They trafficked mainly in tobacco. Mandrin soon became head of this gang - a small army of some 300 men which he led and organised like a military regiment. They had warehouses for weapons and stolen goods in Savoy, and Mandrin believed himself out of the reach from the French authorities. During 1754 he organised six military-style campaigns. He and his men targeted only the most unpopular tax collectors, which gained them huge support from the local population. Mandrin bought goods (cloth, hides, tobacco, canvas and spices) in Switzerland, which he then resold in French towns without paying the Ferme Générale any of the tax due. The population was delighted with such bargains. Soon the French government passed laws forbidding the population to buy these smuggled goods. Mandrin reacted to the ban by going to Rodez and forcing Ferme Générale employees to buy his goods at gunpoint.

The Ferme générale, exasperated by Mandrin's growing popularity, obtained help from the Royal Army, but Mandrin took refuge in Savoy, near Pont-de-Beauvoisin. The tax collectors then decided to enter the Duchy illegally, disguising their 500 men as peasants. Mandrin was betrayed by of two of his men, and the tax collectors seized him at a fortified farm in Rochefort-en-Novalaise. When the King of Savoy, Charles Emmanuel III of Sardinia, learned of the French intrusion into his territory, he immediately wrote to the French King Louis XV demanding that the prisoner be turned over to him, and the French King agreed. However, the tax collectors were so eager to be rid of Mandrin that they had hurried through his trial and execution before the king's message reached them.

Mandrin was tried on May 24, 1755, and sentenced to be broken on the wheel, a penalty reserved for serious offenders, in Valence, Drôme on May 26. He was executed on May 26, 1755, in front of 6,000 onlookers, many of them sympathetic. His arms, legs and stomach were hit and broken with an iron bar and he was then hoisted on a wheel with his arms and legs under him. Mandrin endured the torture without a cry. After eight minutes, he was strangled to put an end to his suffering. His broken body was put on display. Many angry and sympathetic notes were left near the body. It was the beginning of the legend.

Mandrin's struggle against the injustice of the Ancien Régime was discussed across Europe and the cause taken up by Voltaire (who compared him with the king of Prussia)[3][4] and Turgot. A popular ballad arose, the Complainte de Mandrin, that was sung throughout France and is still known today. Its author remains unknown.

Extremely popular during his life, Mandrin remains famous to this day, in his native Dauphiné, in the Savoie and to a lesser degree, in the rest of France. A major film was made about him in 2011.

Set to tune of...

The music of this ballad, which dates to the year of Mandrin's execution, 1755, is excerpted from an opera by Jean-Philippe Rameau, composed in 1733 : Hippolyte et Aricie. It was then covered anonymously under the title by which it is still known. The text was also published as an appendix to a book titled Précis de la vie de Louis Mandrin ("Treatise on the Life of Louis Mandrin").

Transcription

Nous étions vingt ou trente,
Brigands dans une bande
Tous habillés de blanc,
A la mod' de...vous m'entendez
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.

La premire volerie,
Que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé,
La bourse d'un...Vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé,
La bourse d'un curé.

J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu qu'elle était grande
J'y trouvais mille écus,
Je mis la main...Vous m'entendez,
J'y trouvais mille écus,
Je mis la main dessus.

J'entrai dedans une autre,
Mon Dieu qu'elle était haute
De rob's et de manteaux,
J'en chargeai trois...Vous m'entendez,
De rob's et de manteaux,
J'en chargeai trois chariots.

Je les portai pour vendre,
A la foire de Hollande
J' les vendis bon marché,
Ils n' m'avaient rien...Vous m'entendez,
J'les vendis au marché,
Ils n' m'avaient rien coùté.

Ces Messieurs de Grenoble,
Avec leurs longues robes,
Et leurs bonnets carrés,
M'eurent bientôt...Vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés,
M'eurent bien jugé.

Ils m'ont jugé à pendre,
Ah ! c'est dur à entendre
A pendre et étrangler,
Sur la plac' du...Vous m'entendez,
A pendre et étrangler,
Sur la place du Marché.

Monté sur la potence,
Je regardai la France
J'y vis mes compagnons,
A l'ombre d'un...Vous m'entende
J'y vis mes compagnons,
A l'ombre d'un buisson.

Œ‚ Compagnons de misre,
Allez dire à ma mre,
Qu'ell' ne m' reverra plus,
J' suis un enfant...Vous m'entendez,
Qu'ell' ne m'reverra plus,
J' suis un enfant perdu.

Method of Punishment

breaking on the wheel

Crime(s)

smuggling, murder

Gender

Date

Execution Location

Valence, Drôme

Notes

Popular song; found everywhere.
La_Complainte_de_Mandrin.pdf
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Thu, 24 May 2018 13:58:41 +1000
<![CDATA[L'Empoisonneuse Hélène JéGADO, Accusée d'avoir attenté à la vie de 37 personnes, dont 25 ont succombé.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1024

Title

L'Empoisonneuse Hélène JéGADO, Accusée d'avoir attenté à la vie de 37 personnes, dont 25 ont succombé.

Synopsis

Hélne Jégado (1803äóñ1852) was a French domestic servant and serial killer. She is believed to have murdered as many as 36 people with arsenic over a period of 18 years. After an initial period of activity, between 1833 and 1841, she seems to have stopped for nearly ten years before a final spree in 1851.
Hélne Jégado was born on a small farm in Plouhinec (Morbihan), near Lorient in Brittany. She lost her mother at the age of seven and was sent to work with two aunts who were servants at the rectory of Bubry. After 17 years, she accompanied an aunt to the town of Séglien. She became a cook for the curé where an incident arose where she was accused of adding hemp from his grain house to his soup.

Her first suspected poisoning occurred in 1833 when she was employed by another priest, Fr. Franois Le Drogo, in the nearby village of Guern. In the three months, between June 28 and October 3, seven members of the household died suddenly, including the priest himself, his aging mother and father, and her own visiting sister, Anne Jégado. Her apparent sorrow and pious behaviour was so convincing she was not suspected. Coming shortly after the cholera epidemic of 1832 the deaths may have been put down to natural causes.

Jégado returned to Bubry to replace her sister where three people died in the course of three months, including her other aunt, all of whom she cared for at their bedside. She continued to Locminé, where she boarded with a needleworker, Marie-Jeanne Leboucheräóîboth Leboucher and her daughter died and a son fell ill. It is possible that the son survived because he did not accept Jégado's ministrations. When in the same town, the widow Lorey offered Jégado a room, she died after eating a soup her new boarder had prepared. In May 1835, she was hired by Madame Toussaint and four more deaths followed. By this point in time, she had already put seventeen people in their graves.

Later in 1835, Jégado was employed as a servant in a convent in Auray, but rapidly dismissed after several incidents of vandalism and sacrilege.

Jégado worked as a cook in other households in Auray, then Pontivy, Lorient, and Port-Louis where she was employed only briefly in each one. Often, someone fell ill or died. Among her most infamous murders is of a child, little Marie Bréger, who died at the Château de Soye (Ploemeur) in May 1841, ten years and one month before her final arrest. Most victims died showing symptoms corresponding to arsenic poisoning, though she was never caught with arsenic in her possession. There is no record of suspected deaths from late 1841 to 1849, but a number of her employers later reported thefts; she was apparently a kleptomaniac and was caught stealing several times.

Her career took a new turn in 1849 when she moved to Rennes, the capital city of the region.
Arrest

In 1850, Jégado joined the household staff of Théophile Bidard, a law professor at the University of Rennes. One of his servants, Rose Tessier, fell ill and died when Jégado tended her. In 1851, one of the other maids, Rosalie Sarrazin, fell ill as well and died. Two doctors had tried to save Sarrazin and because the symptoms were similar to those of Tessier, they convinced the relatives to permit an autopsy. Jégado aroused suspicion when she announced her innocence before she was even asked anything, and she was arrested July 1, 1851.

Later inquiries linked her to 23 suspected deaths by poisoning between 1833äóñ1841, but none of these was thoroughly investigated since they were outside the ten-year limit for prosecution and there was no scientific evidence. Local folklore has attributed to her many unexplained deaths - some of which were almost certainly due to natural causes. The most reliable estimate is that she probably committed about 36 murders.
Trial

Jégado's trial began December 6, 1851 but, due to French laws of permissible evidence and statute of limitations, she was accused only of three murders, three attempted murders and 11 thefts. At least one later case appears to have been dropped since it involved a child and police were reluctant to upset the parents by an exhumation. Jégado's behaviour in court was erratic, changing from humble mutterings to loud pious shouting and occasional violent outbursts against her accusers. She consistently denied she even knew what arsenic was, despite evidence to the contrary. Doctors who had examined her victims had not usually noticed anything suspicious, but when the most recent victims were exhumed, they showed overwhelming evidence of arsenic and possibly antimony.

The defence lawyer, Magloire Dorange, made a remarkable closing speech - arguing that she needed more time than most to repent and could be spared the death penalty since she was dying of cancer anyway.

The case attracted little attention at the time, pushed off the front pages by the coup d'état in Paris.

Jégado was sentenced to death by guillotine and executed in front of a large crowd of onlookers on the Champ-de-Mars in Rennes on February 26, 1852.

Set to tune of...

Fualdès

Transcription

Qui pourrait, chrétiens fidles,
Ecouter, sans en frémir,
Un récit qui fait pâlir
Mille actions criminelles?
Pour des forfaits aussi grands
Est-il assez de tourments?

Chez un bon prtre de Guerne,
Nommé Monsieur Le Drogo,
La fille Hélne Jégado,
Qu'un mauvais esprit gouverne,
Vient demander humblement
De server pour de l'argent.

A l'église du village
On la voit soir et matin,
Cachant, sous un air benin,
Ses goùts de libertinage;
Pour un ange on la prendrait,
C'est un démon fieffé.

La mort, dans chaque demeure,
Va la suivre maintenant;
Le poison, souple instrument,
Pour elle tue à toute heure,
Aujourd'hui toi, lui demain;
Hélne assouvit sa faim.

Sept personnes innocentes
Meurent à ce premier coup;
Cela suffit pour un coup.
Hélne a les mains sanglantes;
Elle a pris un laid chemin,
Et le suit jusqu'à la fin.

Bubry verra trois victimes
Succomber au noir poison;
C'est dans la mme maison
Qu'elle accomplit tant de crimes.
Où donc est-il le vengeur,
Pour arrter sa fureur?

Déjà les gens la souponnent,
On la regarde passer,
On craindrait de l'aborder.
Des bruits à l'entour bourdonnent:
C'est un tre malfaisant;
Gardez-vous, son foie est blanc.

Dans un couvent elle cache
Ses traits qui causent l'horreur,
Mais où perce sa noirceur.
Le démon vient, qui l'arrache
Au remords, au repentir:
Les innocents vont souffrir.

Elle engage ses services
Dans Pontivy, dans Auray,
Dans Locminé, Plumeret,
Et reprent ses maléfices.
Partout le mortel poison
La suit dans chaque maison.

On la voit aux lits funbres,
Comme un gardien vigilant;
Elle veille à tout instant,
Comme un ange de ténbres.
Elle sent un doux plaisir
A voir les autres souffrir.

Le monstre sur eux se penche
Et jouit de leur douleur;
Elle y trouve son bonheur.
L'enfer prendra sa revanche.
Il y a un vengeur au ciel:
C'est le Dieu juste, éternel.

Le crime entraîne le crime,
Le faux pas suit le faux pas;
Ds lors on n'arrte pas
Qu'on n'ait roulé dans l'abîme,
Où les vices confondus
Rongent ceux qu'ils ont perdus.

Du meurtre Hélne lassée
Songe à voler son prochain;
Ce qui tombe sous sa main,
Elle le prend, empressée;
Pour embellir ses amours
Il lui faut de beaux atours.

A Rennes enfin elle arrive
Méditant d'autres forfaits:
Car dans ses desseins mauvais
Elle était fort inventive;
Mais la justice de Dieu
Devait la prendre en ce lieu.

Rose Tessier, domestique,
Bientôt succombe à la mort,
Et peut-tre un mme sort,
S'il faut en croire la chronique,
Frappait Franoise Huriaux
Qui fuit, échappe à ses maux.

Rosalie, ô pauvre fille,
La dernire tu péris;
Ta douceur, ton frais souris
Et ta figure gentille,
Non, rien ne peut adoucir
Le monstre; il faut mourir.

Mais la justice sévre
A la fin rend un arrt,
Hélne est prise au filet:
La loi la tient dans sa serre.
Misérable! il faut payer
La peine de tes forfaits.

On la saisit, on l'arrte,
On la traîne au tribunal:
Hélne, le jour fatal
Va faire tomber ta tte.
Tu voudrais bien nier,
Cent témoins t'ont accusé.

La coupable repentante,
Avant l'exécution,
A fait sa confession.
Mieux valait tre innocente.
Les juges doivent frapper;
C'est Dieu qui doit pardonner.

MORALITé

Si l'esprit du mal vous tente,
Chrétiens, sachez résister;
Car Dieu sait où retrouver
Le serviteur, la servante,
Qui se croyaient assurés
De voir leurs crimes cachés.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

murder

Gender

Date

Execution Location

Rennes, Champ de Mars

URL

http://en.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8neéJ%C3%A9gado
http://www.globusz.com/ebooks/Accused/00000016.htm

Notes

Meazey, Peter (1999), La Jégado: Histoire de la célbre empoisonneuse, Guingamp (22)and paperback (2006).

see Vincent Morel, p. 50 of thesis, and p. 56 of catalogue for two complaintes, one like this, the other to an unidentified tune.
L'empoisonneuse Helene Jegado.jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:41 +1000
<![CDATA[HORRIBLE SACRILEGE Commis par Barbe Guenpelle, dans l'Eglise S. Severin, à l'endroit du S. Sacrement de l'Autel, lors que le Prestre celebroit la Sainte Messe.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1023

Title

HORRIBLE SACRILEGE
Commis par Barbe Guenpelle, dans l'Eglise S. Severin, à l'endroit du S. Sacrement de l'Autel, lors que le Prestre celebroit la Sainte Messe.

Synopsis

2 September 1693 between 5-6am
Elisabeth Chateauroux enters church of St. Sacrament and tips over chalice during mass.

Transcription

Chrétiens écoutez jeunes & vieux
Un grand sacrilege odieux
Arrivé dans la Sainte Eglise
De Saint Severin sans feintise
De Paris trés-assurément
Envers le tres-Saint Sacrement.
Une fille pour le certain
S'en vint des cinq heures au matin
Animée de l'esprit du diable,
Attaquant le Sang adorable
De JESUS que le Prestre offroit
Pour nos pechez comme l'on voit.
Ce saint Prestre devotieux
Disant la Messe dans ces lieux
Avecque grande reverence
En presence de l'assistance,
Cette fille icy se leva
Et le Calice renversa.
Comme le Prestre le tenoit
Entre ses mains & l'élevoit
Cette abominable tigress
Le Sang de Jesus elle renverse,
Qui est son Dieu, son Juge Puissant
Voilé dessous ces accidens.
Et alors tous les assistans
Ayant veu ce fait tres-méchant
Se levant si tost s'écrierent
Attestant cette temeraire
Pour savoir d'elle ce délit
Commis au sang de Jesus-Christ.
Le Commissaire du cartier
L'interrogea sans plus tarder,
De sa trop grande perfidie
Commis envers le Fruit de Vie,
connoissant son crime en effet
L'on la mena au Chastelet.
Elle declara ensuivant
Qu'il y avoit plus de deux ans
Qu'elle avoit eu envie faut croire
De faire cette action noire
Envers Jesus le Tout-Puissant
Qui repose au S. Sacrement.
Aprés luy avoir demandé
Son nom, son lieu pour assuré
Elle dit Barbe je m'appelle
Fille de M. Jean Quenpelle,
Qui demeuroit en son vivant
Ruö‚ Zacarie assurément.
Et méme qu'à S. Severin
Elle avoit esté pour certain
Dedans l'Eglise Baptisée,
Et qu'elle étoit chose assurée
De la Parroisse assurément,
Connuö‚ des petits & des grands.
La Justice ayant sceu son nom
Ont connue son méchant renom,
Faisant enqueste de sa vie,
Dont la voicy je certifie,
Comme l'on a sceu des voisins
Qui vivent en veritables humains.
Ils disent tous en verité,
Méchante fille elle a esté,
Libertine dés sa jeunesse,
Abandonnée au jeu sans cesse,
Des-obeö¿ssance en tout temps
A son pere, mere, parens.
Cette méchante, ce dit-on,
N'avoit Foy ny Religion,
Ne voulant nullement connoistre
Les Sacremens de Dieu son Maistre,
Et de son Curé se mocquoit,
Et de tout ce qu'il luy disoit.
Pour la corriger de son mal
L'on l'a fait mettre à l'Hospital,
L'enfermant chose tres certaine,
Estant là comme dans la géne,
Bien huit ans elle y a esté
Pour punir sa méchanceté.
Venant malade dans ce lieu
L'on la mena à l'Hotel-Dieu.
Elle en est sortie bien guerie,
Et pour faire sa tyrannie
S'en fut ainsi à S. Severin,
Accomplir son méchant dessein.
Aussi dans son aveuglement
Pousse de l'esprit de Satan
A fait ce sacrilege énorme
Envers JESUS devant les Hommes,
Et dit encor qu'elle le feroit
Si a recommancé estoit.
Et que c'est par méchanceté
Qu'elle a fait cette cruauté,
Et par ainsi son esperance
Est d'estre penduö‚ d'assurance.
Et aussi brùlée sur le champ,
Et les cendres jettées au vent.
Aussi pour reparation
De cette cruelle action,
Plusieurs bons Prestres venerables
Ont fait tous amande honorable
La corde au col se prosternant
Devant Dieu au S. Sacrement.
S'est-il jamais veu sous le Ciel
Un fait plus énorme & cruel
Que de s'adresser à son Maistre,
Celuy qui nous a donné l'estre,
Adorons-le avec amour
Au S. Sacrement a toùjours.

Crime(s)

heresy

Gender

Date

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Horrible Sacrilege, chanson 2.JPG
Horrible Sacrilege, chanson 3.JPG
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Thu, 24 May 2018 13:58:41 +1000
<![CDATA[Grande complainte sur le crime de Pantin]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1022

Title

Grande complainte sur le crime de Pantin

Synopsis

Le cultivateur Langlois déterre cinq enfants ainsi qu'une femme enceinte d'environ six mois. Le gérant de l'hôtel du Chemin de fer du Nord identifie sans peine ses clients, une famille alsacienne, les Kinck, arrivée de Roubaix dans la journée du 19 septembre et partie le soir mme pour un énigmatique rendez-vous. Paralllement, un cocher, confirme avoir déposé la famille sur le lieu où elle a été massacrée. Durant la premire semaine, les soupons se portent sur le fils aîné, qui a disparu. Mais la police arrte au Havre un mécanicien de dix-neuf ans, Jean-Baptiste Troppmann, qui s'apprtait à embarquer pour l'Amérique. Elle trouve sur lui des papiers et des objets appartenant aux Kinck. Le suspect passe rapidement aux aveux. Dans une premire version, il prétend avoir aidé le pre, Jean Kinck, à se débarrasser d'une épouse volage. Mais, mi-novembre, il avoue un meurtre supplémentaire, celui de Jean Kinck, qu'il a empoisonné avec de l'acide prussique avant d'ensevelir le corps dans la fort vosgienne de Cernay. Aprs cent jours d'instruction, le procs s'ouvre, le 27 décembre, à la cour d'assises de la Seine, dans une salle comble.

Set to tune of...

Fualdès

Transcription

Si d'aprs l'histoire on juge,
On a vu des scélérats
Commettre des attentats
Avant mme le déluge;
Mais jamais, sous le Soleil,
On ne vit forfait pareil.

A celui qui prit naissance,
Vers une heure du matin,
Dans la plaine de Pantin:
Il épouvanta la France
Et tous les Etats divers
Qui composent l'univers.

Kinck, était un honnte homme
Frisant quarante six ans,
Pre de six beaux enfants;
Laborieux, économe,
Il cherchait un bon moyen
D'augmenter son petit bien.

Pour son malheur il rencontre,
Dans la ville de Roubaix,
Où il travaillait en paix,
Un garon qui lui démontre
Que pour gagner de l'argent
Il faut tre fabricant.

Ce jeune homme était artiste
En mécanique, dit-on,
Connu de tous sous le nom
Du sieur Tropmann Jean-Baptiste:
Ce n'était qu'un tre hideux,
Un monstre avaricieux.

Tropmann, âme des plus viles,
Dit à Kinck, un certain jour:
Il n'est qu'une ville pour
Gagner des cents et des mille:
A Paris si nous allions
Nous gagnerions des millions.

Kinck pre, simple et bonasse,
Dit: ma foi, tu as raison;
Je vais vendre la maion
Que je possde en Alsace.
Prenons le chemin de fer
Et partons pour Guebwiller.

Tropmann fort en mécanique,
Etait bon chimiste aussi;
Il savait faire l'aci-
De qu'on appelle prussique,
Qu'il transportait avec soin,
Pour s'en servir au besoin.

En route, Jean Kinck l'héberge;
Ils descendent tous les deux
Vers Soultz, dans un chemin creux,
Où se trouvait une auberge;
Ils en emportent du vin
Pour en avoir en chemin.

La journée était superbe,
Tropmann dit: dans les forts
Il fait toujours bon et frais;
Allons nous asseoir sur l'herbe:
Là, je veux vous dire encor
L'art d'amasser beaucoup d'or.

Herrenfluch, ruine sombre,
Marquée au plan cadastral
Comme château féodal,
Offrait un abri plein d'ombre;
C'était l'endroit, qu'à dessein
Avait choisi l'assassin.

Tropmann dit: sous ce mélze
Asseyons-nous; attendu
Que sans peur d'tre entendu
On peut causer à son aise;
Mais avant buvons un coup,
Nous avons marché beaucoup.

Le fourbe, avec politesse,
Offre à Kinck le premier
De porter à son gosier
Une bouteille traitresse:
Ayant bu, l'infortuné,
Tomba mort empoisonné.

Tropmann, l'affreuse canaille,
Démon par l'enfer vomi,
Fourre son crédule ami
Sous un amas de broussailles
En ayant soin d'escoffler
Ses bijoux et ses papiers.

Sans peur, mais non sans reproche,
Tropmann retourne à Paris.
A Roubaix, vite il écrit:
Je tiens l'anguille sous rouche;
Viens, Gustave, avec des fonds;
A Paris nous t'attendons.

Dix-sept ans avait Gustave;
Il était le fils ainé
De Jean Kinck, assassiné,
Aussi timide que brave
Il courut sans retard,
Pour obéir un cafard.

Tropmann, lui dit à la gare:
Nous demeurerons à Pantin:
Nous irons demain matin;
Mais viens fumer un cigare.
Gustave, pauvre mouton,
Ne fit pas d'objection.

Quand le jour devint occulte
Tropmann, ce tigre sournois,
Dans le champ du sieur Langlois
Conduisit le jeune adulte
Et tirant son grand couteau
L'égorgea comme un agneau.

Comme il avait fait du pre,
Il cacha l'adolescent,
Qui avait perdu son sang,
Sous une motte de terre;
Puis, sans le moindre remord,
Regagna l'hôtel du Nord.

Il écrit vite à la veuve,
Qui ne se doutait de rien:
'Dame Kinck, tout va bien.
Si vous en voulez la preuve
Venez dimanche nous voir
Par le dernier train du soir.

Votre mari vous demande,
Venez avec vos enfants;
Apportez beaucoup d'argent
L'usine a de la commande:
Votre mari n'écrit pas
Parce qu'il a mal au bras.'

Ne concevant aucun doute,
Voulant revoir son époux,
Parti depuis la fin d'aoùt,
Dame Kinck se met en route,
Emmenant ses cinq enfants
Qui étaient tous bien contents.

Elle arriva de bonne heure,
Et se rendit à l'hôtel
Du Nord, endroit dans le quel
Tropmann avait sa demeure,
En se faisant le gredin,
Passer pour le bon Jean Kinck.

Tropmann vient sur l'entrefaite
Et lui dit, d'un air joyeux:
Votre mari qui va mieux,
Est dans sa nouvelle emplette;
Car l'usine d'aujourd'hui,
Est son bien: allons chez lui.

Quoique la nuit fut obscure,
Ne consultant que son coeur
Dame Kinck avec bonheur
Se laissa mettre en voiture:
Mon camarade dit Trop-
Mann au cocher, va grand trot.

Bientôt la voiture arrive
Au lieu dit le Chemin vert.
Jamais dans ce lieu désert
On ne voit âme qui vive.
Tropmann dit à son cocher:
Attends ici sans broucher.

Le traître ouvrant la portire,
Dit: l'usine est à cent pas:
Madame, prenez mon bras
Pour éviter les ornires;
Des Kinck il emmena trois
Dans le champ du sieur Langlois.

Alors la bte féroce
Sur la femme se jeta
Et sans pitié lui porta
D'une pioche un coup atroce,
Et lui frappa, tant qu'il put,
De la tte l'occiput!!

La pauvre âme étant enceinte,
Ne pouvait, vu son état,
Résister au scélérat.
Sans proférer une plainte,
Elle expira sur le champ
De Langlois teignant le champ.

De l'innocente Marie,
Qui était encore au sein,
Le misérable assassin
De ses doigts trancha la vie!
Et de la mme faon
Traita le petit garon!

Aprs ce quadruple crime
Le monstre vers le cocher
S'en fut en sifflant, chercher
Les trois fils de sa victime,
Et son couteau meurtrier
Eventra les trois derniers!!

Aprs cet affreux carnage,
Qui ferait couler des pleurs
Des yeux des plus mauvais coeurs,
Le bandit eut le courage
D'enterrer ces pauvres corps,
Pour dissimuler leur mort.

Abandonnant les cadavres,
Et prévoyant qu'il pourrait
Etre inquiété, s'il restait,
Tropmann, partit pour le Hâvre
Dans l'espoir de débusquer
Un vaisseau pour s'embarquer.

Mais la divine justice,
Qui toujours a l'oeil ouvert,
Ne permet pas qu'un pervers
De son crime en paix jouisse:
Langlois, se rendit au lieu
Du meurtre, conduit par Dieu.

Le brave propriétaire,
Qui marchait à petits pas,
Vit que son champ n'était pas
Dans son état ordinaire;
Il crut mme apercevoir
Du sol sortir un mouchoir.

Vers cet objet il se penche
Et veut tirer à lui.
Horreur!! une main le suit
Une main, petite et blanche!!
Langlois quelque peu surpris
Poussa d'effroyables cris.

De tous les côtés du monde
A cet appel arriva,
Et tout de suite on trouva,
Dans une fosse profonde,
Les malheureux trépassés
Aussi raides que glacés.

Ce spectacle épouvantable
Attira des magistrats,
Des gens de tous les états,
En quantité innombrable.
Dans chaque département
On apprit l'évnement.

Dans le Hâvre la nouvelle
Se répadit comme ailleurs.
Un gendarme, des meilleurs,
Se dit: faisons sentinelle
De prs observons l'aspect
De tout individu suspect.

Ce modle des gendarmes,
Incorporé sous le nom
De Ferrand au bataillon,
N'est point dépourvu de charmes:
Il a l'air avantageux
Et le port majestueux.

Ce brave guerrier remarque
Le sanguinaire Tropmann;
Vtu comme un gentlemann,
Cherchant partout une barque,
Il lui dit, auprs du port:
Monsieur, votre passeport.

A ces mots pleins d'importance
L'assassin, à moitié fou,
Prend ses jambes à son cou
Et dans le canal s'élance,
Espérant finir ses jours
En se noyant pour toujours.

Il disparaissait sous l'onde,
Lorsque le calfat, auquel
On donne le nom d'Hauguel,
Repcha, le mieux du monde,
Celui qui voulait sous l'eau
Echapper à l'échafaud.

Tropmann reconnu pour tre
Le meurtrier réclamé,
Fut bien vite renfermé
Dans un cachot sans fentre.
Avec plaisir on apprit
Que le bandit était pris.

Ramené, sous bonne escorte,
A Paris, pour s'expliquer,
Il essaya de craquer,
Mais sa colle était trop forte:
Au juge, il eut beau mentir,
On l'empcha de sortir.

Par-devant la Cour d'assises,
L'avocat maître Lachaud,
Pour lui se montra la chaud;
En ses paroles exquies,
Le président Thevenin
Lui dit: vous parlez en vani.

'Tropmann, monstre de nature,
A déjà donné la mort
Avant de tirer au sort,
A prs de dix créatures.
Il doit tre condamné
A se voir guillotiné.'

Cette lamentable histoire
Prouve qu'il y a danger,
D'écouter un étranger
Qui veut nous en faire accroire;
Bonnes gens de tous pays,
Choisissez bien vos amis.

Cette histoire aussi nous prouve,
Que celui qui veut gagner
De l'argent sans travailler,
Désir que l'honneur réprouve,
Devient un tre immoral
Qui, pour sùr, finira mal.

FIN.


























Crime(s)

murder

Gender

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

l'imagerie Pellerin d'épinal

URL

http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=1182&idésel=2238

Notes

Same complainte text also attached to Jugement et Condamnation de Tropmann.
Jugement et Condamnation with complainte.jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:40 +1000
<![CDATA[Grande Complainte de l'horrible assassinat commis sur la famille Gayet.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1021

Title

Grande Complainte de l'horrible assassinat commis sur la famille Gayet.

Subtitle

Jugé devant la Cour d'Assises de Lyon, le 12 Juillet 1860. Par un habitant de pays.

Synopsis

Saint-Cyr-au-Mont-d'Or est célèbre pour un triple meurtre commis dans la nuit du 14 au 15 octobre 1859, contre les Dames Gayet : une veuve de 37 ans, sa jeune fille et sa mère, assassinées et violées pour les deux plus jeunes. L'instigateur du meurtre, un parent qui avait travaillé chez elles comme journalier et avait demandé la main de la jeune veuve, avait été éconduit en 1856 et congédié ; il se vengea trois ans plus tard. Lui et ses deux acolytes furent condamnés par la Cour impériale de Lyon en 1860 et guillotinés à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or le 14 aoùt, à 7 heures du matin.

La violence du crime souleva l'opinion. De nombreux livres et articles de journaux, en France et dans le monde, relayèrent la nouvelle et parlèrent de l'affaire pendant de nombreuses années.

Set to tune of...

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

murder, rape

Gender

Date

Execution Location

Saint-Cyr-au-Mont-d'Or

URL

http://books.google.fr/books?id=JacOAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbsév2ésummaryér&cad=0#v=onepage&q&f=false
Grande complainte de la famille Gayet.jpg
affaire Saint-Cyr Abeille de la Nouvelle Orleans.pdf
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:40 +1000
<![CDATA[Exécution remarquable du nommé Berry]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1020

Title

Exécution remarquable du nommé Berry

Subtitle

lequel est atteint et convaincu d'avoir assassiné sa Maistresse Madame Mazel et de luy avoir donné cinquante coups de couteau, estant couché dans son lit; et pour réparation condamné d'estre rompu vif.

Transcription

Approchez-vous pour écouter,
Petits et grands je vous en prie,
Et vous entendrez réciter
Les crimes que j'ay fait en ma vie.
N'estois-je pas bien malheureux
De faire un crime si odieux.

Ma Maistresse qui m'aimoit tant,
Et moy d'une rage cruelle,
Je l'ay volé premierement,
Quinze cens livres il le faux croire,
Et puis je m'en suis en allé
Tout ainsi qu'un déterminé.

Aprés que j'eus mangé l'argent,
Je m'en revint il le faut croire
Droit à Paris bien promptement
Pour faire une action trés-noire,
C;est d'avoir assassigné
Ma Maistresse pour assuré.

Estant à Paris arrivé,
Je fus au logis sans doutance
De ma Maistresse pour assuré,
Je la fus trouvé dans sa chambre,
Où la nuit' je l'ay massacrée;
Cinquante coups luy ait donné.

Je vous dis des coups de couteaux,
Ha! mon Dieu chose pitoyable
De faire souffrir tant de maux
A une Dame tant aimable,
Je ne croit pas que sous les Cieux
L'on voye un coup si odieux.

La Dame se sentant frappée
Voulut se revanger faut croire
Ma cravate elle a déchirée,
Ha! mon Dieu la cruelle affaire,
Elle m'arrache dedans ce lieu
Une poignée de mes cheveux.

Aprés ce meutre [sic] si sanglant
Je me suis sauvé au plus viste,
Et ayant pris beaucoup d'argent,
L'on me suivoit toûjours à ma piste,
Je contrefaisois le Marchand,
Je fus arresté dedans Sens.

Dieu voyant mes méchancetez
Il fit connoitre mes malices,
Et le Prevost sans tarder
Reconnut bien-tost tous mes vices
M'a fait mener sans plus tardé,
Dedans Paris pour assuré.

Je fus mené au Parlement,
Et interrogé sans doute,
Connoissant mes forfaits méchans,
J'ay esté jugé sans nulle ressource
Enfin que j'aurois le poing coupé,
Et que je serois vif roué.

Pardon je demande à mon Dieu,
Au Roy, à toute la Justice,
Qu'il me place dedans les Cieux,
Et qu'il me pardonne mes vices,
Qu'il me place dedans les Cieux,
Pour estre au rang des bien heureux.

Belle jeunesse qui me voyez
Regardez moy tous par exemple,
Et toûjours obeissez
A vos pere & mere sans attendre,
Et soyez fidele en tous lieux,
Et craignez le grand Roy des Cieux.
FIN.

Method of Punishment

breaking on the wheel

Crime(s)

murder

Gender

Date

Exécution remarquable du nommé Berry title page.jpeg
Exécution remarquable du nommé Berry pg 2 and 3.jpeg
Exécution remarquable du nommé Berry pg 4.jpeg
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:40 +1000
<![CDATA[CONFESSION DE MICHEL. Air de Joseph.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1019

Title

CONFESSION DE MICHEL.
Air de Joseph.

Synopsis

Michel Michel, convicted of treason during (?) Napoleonic wars. He worked in the offices of the War Ministry and was convicted of passing secrets to the Russians.

Wikipedia, First French Empire:
The subsequent series of wars known collectively as the Napoleonic Wars extended French influence over much of Western Europe and into Poland. At its height in 1812, the French Empire had 130 départements, ruled over 44 million subjects, maintained an extensive military presence in Germany, Italy, Spain, and the Duchy of Warsaw, and could count Prussia and Austria as nominal allies.[7] Early French victories exported many ideological features of the French Revolution throughout Europe. Seigneurial dues and seigneurial justice were abolished, aristocratic privileges were eliminated in all places except Poland, and the introduction of the Napoleonic Code throughout the continent increased legal equality, established jury systems, and legalized divorce.[8] However Napoleon also placed relatives on the thrones of several European countries and granted many noble titles, most of which were not recognized after the empire fell.

Historians have estimated the death toll from the Napoleonic Wars to be 6.5 million people, or 15% of the French Empire's subjects. In particular, French losses in the Peninsular War in Iberia severely weakened the Empire; after victory over the Austrian Empire in the War of the Fifth Coalition (1809) Napoleon deployed over 600,000 troops to attack Russia,[9] in a catastrophic French invasion of the empire in 1812. The War of the Sixth Coalition saw the expulsion of French forces from Germany in 1813.

Napoleon abdicated in 11 April 1814. The Empire was briefly restored during the Hundred Days period in 1815 until Napoleon's defeat at the Battle of Waterloo. It was followed by the restored monarchy of the House of Bourbon.

Set to tune of...

Joseph.

Transcription

QUICONQUE trahit la patrie
Est indigne du nom franais;
Au mépris comme à l'infamie
Il se voit vouer à jamais:
Celui qui sur l'intrigue compte
Tôt ou tard connaît le remord;
Couvert de regrets et de honte,
Il subit mille fois la mort.

Pour le prix de ma perfidie
Sur l'échafaud je vais mourir;
Les derniers momens de ma vie
Sont consacrés au repentir.
Il n'est plus temps, ô destinées!
Vous connaissiez mon sort fatal;
Moi-mme depuis neuf années
De ma mort je fis le signal.

Pour une puissance étrangre
Violant mon premier devoir,
Etant l'instrument de la guerre,
Que pouvait tre mon espoir?
Non, je ne suis point excusable;
L'appât de l'or m'a corrompu;
Je le sens, je suis trop coupable;
J'ai trahi l'honneur, la vertu.

Non content de mes premiers crimes,
Par mes discours astucieux
J'ouvris encore les abîmes
Sous les pas de trois malheureux;
Je leur promettais la richesse
Pour les arracher à l'honneur;
Agissant de ruse et d'adresse,
Corrompu, je fus corrupteur.

Adieu, ma tendre et bonne amie!
Oublie un époux scélérat
Qui fait le tourment de ta vie
Aprs avoir trahi l'Etat.
Adieu, fruits de notre hyménée,
Enfans trops chers et malheureux;
Plaignez ma triste destinée;
Vivez et soyez vertueux.

Aujourd'hui je suis ma victime;
Moi seul ai creusé mon tombeau;
Sous mes pieds je voyais l'abîme
Sans apercevoir l'échafaud:
La balance de la justice
A pesé mes honteux forfaits,
Et dans le fond du précipice
Je me suis plongé pour jamais.

La mort avec ignominie
Aux Franais me met en horreur;
Sentant toute ma perfidie,
Le démon déchire mon coeur.
J'eusse dù, trahissant mon maître,
Plutôt faire réflexion
Qu'on méprise toujours le traître
Tout en cherchant la trahison.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Se trouve a Paris, Chez A. Daniel, Libraire, rue du Plâtre Saint-Jacques, nos. 18 et 20.
Imprimerie de Brasseur aîné

URL

http://books.google.com.au/books?id=MtoJAAAAIAAJ&pg=PA135&lpg=PA135&dq=michel+michel+trahison+cour+d%27assises&source=bl&ots=Jwn4qG3R4D&sig=UjhzCQeDCwz9IDFUE7QZyAoyS1U&hl=en&sa=X&ei=aRWGUJGGBuSZiAfzt4DYCw&ved=0CCAQ6AEwAA#v=onepage&q=michel%20michel%20trahison%20cour%20d%27assises&f=false
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:40 +1000
<![CDATA[Complainte sur les crimes commis par les chauffeurs. Air: du Marechal de Saxe]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1018

Title

Complainte sur les crimes commis par les chauffeurs.
Air: du Marechal de Saxe

Set to tune of...

Marechal de Saxe/Fualdès

Transcription

Vous don't l'ame est juste et pure,
Amis de l'humanité,
Est-il une atrocité,
Plus contraire à la nature,

Date

URL

http://collection.waddesdon.org.uk/search.do?id=42820&db=object&page=1&view=detail
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:40 +1000
<![CDATA[COMPLAINTE Sur la Mort de Louis le dernier.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1017

Title

COMPLAINTE Sur la Mort de Louis le dernier.

Subtitle

Sur l'Air: de Chambors

Synopsis

Louis XVI sings complainte before his execution in 1793

Wikipedia: Louis was officially arrested on 13 August 1792, and sent to the Temple, an ancient fortress in Paris that was used as a prison. On 21 September, the National Assembly declared France to be a Republic and abolished the Monarchy. Louis was stripped of all of his titles and honours, and from this date was known as simply Citoyen Louis Capet.

The Girondins were partial to keeping the deposed king under arrest, both as a hostage and a guarantee for the future. The more radical members äóñ mainly the Commune and the Parisian deputies who would soon be known as the Mountain äóñ argued for Louis's immediate execution. The legal background of many of the deputies made it difficult for a great number of them to accept an execution without the due process of law of some sort, and it was voted that the deposed monarch be tried before the National Convention, the organ that housed the representatives of the sovereign people. In many ways the former king's trial represented the trial of the revolution. The trial was seen as such, with the death of one came the life of the other. Michelet argued that the death of the former king would lead to the acceptance of violence as a tool for happiness. He said, äóìIf we accept the proposition that one person can be sacrificed for the happiness of the many, it will soon be demonstrated that two or three or more could also be sacrificed for the happiness of the many. Little by little, we will find reasons for sacrificing the many for the happiness of the many, and we will think it was a bargain.

In November 1792, the Armoire de fer (French: 'iron chest') incident took place at the Tuileries Palace. This was believed to have been a hiding place at the Royal apartments, where some secret documents were kept. The existence of this iron cabinet was publicly revealed to Jean-Marie Roland, Girondinist Minister of the Interior. The resulting scandal served to discredit the King.

On 11 December, among crowded and silent streets, the deposed King was brought from the Temple to stand before the Convention and hear his indictment, an accusation of high treason and crimes against the State. On 26 December, his counsel, Raymond de Sze, delivered Louis's response to the charges, with the assistance of Franois Tronchet and Malesherbes.
Execution of Louis XVI in the Place de la Révolution. The empty pedestal in front of him had supported a statue of his grandfather, Louis XV, now torn down during one of the many revolutionary riots.

On 15 January 1793, the Convention, composed of 721 deputies, voted on the verdict. Given overwhelming evidence of Louis's collusion with the invaders, the verdict was a foregone conclusion - with 693 deputies voting guilty, none for acquittal, with 23 abstaining. The next day, a roll-call vote was carried out to decide upon the fate of the former King, and the result was uncomfortably close for such a dramatic decision. 288 of the Deputies voted against death and for some other alternative, mainly some means of imprisonment or exile. 72 of the Deputies voted for the death penalty, but subject to a number of delaying conditions and reservations. 361 of the Deputies voted for Louis's immediate death.

The next day, a motion to grant Louis XVI reprieve from the death sentence was voted down: 310 of the Deputies requested mercy, but 380 of the Deputies voted for the immediate execution of the death penalty. This decision would be final. On Monday, 21 January 1793, Louis was beheaded by guillotine on the Place de la Révolution. The executioner, Charles Henri Sanson, testified that the former King had bravely met his fate.

As Louis mounted the scaffold he appeared dignified and resigned. He delivered a short speech in which he reasserted his innocence, äóìI die perfectly innocent of the so-called crimes of which I am accused. I pardon those who are the cause of my misfortunes... He declared himself willing to die and prayed that the people of France would be spared a similar fate. Many accounts suggest Louis XVI's desire to say more, but Antoine-Joseph Santerre, a general in the National Guard, halted the speech by ordering a drum roll. The former King was then quickly beheaded. Some accounts of Louis's beheading indicate that the blade did not sever his neck entirely the first time. There are also accounts of a blood-curdling scream issuing from Louis after the blade fell but this is unlikely, since the blade severed Louis's spine. It is agreed that while Louis's blood dripped to the ground many members of the crowd ran forward to dip their handkerchiefs in it.

Digital Object

Image / Audio Credit

Pamphlet location: Newberry Library, printed in Révolution Franaise vol 3 (BL)

Set to tune of...

Chambors [Chambord?]

Transcription

Peuple Franais sans égal,
Me voilà au raug des morts,
Mais priez dieu pour mon sort,
Il n'y a plus d'interval,
Voilà ce que j'ai mérité,
Chantez vive la liberté.

Peuple souverain de la terre,
Qui n'avez jamais été,
Par ma mort vous voilà lavé,
Hélas! je finis ma carriere,
Place Louis-Quinze pour certain,
Voilà donc ma triste fin.

Du crime le plus atroce,
Ce fut dans le mois d'aoùt,
Je voulois vous périr tous,
Croyant en faire une nôce.
Hélas pour moi quel malheur,
On me découvre à dix heure.

C'est dans l'assemblée nationale
Où je me sauve à l'instant,
Retiré comme un enfant
Qui venoit de faire du mal,
Delà on m'ai fait emmener,
Au Temple pour prisonnier.

Etant dans la Tour.
Quel horrible résidence,
Je me vois environné;
De moö‚lon ma chambre est pavée,
Mais me voilà tout en trance.
On vient pour me faire coucher.
Je ne puis y résister.

Hélas! sept mois se passerent,
Dans cette horrible prison,
J'entends troupe et bataillon;
Qui se dirent nous sommes frres.
Il faut garder sans faon,
Ne point perdre le Cochon.

Hélas! voilà l'alarme,
C'est quand on vient m'avertir,
On me dit qu'il faut partir,
Que le peuple est sous les armes,
Pour mon dernier jugement,
Allon partons il est temps.

A la convention je jure,
On me conduit à l'instant,
Pour entendre mon jugement,
Où l'on me connois pour parjure,
Delà je fus aussitôt,
Conduit dessus l'échaffaud.

Femme cruelle et perfide,
Reois mes derniers adieux,
Tu m'as réduit en ces lieux,
Par tes desseins paricide,
Adieux mes trs-chers enfans,
Dans peu je suis au néant.

Les adieu qu'il fait au peuple.
Adieu peuple de la terre,
Adieu tous peuple Franois,
Je vais voir le roi des rois,
Je vais fermet la paupiere
Sous le glaive de la loi,
Comme étant ci-devant roi.

Par Naudin
Patriote de la section du Panthéon Franois.

Composer of Ballad

Par Naudin
Patriote de la section du Panthéon Franois.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Paris, Place Louis Quinze

Printing Location

De l'Imp. de Feret, rue du Marché-Palu.
complaintesurlam00naud.pdf
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Thu, 24 May 2018 13:58:40 +1000
<![CDATA[COMPLAINTE Sur l'horrible assassinat]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1016

Title

COMPLAINTE Sur l'horrible assassinat

Subtitle

commis dans la commune de Nancray, sur deux viellards et sur leur servante.
Air: Du Maréchal de Saxe.

Set to tune of...

Fualdès Maréchal de Saxe

Transcription

Retraons le crime infâme
Qui fut commis récemment
A Nancray, prs d'Orléans,
Par Grillre et par sa femme,
Ils ont fait, ces scélérats,
D'un coup trois assassinats.


Composer of Ballad

Parmentier

Crime(s)

murder

Date

Printing Location

Orléans

URL

http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=22&FP=26320801&E=2K1KTSG1S6NTE&SID=2K1KTSG1S6NTE&New=T&Pic=3&SubE=2C6NU0GQ2ZVI
http://www.allposters.com/-sp/Complainte-sur-l-horrible-assassinat-commis-dans-la-commune-de-Nancray-sur-deux-vieillards-et-sur-Posterséi7340274é.htm
Complainte sur l'assassinat.. Nancray.JPG
Complainte sur l'horrible assassinat commis dans la commune de Nancray.jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Complainte et regret d'une jeune fille, laquelle a esté exécutée dans la ville de Aure de Grace]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1015

Title

Complainte et regret d'une jeune fille, laquelle a esté exécutée dans la ville de Aure de Grace

Subtitle

en Normandie pour avoir deffaict son propre enfant. Sur le chant, Demandez l[e] à votre père pareillement à vostre mère.

Set to tune of...

Demandez l[e] à votre père pareillement à vostre mère

Transcription

Or escoutez je vous en prie,
La complainte que je vas dire
D'une fille agée de vingt ans
Qui c'est gouvernée meschamment.
Sathan maudit tout plain de rage
Ma faict faire un grand outrage
Me conseillant de paillarder:
Et puis mon propre enfant tuer.
Ne suis je pas bien miserable
J'estoit d'un lieu tres-honorable
Avoir commis ce or peché
Helas qui ma d'es-honnoré.
Mon Pere avoit en abondance
D'or & d'argent & de chevance
Pour me marié richement,
A quelque honneste marchant.
Mais Cupidon trompeur infame
Ma enflambé le corps & l'ame
J'ay voulu prendre mes esbas,
Avec un jeune Advocat.
Comme n'ayant de Dieu la crainte
Quant je seu que j'estois ensainte
[J'ay] conclu une trahison:
Mais j'en resenty le guerdon.
Dans le grenier je suis montée
[?] celle fin de l'anfantée
Enfans que nul ne me verroit
Mais le bon Dieu point ne dormoit.
Soudain je l'ay pris par la gorge
Sans avoir de luy misericorde
D'une ache je l'ay tué
Puis l'ay jetté dans les privé.
Alors voicy venir ma Mere
Qui descouvry tout mon affaire
Estant faschée & courroussée
Elle mesme ma accusée.
Me voilla prise & liée
Et dedans la prison fut menée
Enserrée bien estroittement,
En attendant mon jugement.
La justice a ordonnée
Que j'aurois les deux point couppée
Et les mamelles tenaillé,
Car je l'ay fort bien merité.
Puis apres à une potence
Seray mise pour recompence
Je prie Dieu de paradis,
Qu'il face a mon ame mercy.
Entre vous autre jeune fille
Prenez example a ma follie
Gouvernez vous plus sagement
Las que je n'ay fait en mon temps.
A Dieu mon Pere a Dieu ma Mere
Auquel j'ay grand' vitupere
Je vous crie a tous mercy,
Priez Dieu pour moy mes amis.

Method of Punishment

mutilation, hanging?

Crime(s)

infanticide

Gender

Date

Printing Location

Lyon: Simon Rigaud, 1606
'La Fleur du Rozier des chansons'

URL

https://play.google.com/books/reader?printsec=frontcover&output=reader&id=zdg5AAAAcAAJ&pg=GBS.PA43
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Complainte de Poulailler]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1014

Title

Complainte de Poulailler

Synopsis

Poulailler
see: http://fr.wikipedia.org/wiki/Chauffeurséd'Orgres

Les Chauffeurs d'Orgres désignent une bande de criminels qui sévit en Beauce de 1785 à 1792.
Les Chauffeurs d'Orgres se rattachent à la tradition de banditisme sous l'Ancien Régime, commencée dans la région par la bande de Hulin vers 1760.
Jean Renard dit Œ‚ Poulailler Œé

Les rescapés de la bande de Hulin intgrent alors la bande de Jean Renard, lui-mme un natif d'Ouarville qui a brigandé en Beauce et en Sologne pendant plus de dix ans déjà à cette date. Expert dans son domaine, il est surnommé Œ‚ Poulailler Œé en référence au sujet d'intért préféré des renards dont il porte le nom. Il ne manque pas d'une certaine allure, arborant une perruque de marquis, coiffé d'un feutre retapé à la militaire, chaussant des éperons. Il porte aussi sous sa tunique un baudrier qui supporte une panoplie de flibustier : paire de pistolets chargés, poignard à longue lame, sabre d'officier de cavalerie ; et, à la bretelle, un mousquet chargé.

Le lieutenant général de police Louis Thiroux l'appréhende fin 17856, suite à quoi les versions diffrent quant aux modalités de sa mise à mort : par l'estrapade ou un traitement similaire à Dourdan7, ou pendu à Longjumeau, où il avait commis un de ses crimes6.

Set to tune of...

Il pleut, il pleut (bergère) &c.

Transcription

Adieu mes chers Confreres
Je ne vous verrai plus.
Je suis pris, j'ai beau faire
Mes pleurs sont superflus
Aux yeux de la Justice
Je vais me devoiler
Pour subir le supplice
Que j'ai trop merité

Je naquis dans la France
Mon nom est Poulailler
Des ma plus tendre enfance
Je me mis a voler
Chez moi dans ma famille
Et dans divers pays
Mon histoire fourmil
Des Vols que j'ai commis

Orphelin de bonne heure
Sans bien et sans parens
Je quittait ma demeure
Et je vecus aux Champs
En Vieillard respectable
Pendant plus de six mois
M'offit chez lui la table
S'interessa pour moi.

Mais bientot dans mon ame
l'Enfer lana ses traits
Le Vin, le Jeu, les femmes,
Tout m'offrit des attraits.
J'abandonnait le gite,
De mon vieux protecteur
Et sous l'habit d'hermite
Longtems je fus voleur.

Dejà la renommée
Annonoit mes exploits
Au bout de deux années
On me vit dans les bois
D'un ton plein de fureur
Demander aux passant
Ou la bourse ou la vie
C'etait mon passe tems.

Le jour j'etoit en Ville
Sans le moindre soupon
Le Soir dans mon azile
Avec mes compagnons
Sous un roc effroyable
De tout risque à l'abri
Le Vin, le Jeu, la table
Dissipaient nos soucis.

Tantot en Gentilhomme
Et tantot en bourgeois
Sould l'Air d'un honnete homme
A tous je fis la loi
Je filoutoit sans cesse
Sans cesse j'excroquais
Avec beaucoup d'adresse
Aux yeux meme du guet

Dieux quel affreux supplice
Je vois l'executeur
De la haute justice
J'en tremble de frayeur
Par trs juste sentence
Je me vois condamner
A l'affreuse potence
Pour mes crimes expirer.

Gender

Date

Printing Location

Se Vend A paris chez Basset rue St. Jacques

URL

http://www.youtube.com/watch?v=xAH8KTedn18

Notes

Wikipedia:
Il pleut, il pleut, bergre (French pronunciation: äó†[il plöŸ il plöŸ bÄ龁¾ÍÄ龁], It's raining, shepherdess) is a French song taken from the operetta Laure et Pétrarque, written in 1780 by Fabre d'églantine. The music was written by Louis-Victor Simon.

The shepherdess to which the song refers is the French queen Marie Antoinette who loved to play the shepherdess in the Hameau de la reine of the Palace of Versailles. The rain and the storm coming could be an allusion to the troubles that led to the French Revolution.

It was sung for the creation of the National Guard after Bastille Day. Some years later, d'églantine hummed it on his way to the guillotine.

The first title of the song was Le Retour aux champs ("Back to the fields") before getting its current title in 1787. It is also known as The Storm.

In the final of the first act of the opera Barbe-Bleue (1866), Jacques Offenbach plays the first notes of the song while Barbe-Bleue shows the shepherdess Boulotte as his next wife.

Edmond Rostand introduced this song at the end of his drama L'Aiglon (1900). We can hear it in the opera that Arthur Honegger and Jacques Ibert have drawn from this play in 1937.[1]


Il pleut, il pleut, bergre,
Presse tes blancs moutons ;
Allons sous ma chaumire,
Bergre, vite, allons :
J'entends sur le feuillage,
L'eau qui tombe à grand bruit ;
Voici, voici l'orage ;
Voilà l'éclair qui luit.

Entends-tu le tonnerre ?
Il roule en approchant ;
Prends un abri, bergre,
A ma droite, en marchant :
Je vois notre cabaneäóé
Et, tiens, voici venir
Ma mre et ma séur Anne,
Qui vont l'étable ouvrir.


Bon soir, bon soir, ma mre ;
Ma séur Anne, bon soir ;
J'amne ma bergre,
Prs de vous pour ce soir.
Vas te sécher, ma mie,
Auprs de nos tisons ;
Séur, fais-lui compagnie.
Entrez, petits moutons.

Soignons-bien, ô ma mre !
Sont tant joli troupeau ;
Donnez plus de litire
A son petit agneau.
C'est fait : allons prs d'elle.
Eh bien ! donc, te voilà ?
En corset, qu'elle est belle !
Ma mre, voyez-là.

Soupons : prends cette chaise ;
Tu seras prs de moi ;
Ce flambeau de meléze
Brùlera devant toi :
Goùte de ce laitage ;
Mais tu ne manges pas ?
Tu te sens de l'orage ;
Il a lassé tes pas.


Eh bien ! voilà ta couche,
Dors-y jusques au jour ;
Laisse-moi sur ta bouche
Prendre un baiser d'amour.
Ne rougis pas, bergre,
Ma mre, et moi, demain,
Nous irons chez ton pre
Lui demander ta main.
Triomphe de Poullaillier (1786).jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Complainte de Marie Antoinette veuve de L. Capet;]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1013

Title

Complainte de Marie Antoinette veuve de L. Capet;

Subtitle

Exécuté le 25me Jours du Ier Mois de la Seconde Année de la Republique Française à 11. heures du matin.
abrégé sur sa mort après avoir montré de l'audace et de la fermeté dans ses intérogatoires lorsqu'il fut question de la conduire à l'échafaud, elle demanda un carosse, ou du moins d'avoir la tête couverte d'un voile ; comme contraire à l'égalité l'on lui refusa...

Set to tune of...

O! ma tendre musette

Transcription

[...] tourmens que j'endure
[...] peindra les heurreurs?
J'ai trahi la Nature...
Et j'ai bravé ses pleurs...
Dès ma plus tendre enfance
Mon coeur dur et pervers
Brûlait d'impatience,
De perdre l'Univers.

2.
Ce n'est point la Couronne
Qui me flattait le plus....
Je regardois le Trône
Comme un rang superflus...
Mais le titre de Reine
Assurait mes forfaits
Et secondait ma haine
Pour le Peuple Français.

3.
Il me souvient encore
De ces temps de bonheur
Le Peuple entier m'adore
Et pour moi n'a qu'un coeur.
Quelle réconnoissance!
Français! Peuple Français!
Quelle est ta récompense?
Les plus infâmes traits!

4.
J'épuise tes finances,
Et je ris de tes maux:
Par mes folles dépenses
La France est un tombeau.
Hélas! le bout d'oreille
Echappe par malheur...
Le Peuple se reveille
[......................]

5.
Que faire? Que résoudre?
Je ne pouvais changer....
J'aurais bravé la foudre
Pour pouvoir me venger....
Le Clergé, la Noblesse
Méprisoient mon Epoux
La vengeance me presse...
J'ordonne un dix Août.

6.
O comble de ma rage
Et de mon désespoir!
J'appelle en vain l'orage
Il n'a plus de pouvoir...
Contre moi la Nature
S'élève en frémissant
Je dois à l'imposture
... que je ressens.

7.
Adieu charmant Versailles
Et mon cher Trianon
Adieu, cher Cornouailles
Adieu belle Malton.
Cruelle destinée!
Tu venges les Français....
Et je suis accablée
De mille mille traits

8.
Polignac dont les graces
Me plurent si longtemps
Ô évite mes traces
Auprès de ton Amant.
Adieu, belle Justine
Qui me fit tant plaisir
Ciel! par la Guillotine,
Je vais enfin mourir.

9.
Adieu, grandeur passée
Adieu tout mes plaisirs.
La Nature offensée
Veut mes derniers soupirs
Et toi cher la Fayette
Dont j'écoutai les feux...
Venges ton Antoinette
Et reçois ses adieux.

10.
Compagnes de mes crimes
Et de tous mes forfaits
Serés vous les victimes
Du courroux des Français
Destaing, Bailly, ma fille
Et toi, mon fils et toi
Ainsi que ma famille
Souvenez vous de moi.

11.
Enfers, Dieux, Peuples, flâme,
Serpens, chaines, horreurs.
Tout accable l'infâme
Et brave ses fureurs.
La chaux et le bitame
La font toujours souffrir
Le feu qui la consume
Ne put l'anéantir.

12.
Voilà donc cette Reine
Ce fléau des Français!
Qui payoit de sa haine
Leurs plus tendres bienfaits.
Cette Femme impudente
Etonne l'Univers
Et son âme arrogante
Brule dans les Enfers.

Gender

Date

Printing Location

A Paris : chez Le Fevre, [ca 1793]

URL

http://www.youtube.com/watch?v=OLbhW9qJwhU
Complainte de marie-Antoinette, veuve de L. Capet.jpg
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Complainte de Louis XVI dans sa prison. Air: Du malheureux Lisandre.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1012

Title

Complainte de Louis XVI dans sa prison. Air: Du malheureux Lisandre.

Set to tune of...

Air du malheureux Lisandre.

Transcription

Il est minuit, tout m'abandonne,
Je n'ai d'ami que ma douleur;
Et dans l'effroi qui m'environne,
Je suis seul avec mon malheur.
Chaque instant, l'oreille attentive,
Je crois, de mon épouse plaintive,
Entendre les tristes accens,
Illusion trompeuse et vaine!...
Je n'entends que gémir ma chaîne,
Et j'appelle en vain mes enfans.

O! que la nuit dans sa carrire
Est lente à ramener le jour!
Eh! que m'importe la lumire?
Je vais la perdre sans retour.
Hélas! abreuvé de tristesse,
Nuit, je te demande sans cesse,
Verrai-je le jour qui te suit?
Et quand le jour vient à paroître,
Je dis: ô jour, fais-moi connoître
Si je dois voir encor la nuit?

[more to transcribe]

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Paris, Place Louis Quinze

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54516155/f2.image

Notes

another version, to 'air nouveau' in Gallica
Complainte de Louis XVI dans sa prison - 1.jpg
Complainte de Louis XVI dans sa prison - 2.jpg
Complainte de Louis XVI dans sa prison - 3.jpg
Complainte de Louis XVI dans sa prison - 4.jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Complainte de Louis XVI aux français]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1011

Title

Complainte de Louis XVI aux français

Synopsis

Louis XVI sings to his people before being executed

Set to tune of...

Pauvre Jacques

Transcription

O mon peuple que vous ai-je donc fait ?
J'aimais la vertu, la justice ;
Votre bonheur fut mon unique objet
Et vous me traînez au supplice (bis)

Français, Français, nest-ce pas parmi vous
Que Louis reçut la naissance ?
Le même ciel nous a vu naître tous
J'étais enfant dans votre enfance (bis)

O mon peuple ! ai-je donc mérité
Tant de tourments et tant de peines ?
Quand je vous ai donné la liberté
Pourquoi me chargez vous de chaînes ? (bis)

Tout jeune encore les Français en moi
Voyaient leur appui tutélaire ;
je n'étais pas encore votre roi
Et déjà j'étais votre père. (bis)

Quand je montai sur ce trône éclatant
Que me destina ma naissance,
Mon premier pas dans ce poste brillant
Fut un édit de bienfaisance. (bis)

Le bon Henri longtemps cher à vos coeurs
Eut cependant quelques faiblesses :
Mais Louis seize, ami des bonnes moeurs,
N'eut ni favoris, ni maîtresses. (bis)

Nommez les donc, nommez moi les sujets
Dont ma main signa la sentence
Un seul jour vit périr plus de Français
Que les vingt ans de ma puissance. (bis)

Si ma mort peut faire votre bonheur
Prenez mes jours, je vous les donne ;
Votre bon roi, déplorant votre erreur,
Meurt innocent et vous pardonne. (bis)

O mon peuple ! recevez mes adieux,
Soyez heureux, je meurs sans peine
Puisse mon sang en coulant sous vos yeux
Dans vos coeurs éteindre la haine (bis

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Gender

Date

URL

http://www.youtube.com/watch?v=BZfrLaZTrxE

Notes

This song is parodied in
Parodie sur la complainte de Louis Capet
chanson des rues dédiée aux vrais républicains, choisie et chantées par les citoyens Bellerose et Bien Aimé, son cousin, chanteurs sur le Pont au Change, seuls renommés pour les belles ariettes.
Louis XVI aux Francais - 1.jpg
Louis XVI aux Francais - 2.jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Complainte d'une malheureuse victime du scélérat Robespierre. Air: De la soirée orageuse]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1010

Title

Complainte d'une malheureuse victime du scélérat Robespierre.
Air: De la soirée orageuse

Synopsis

recounts story of anonymous victim of the Terror

Set to tune of...

Air: De la soirée orageuse
Cle du caveau: vaudeville de la soirée orageuse: 837
Is this same tune for Hymne à J.J. Rousseau ('vaudeville de la soirée orageuse')?
different one on gallica:
Nicolas Dalayrac writes comic opera called La soirée orageuse in 1790 - see image of air from that opera: metre is the same

Transcription

L'heure avance, où je vais mourir,
L'heure sonne, la mort m'appelle!
Je n'ai point de lâche désir!
Je ne fuirai point devant elle!
Je meurs plein de foi, plein d'honneur:
Mais je laisse une douce amie,
Dans le veuvage et la douleur;
Ah! je dois regretter la vie! {bis}

Demain mes yeux inanimés
Ne s'ouvriront plus sur ses charmes;
Ses beaux yeux à l'amour fermés,
Demain seront noyés de larmes!
Le froid glacera cette main,
Qui m'unit à ma douce amie'
Je ne vivrai plus sur son sein,
Ah! je dois regretter la vie! {bis}

Couplets adressés à son épouse.

Si j'ai fait dix ans ton bonheur,
Ne va pas briser mon ouvrage!
Donne un moment à la douleur,
Garde le plaisir au bel âge:
Qu'un aimable époux à son tour,
Vienne rendre à ma douce amie,
Des jours de paix, des nuits d'amour!
Je ne regrette plus la vie!

Je revolerai prs de toi
Des lieux où la vertu sommeille;
Je ferai marcher devant moi
Un songe heureux qui te reveille:
Je reverrai la volupté
Ranimer ma douce amie,
L'amour au sein de la beauté!
Je ne regrette plus la vie!

Si le coup qu'on frappe demain
N'écrase pas mon triste pre;
Si malgré l'âge et le chagrin,
Tu conserves ma tendre mre:
Ne les fuis point dans leur douleur,
Reste à leur sort toujours unie!
Qu'ils me retrouvent dans ton coeur!
Ils aimeront encore la vie!

Se trouve chez le Citoyen Marquant,
Rue André des arts, Nos. 110 et 111.

Method of Punishment

guillotine

Printing Location

Se trouve chez le Citoyen Marquant,
Rue André des arts, Nos. 110 et 111.
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Thu, 24 May 2018 13:58:39 +1000
<![CDATA[Chanson nouvelle sur la complainte que fit Pierre Antoine Hugues]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1009

Title

Chanson nouvelle sur la complainte que fit Pierre Antoine Hugues

Subtitle

un peu devant sa mort le deuxième jour de Decembre de l'année 1705. Sur l'air Marin.

Synopsis

Pierre Antoine Hugues is a robber who preys on people near a hedged farmland. When trying to steal a sack of grain from a boatman he kills the boatman.

only first sheet

Set to tune of...

Sur l'air Marin

Transcription

Venez brave bourgeois
d'Estaire & de Merville
pour la derniere fois
Venez femmes & filles
voir Pierre Antoine mourir
S'en vont ses jours finir
Pour n'avoir su bien vivre
Entre vous paysans
Qui demeurez au champs
Gardez bien de le suivre.

Il estoit bon Censier
Prés de la Ville d'Estaire
Connus dans ces quartier
Faisant bien ses affaires
Il pouvoit dans ce lieu
vivre en homme heureux
S'il eust esté sage
Il ne serois point ainsi
En peine & en soucis
Par son mechant courage

Par ma vie debordée
& mon libertinage
je me mis à voler
Pres d'un petit Bocage
Depouillant les passans
En prenant leur argent
Du soir à la brunette
Enfin nuls estrangers
N'osoient plus la passer
En craignant leur defaite

Un jour l'esprit malin
Luy mit dedans la teste
de prendre un sac de grain
A un Batelier honneste
Et hors de son Batteau
Qui estoit dessus l'eau
Il luy cria arrette
Mais l'entendant crier
A tué ce Battelier
Comme une pauvre Bette












Method of Punishment

breaking on the wheel

Crime(s)

robbery, murder

Gender

Date

Execution Location

? Estaire
Chanson nouvelle...Pierre Antoine Hugues 1.jpg
Pierre Antoine Hugues 2.jpg
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[Cantiques de plusieurs autheurs:]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1008

Title

Cantiques de plusieurs autheurs:

Subtitle

ou sont comprins ceux des cinq prisonniers executez pour le tesmoignage de l'Evangile, à Lyon, au mois de Juin, L'an de nostre Seigneur Jesus Christ. 1553

Synopsis

LES CINQ DE LYON (11).

Lausanne, comme Genve, voyait affluer dans ses murs des réfugiés, et, dans son académie récemment fondée, des jeunes gens venus de France se formaient en vue d'y retourner pour exercer le ministre évangélique. Pierre Viret, pasteur de l'église de Lausanne et Théodore de Bze, professeur à l'Académie, donnaient une attention toute spéciale à la préparation de ces candidats au ministre, qui étaient surtout candidats au martyre. C'est de Lausanne que partirent, au printemps de 1552, cinq étudiants franais, munis de lettres de recommandation des pasteurs de cette ville, auxquelles Calvin joignit la sienne, à leur passage à Genve. C'étaient Martial Alba, de Montauban ; Pierre Escrivain, de Boulogne en Gascogne ; Bernard Seguin, de la Réole en Bazadois Charles Favre, de Blanzac en Angoumois, et Pierre Navihres, de Limoges. Leur but, en rentrant dans leur pays, était, dit l'un d'eux, de Œ‚ servir à l'honneur et à la gloire de Dieu et tâcher d'amener à la connaissance de son Fils Jésus-Christ tous ceux qu'il lui plairait d'appeler par leur moyen. Œé Entre Genve et Lyon, ils rencontrrent un homme qui se rendait comme eux à Lyon et qui les invita à le venir voir ; ils se rendirent à cette invitation, mais, comme ils étaient à table chez lui, le prévôt, escorté de ses sergents, fit irruption dans la maison et les arrta. C'était le 1er Mai 1552. Conduits dans les prisons de l'archevque, ils furent examinés sur leur foi, reconnus entachés d'hérésie et livrés au bras séculier. Mais ils en appelrent de cette sentence, et, grâce à l'intervention des autorités bernoises qui les réclamrent comme leurs écoliers, ils obtinrent un sursis qui fit traîner en longueur leur procs pendant plus d'une année.

Cette année de captivité nous a valu de précieuses lettres, dont les unes ont été publiées dans le Martyrologe de Crespin, tandis que les autres, conservées à la bibliothque vadiane de Saint-Gall, n'ont été mises en lumire que de nos jours (12) Il semble que Dieu ait voulu que ces jeunes lévites, à défaut du ministre de la parole auquel ils s'étaient préparés, aient pu ainsi rendre témoignage par leurs écrits en attendant de le faire par leur mort sur le bùcher.

Bornons-nous à citer un court extrait de l'une de ces lettres, pour montrer dans quelles dispositions ces jeunes gens se préparaient à la mort :

Œ‚ Nous ne voyons devant nos yeux que confusion, cruels tourments et l'horrible face de la mort ; nous mourons tous les jours et à toute heure pour notre Seigneur Jésus et pour l'espérance que nous avons en lui, toutefois nous ne perdons courage aucunement, ni ne nous troublons point ; mais, étant assurés et certains de l'amour et charité que notre bon Dieu nous porte, étant environnés de ses ailes, et cachés sous les plaies de Jésus-Christ, nous dépitons toute la rage du monde et du diable, de la mort et de l'enfer, et nous réjouissons d'une joie et liesse incompréhensible et inénarrable, attendant, en grand désir et repos de conscience, cette bienheureuse journée en laquelle notre Seigneur apparaîtra pour nous recueillir en son royaume céleste, auquel nous vivrons et régnerons avec lui éternellement. N'avons-nous donc pas grande matire de nous réjouir et de nous glorifier en la croix de notre Seigneur Jésus, puisque notre bon Dieu nous fait tant de bien et d'honneur que de nous recevoir au nombre de ses martyrs, nous qui ne sommes que pauvres vers de terre, et de nous retirer de ce val de misres et de maux pour nous emmener en son royaume éternel ? Oui, vraiment (13) ! Œé


Pendant leur long emprisonnement, les cinq étudiants eurent à subir les assauts des prtres et religieux qui avaient mission de les ramener au giron de l'Eglise romaine. Ils eurent aussi à tenir tte aux tentatives de parents et d'amis qui essayaient de les décider à sauver leur vie en reniant leur foi. D'autre part, ils reurent d'abondantes consolations par les lettres que leur écrivirent Calvin et Viret et par les sympathies des fidles dont l'écho réussissait à percer les murs de leur prison.

öó la fin de février 1553, arriva de Paris l'arrt de la Cour du Parlement qui rejetait l'appel des cinq étudiants. Un dernier effort, tenté par les seigneurs de Berne auprs du cardinal de Tournon, retarda encore l'issue du procs. Le 16 mai enfin, ils reurent avis que leur pourvoi était rejeté, et lecture leur fut faite de la sentence qui les condamnait à tre brùlés vifs le jour mme. Ils se mirent alors à prier et à chanter des psaumes, en attendant d'tre menés au supplice. Sur la charrette, ils entonnrent le psaume IX, puis s'encouragrent en répétant des passages de l'écriture, et témoignrent leur foi, en récitant le symbole des apôtres.

Arrivés à la place des Terreaux, ils furent attachés au poteau qui surmontait le bùcher. Le plus âgé, Martial Alba, fut attaché le dernier. Il demanda la permission d'embrasser ses frres et ils échangrent le suprme baiser, en se disant : Œ‚ Adieu, mon frre ! Œé Au milieu des flammes qui bientôt les envelopprent, on entendit ces mots : Œ‚ Courage, frres, courage ! Œé Œ‚ Ce furent là, Œé dit Crespin, Œ‚ les dernires paroles entendues du milieu du feu, qui bientôt consuma les corps de ces cinq vaillants champions et vrais martyrs du Seigneur. Œé


Set to tune of...

Psalms, various

Transcription

Le premier Cantique ou chanson des cinq prisonniers de Lyon.

Sur le chant du Pseaume 143

Quatriesme Chanson.
Sur le chant, du Psalme. 137

Dedans Lyon ville tres renommee,
Nous souspirons en prison bien fermee
Nous souvenant de l'habitation
Du bon pais & congregation,
Ou nous soulions, tant aux champs qu'en la ville
Ouir prescher le tressainct Evangile.
Certainement nous sommes en detresse,
Non pour prison, on peine qui nous presse
Mais pour autant que pas magnifier
Nous ne pouvons, n'aussi glorifier
Nostre bon Dieu, & ouyr sa Parolle:
Qui noz esprits resjouit & console.
Car maintenant, estans melancoliques,
Sommes contrains d'ouir propos iniques,
Le plus souvent conter & reciter,
Las, tel propos ne sont qu'à inciter
L'ame & le corps à faire chose infame,
Qui devant Dieu les pollue & diffame.
Beaucoup aussi de parolles lubriques,
Nous entendons, & chansons impudiques,
A haute voix en prison resonner,
Et ce pendant on nouse pense estonner,
Si nous chantons les divines louanges,
De nostre Dieu en ces prisons estranges.
Voila pourquoy nostre coeur tant aspire
A toy Seigneur, & qu'il crie & souspire,
En desirant qu'en liberté remis
Tost nos soyons, à fin qu'au large mis,
Nous annoncions à gens de toutes guises
Tes grans bontez parfaictes & exquises.
Doncques Seigneur, par ta grande clemence,
Aye de nous s'il te plaist souvenance,
Pour nous tirer de ceste affliction:
Car puis apres de saincte affection,
Te servirons en toute nostre vie:
Maugré qu'en ait l'Antechrist plein d'envie:
Et en prison quoy qu'on nouse dise ou face
Ne delaissans ave joyeuse face,
A te chanter, o Seigneur nostre Dieu,
Confesserons en toute place & lieu,
Qu'a toy tout seul se faut fier & croire,
Partant Seigneur n'imprime en ta memoire
Tant de pechés, qu'en ce bas territoire,
Nous commettons tous les jours contre toy
Engrave aussi dedans noz coeurs ta loy
Pour te servir obeir & complaire,
Si que tousiours craignions de te desplaire.
Princes Bernois nous avons esperance,
Que Dieu par vous donnera delivrance,
A nous voz humbles & petis escoliers,
Par vous serons de prison deliez,
Si plaist à Dieu, & au bon Roy de France:
Et plus n'aurons dedans Lyon souffrance.

Autre chanson.
Sur le chant, du Psalme XLVI (46)

Puis qu'adversité nous offence,
Seigneur Dieu sois nostre deffence,
Au besoing montre toy amy:
Pour repousser nostre ennemy,
Long temps y a c'est chose seure
Sans ton secours qui nous asseure,
Que de nous eut esté vainqueur,
Et nous eust fait perdre le coeur.
Car Seigneur tu vois leur courage,
Tant enflammé, & plein de rage,
Qu'il nous poursuit journellement,
A la mort tres cruellement:
Voire à grand tort, mesme sans cause:
Car contre luy aucune chose,
N'avons commis, n'aussi pensé:
Dont tenir se puisse offensé:
Nous n'avons offensé en somme
Dedans Lyon femme ny homme,
Dont vient cela donc o Seigneur,
Qu'il nous tient si grande rigueur?
C'est pour autant que l'Evangile
Nous confessons de coeur agile
Et que n'avons point approuvé,
Ce que les Papes ont trouvé.
Donc s'il te plaist Dieu, nostre Pere,
Voy par pitié le vitupere,
Que nous souffrons journellement,
Pour ta Parolle seulement.
Regarde & voy, que d'heure en heure,
Crainte de mort en nous demeure,
Car si aux hommes regardons:
Rien que la mort nous n'attendons.
Si tost qu'on vient ouvrir la porte,
Nostre chair craint en telle sorte:
Qu'elle juge subitement,
Que c'est pour aller au torment.
Incontinent si fort nous tremble,
Le pouvre coeur, las qu'il nous semble,
Que le bourreau nous vient querir,
Pour au feu nous faire mourir.
O pouvre chair par trop fragile.
Pourquoy crains-tu pour l'Evangile,
Et pour verité endurer:
Pour puis apres tousjours durer?
Considere & pense en toy-mesme,
Que Jesus mainte angoisse extreme,
Helas, en ce monde a souffert:
Pour tes pechez en croix offert.
Mourir par feu, c'est mort tresdure
A toute humaine creature:
Mais toutesfois c'est peu de fait,
Du feu qui nostre corps deffait.
O combien plus est redoutable,
Le feu d'enfer au miserable,
Qui par peché sera vaincu,
Et selon Dieu n'aura vescu.
Or sus arriere peur & crainte,
Meure ton effort & attainte,
C'est peu de fait, c'est peu de cas,
De ce qu'endurons icy bas.
Car c'est une chose certaine,
Que tout torment & toute peine,
Qu'on nous pourroit mettre en avant,
Passeront tost comme le vent:
Et pource toute defiance
Delaissons, & nostre fiance
En Dieu mettons entierement,
Qui nous sauvera vrayement.
Cependant faisons luy prieres
Mes compaignons amis & freres,
Qu'il luy plaise nous pardonner.
Et ne nous point abandonner.














Method of Punishment

burning

Crime(s)

heresy

Gender

Date

Execution Location

Lyon, Place des Terreaux

URL

http://www.regard.eu.org/Livres.14/Portraits-recitséhuguenots/10.php#n11
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[Arrivée du Père Duchesne et compagnie aux enfers, suivie de sa complainte]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1007

Title

Arrivée du Père Duchesne et compagnie aux enfers, suivie de sa complainte

Synopsis

Depuis 1790, Jaques-René Hébert publie Le Pre Duchesne dont le langage cru remporte un vif succs auprs des sans-culottes : le titre a déjà été utilisé car le personnage appartient à la mythologie populaire parisienne. En nivôse an II (décembre 1793) s'engage, entre Le Vieux Cordelier de Desmoulins et Le Pre Duchesne une lutte qui, au delà des antagonismes personnels, révle deux factions entre lesquelles la Convention se trouve prise : les Œ‚ indulgents Œé et les Œ‚ enragés Œé (Œ‚ hébertistes Œé). Le 14 ventôse, au club des Cordeliers, Hébert fait le pas qui lui sera fatal en appelant à l'insurrection populaireDepuis 1790, Jaques-René Hébert publie Le Pre Duchesne dont le langage cru remporte un vif succs auprs des sans-culottes : le titre a déjà été utilisé car le personnage appartient à la mythologie populaire parisienne. En nivôse an II (décembre 1793) s'engage, entre Le Vieux Cordelier de Desmoulins et Le Pre Duchesne une lutte qui, au delà des antagonismes personnels, révle deux factions entre lesquelles la Convention se trouve prise : les Œ‚ indulgents Œé et les Œ‚ enragés Œé (Œ‚ hébertistes Œé). Le 14 ventôse, au club des Cordeliers, Hébert fait le pas qui lui sera fatal en appelant à l'insurrection populaire

Set to tune of...

Air : C'est aujourd'hui mon jour de barbe ;

Ou, Vaudeville de la soirée orageuse

Transcription

Comme quoi le pre Duchesne s'est trompé de chemin.

1er Couplet

O vous tous témoins de ma mort
Si je suis ici, c'est ma faute :
Je comptais sur un autre sort
Hélas ! Je comptais sur un autre sort
Je me suis vu pris comme un sot
Et cette misérable affaire,
Me fait monter à l'échafaud,
Croyant monter au ministre

Comme quoi le pre Duchesne sera dedans

2e Couplet

Grâces à mes efforts nouveaux
La guerre seroit allumée
Si la flamme de mes fourneaux
Ne s'étoit changée en fumée ;
En flattant mon projet maudit,
D'une réussite parfaite,
J'avois déjà perdu l'esprit
Aujourd'hui je perdrai la tte.

Comme quoi on joue à ;a main chaude, sans le vouloir.

3e Couplet

Les faveurs des plus puissans rois,
Et les trésors de l'Angleterre,
De voient couronner mes exploits,
Par un magnifique salaire,
De tout ce bien, jusqu'au dernier,
Adieu le pompeux étalage,
Il me suffira d'un panier,
Pour emporter mon équipage.

Comme quoi le pere Duchesne fait des réflexions sur les vicissitudes de la fortune.

4e Couplet

La vie est comme un grand palais,
Que tout homme ici bas partage;
De leur lot peu sont satisfaits,
Et chacun veut changer d'étage;
Comme un autre, à chaque dégré,
Tour à tour on m'a vu paroître,
Par la porte j'ai commencé,
Et je finis par la fentre.

Date

URL

http://fr.wikipedia.org/wiki/LeéP%C3%A8reéDuchesneé%28R%C3%A9volutionéfran%C3%A7aise%29
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[EXECVTION remarquable de la voisin, fameuse Empoisonneuse]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1006

Title

EXECVTION remarquable de la voisin, fameuse Empoisonneuse

Transcription

La quelle est condamnée à faire amende honourable la torche au poing, ensuitte estre brulée toute vive, pour avoir empoisonné plusieurs personnes de qualité, et fait mourir plus de deux mille cinq cens enfants qu’elle a détruit au ventre de leur mere, d’autres qu’elle a jettez dans un four pour faire plusieurs Magies et Poisons.

Comme de toutes les trahisons il n’y a rien de plus perfide que le poison, et si l’on n’arrestoit ce désordre, la vie des monarques et Pontentats seroit tous les jours xposées à la fureur de ces miserables. C’est ce qui a fait que sa Majesté pour arrester cet horrible crime, a commandé à Messiers de la Chambre Ardente de faire le procez à ses detestables, qui font horreur à tout ce qu’il y a d’honnestes gens dans le monde, et que les personnes les plus éclairées ne pourroient s’en garantir.

C'est aujourd'hui, n'y a plus de remise,
Il faut mourir sans aucune seintise,
Cruel Demon tu n’est qu’un seducteur,
Un infame, un traistre et un menteur,
Tu m'as promis de vivre longue année,
Mais à ce coup ma vie est terminée,

Chers assistances, honnête compagnie,
Approchez vous vous entendrez ma vie,
Mais je vous prie de ne la pas imiter,
Mais bien plutost je vous prie de quiter,
Le luxe, l’orgueil et aussi la bombance
C'est ce qui cause aujourd'huy ma souffrance.

Estant jeune comme on sçait, la nature
M’avoit formée fort belle creature,
Chacun m’aimoit et me carresoit fort,
Je me raillois du destin et du sort,
Je m’estimois bien plus qu’une mortelle,
Contre faisant toûjours la Damoiselle.

Mes peres et mere m’envoyerent à l’école
Là où le Démon fit son rolle,
Jamais mon corps les chiens ne mangeront,
Ni les corbeaux quoi qu’ils soiét bien gloutos
Il me souffloit la bombance et l’orgeuil,
Et me disoit que jamais le cercueil

N’emfermeroit mon corps poli et tendre,
Il est vray, il sera reduit en cendre,
Ouy il est vray qu’en cendre seray mise,
Jamais mon corps n’entrera en Eglise,
Car les brasiers, les feux aussi les flâmes,
Devoreront mon corps pour trop infame.

Cruel destin, malheureuse journée,
Ha ! Plût à Dieu n’avoir pas esté née,
Je n’aurois pas offensé un Saveur,
Ny irrité mon divin Créateur,
Mon Dieu, mon Dieu pardon je vous demande,
Remettez-moy mes offenses trop grandes.

Saint Vierge mere tres honorable,
Priez Jesus vostre fils adorable,
Qu’il me donne bonne contrition,
Mon corps partit pour ma satisfaction,
Saint Vierge prenez en main mon ame,
Lors que mon corps sera mis dans la flâme.

Jeunes filles, femmes, vierges et pucelles,
Voyez, voyez, les douleurs tres-cruelles
Voyez, voyez les horribles tormens
Que je souffre continuellement,
Voyez, voyez ma mort vous en prie,
La triste fin de ma maudite vie.

Considérez mes peines et souffrances,
Il y a dix mois que je fait penitence,
Il y a dix mois que je suis en prison,
Cruelle j’ay fait mourir par poison,
Grand quantite de fort bonnes familles,
Hommes, garçons, enfans, femmes et filles.

J’ay bien pis fait, j’ay donné de breuvages,
A hommes et femmes qui estoyent volages,
De breuvages je faisois grand trafic,
Je les vendois tant de jour que de nuit,
Je ne recevois tous les jours grande finance,
Car j’abusois un chacun de ma science,

Ma science estoit par le démon produite,
Ce n’étoit pas sainte Ecriture écrite,
Ce n’étoit rien que les crimes et trahisons,
Ce n’étoit rien que breuvages et poisons
Ce tout étoit pour obéir au Diable,
Que j’ai commis tant de crimes execrables,

Je n’ose pas declarer mes offenses
Et le peuple le n’aura pas connoissance,
De mes forfaits et mes trop grands excès,
L’on brûlera mon corps et mon procez,
Car j’ay plus fait qu’un démon execrable,
Et mes pechez sont tres- abominables.

Oseray-je, tres-noble compagnie,
Vous supplier à la fin de ma vie,
Vouloir prier le doux jesus pour moy,
Qui n’a eu esperance ny foy,
Qui ne craignoit du grand Dieu la justice,
Mais à present on va punir mon vice,

Adieu parens, adieu enfans tres-sages,
N’imitez pas mon Esprits trop volage,
Priez, priez le doux Jesus pour moy,
Divinité hela ! Excusez moy,
Sainte Vierge voyez mon debonnaire,
Preservez moy d’enfer et Purgatoire.
FIN
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[Les adieux de Landru avant de monter à la Guillotine]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1005

Title

Les adieux de Landru avant de monter à la Guillotine

Synopsis

Landru jokingly sings of the 'burning' loves he has had (he burned all his victims)

Set to tune of...

Billets doux

Transcription

1er Couplet

O! vous Messieurs de la Cour,
Aprs bien des jours,
O jÍai souffert comme un damné,
Je suis condamné!...
QuÍavait-on ö me reprocher?
D͐tre recherchéƒ
Aimé par les femmÍs. Est-ce un péché?

1er Refrain
Amours fous, Amours fous qui enflamment,
Qui consument jusquÍau fond de lÍäme!!!
LÍon nÍest plus Rien. Ainsi comme un Envoi
Vers les Cieux lÍon quitte le Sol,
Amours fous, Amours fous qui vous brélent
O la Femme en fumées minuscules
DisparaÓt dans les Cieux,
Dans les langues de feu!
Amours de Gambais,
NÍoublient jamais!


2e Couplet
Vous dites, ces Anges, Landru,
Sont tous disparusƒ
Allons, quÍen avez-vous donc fait,
Lö-bas, ö Gambais,
Car, vous seul, devez le savoir,
Oui! mais, mon Devoir
Est dÍme tairÍ, jÍen suis au désespoir!

2e Refrain
LÍAmour fou, lÍAmour fou qui mÍdomine,
De parler me retient, on lÍdevineƒ
Ne vous fiez donc pas ö mon Carnet,
Mon coeur seul détient le Secret,
Amours fous, amours fous qui consument,
Aprs moi, vous ferez un volume,
O, en pages de feu,
Le brélant amoureux,
Sera désormais,
LÍSaint de Gambais.

3e Couplet
Enfin, cÍest bien fini de moi!...
Mais cÍest sans émoi,
Oui, que jÍécoute votre arrt,
Depuis longtemps prt.
A la guillotine je mÍen vais,
Bien loin de Gambais,
Regretté des femmes, ö jamais!

Dernier Refrain dÍAdieux
Adieux donc, Amours fous, petitÍs femmes,
Mais de loin, vos beaux yeux pleins de flammes,
Réchaufferont ce pauvre vieux martyr,
Que les hommes traitent de Satyr,
Maintenant en malheurs on mÍabreuve,
Adieu Trottins, et vous, pauvres Veuves
A! qui donc maintenant
Sera lÍAmant brélant
Qui vous enflammait,
Villa Gambais?

Composer of Ballad

Maurice Yvain

Method of Punishment

beheading [guillotine]

Crime(s)

murder

Gender

Date

Execution Location

Versailles

URL

https://complaintes.criminocorpus.org/media/img/2017/10/26/CC0625.jpg
https://en.wikipedia.org/wiki/HenriéD%C3%A9sir%C3%A9éLandru

Date Tune First Appeared

1921

Notes

https://complaintes.criminocorpus.org/complainte/les-adieux-de-landru-avant-de-monter-a-la-guilloti/
Les adieux de Landru.jpg
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[Chanson du baillif de Pontoyse, sur le vieil chant.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1004

Title

Chanson du baillif de Pontoyse, sur le vieil chant.

Synopsis

Song mocks the desecration of the corpse of the baillif, executed for encouraging Protestant worship

Set to tune of...

[works to 'Mademoiselle voulex-vous danser?]

Transcription

Voulez vous ouyr chansonnette
De ce huguenot maudict:
C’est du Baillif de Pontoyse
Qui a perdu son credit.

C’est du Baillif de Pontoyse
Qui a perdu son credit,
Par sa malheureuse vie
A bien gaigné à mourir.

Par sa malheureuse vie
A bien gaigné à mourir,
Car il estoit heretique
Ennemy de Iesus Christ.

Car il estoit heretique
Ennemy de Iesus Christ,
De la ville de Pontoyse,
A Paris s’en vont mourir.

De la ville de Pontoyse,
A Paris s’en vont mourir,
Dedans la place de Greve,
Son dernier testament fit.

Dedans la place de Greve,
Son dernier testament fit,
Sathan fut son secretaire,
Qui l’a bouté en escrit.

Sathan fut son secretaire,
Qui l’a bouté en escrit:
Et il a laisse sa teste,
Pour porter en son pays.

Et il a laisse sa teste,
Pour porter en son pays,
Et son ame à tous les diables
Qu’ils la facent bien nourrir.

Et son ame à tous les diables
Qu’ils la facent bien nourrir,
Et son corps à la voirie
Avec ses bons amis.

Et son corps à la voirie
Avec ses bons amis
Ses executeurs il laisse
Les bons enfans de Paris.

Ses executeurs il laisse
Les bons enfans de Paris,
Point n’y fallut de Notaire
Pour le bouter en escrit.

Point n’y fallut de Notaire
Pour le bouter en escrit,
N’eurent pas plustost la charge
Qu’ils l’ont esté accomplit.

N’eurent pas plustost la charge
Qu’ils l’ont esté accomplit,
Quand il fut à la potence
Bien tost en bas il fut mis.

Quand il fut à la potence
Bien tost en bas il fut mis,
On le traine à la voirie
Comme il avoit desservy.

On le traine à la voirie
Comme il avoit desservy
Par les ruisseaux de la ville,
Apres qu’on leur faict mourir.

Par les ruisseaux de la ville,
Apres qu’on leur faict mourir,
En fort belle compagnie
Et de grands & de petits.

En fort belle compagnie
Et de grands & de petits,
Qui ont chanté son service,
Comme au nez d’argent on fit.

Qui ont chanté son service,
Comme au nez d’argent on fit,
Baillif Baillif de Pontoyse
T’as bien perdu ton credit.

Baillif Baillif de Pontoyse
Tu as bien perdu ton credit,
Tu soulois vivre en liesse,
Maintenant tu es brovy.

Tu soulois vivre en liesse,
Maintenant tu es brovy,
On te traine à la voirie
Avec tes bons amis.

On te traine à la voirie
Avec tes bons amis,
Par les enfans de la ville
Qui en sont bien resiouys.

Par les enfans de la ville
Qui en sont bien resiouys,
Qui fit ceste chansonnette
Fut un enfant de Paris.

Qui fit ceste chansonnette
Fut un enfant de Paris,
Qui voudroit bien voir deffaire
Tous ces huguenots maudicts.

La potence fut trainée,
Par tous ces enfans petits,
Jusques à son cymetiere
Pour faire honneur au Baillif.

X. de Bordeaux.

Method of Punishment

hanging [desecration by mob]

Crime(s)

heresy

Gender

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris: Nicolas Bonfons, 1575Basle/Bäle

Composer of Tune

Christophe Bordeaux

Notes

Google Books: E. William Monter, Judging the French Reformation: Heresy Trials by Sixteenth-century Parlements, p. 219:
When they [Parlement of Paris] hanged the lieutenant of Pontoise in July 1562 for actively promoting public worship by Protestants, a Parisian parish priest noted that he was ‘the first person executed at Paris as a Huguenot since Francis II’s pardon of Amboise’.
Denis Crouzet, Les Guerriers de Dieu: p 90 ‘Le temps du ‘triomphe de la guerre’:
Signes que se répètent pour ceux qui risqueraient d’en oublier la valeur d’avertissement: le 23 juillet 1562, fut mis à mort en Grève le lieutenant du bailli de Pontoise, convaincu d’avoir voulu livrer la ville de Pontoise au parti huguenot; ‘le bourreau ne l’eust pas presque executé que les enfans luy prindrent entre les mains le corps mort, et le trainèrent parmy la boue, le dechirèrent en beaucoup de pièces, et puis le jectèrent à la revyere’. L’ultime composante du parcours rituel est un retour à son point de départ, vers la potence que les enfants brisent et brûlent, langage imagé, mystérieux, qui est une sorte de visualisation du Logos prophétique, du verdict de condamnation annoncé par Jérémie 5, ‘Je vais faire un feu et de ce peuple, des fagots, le feu les dévorera’.
]]>
Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[RECIT VERITABLE Du cruelle Assassin commis par le nommé Moreau à l'endroit du nommé Geoffroit son bon amy.]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1003

Title

RECIT VERITABLE Du cruelle Assassin commis par le nommé Moreau à l'endroit du nommé Geoffroit son bon amy.

Subtitle

CHANSON NOUVELLE, Sur l'air: Ah quelle étrange tyrannye!

Synopsis

Moreau kills his friend. Gueullette gives date on pamphlet as 26 October [?] 1697

Transcription

Ah quelle étrange tyrannie
Bien pire qu'une rage d'enfer
M'a mis dedans la phantaisie
De mon camarade tuer
Par un trespas le plus odieux
Que fust jamais dessous les cieux!
Satan malheureux detestable
De le tuer me vint tenter,
Et mot encore plus misérable
D'adherer à ses volontez:
Ne sui-je pas bien malheureux
De faire un coup si odieux.
A que j'ai regret dans mon ame
D'avoir trahy mon bon amy,
Et voir dessous la froide lame
Celuy la que j'ay tant chery
Je meure avec grand regret,
pardonnémoi mon cher Geoffroi.
Le trouvant d'une humeur afable
Je l'ay convié à diné
Et lorsqu'il seroit à ma table
J'ay resolu de le tuer,
Des sur les dix heures du matin
Le gardant jusqu'au lendemain.
Le voyant mort dedans ma chambre
Je le foulois sans contredit,
Je pris tous ses billets de change
Et l'argent qu'il avoit sur luy,
Je le fit porter du matin
Dans la rue des vieux Augustins.
Messi' du guet faisant leur ronde
Rencontrent en leur chemin
un corps mi hors la vie du monde
Dans la ruö‚ des vieux Augustins
Sur une échelle sans tarder
Au grand Chastelet l'ont porté.
Aussitost l'on fit la recherche
Et puis les informations,
L'on a observé mes demarches
Pour en connoitre la raison,
Se doutant de mon action
L'on me vint prendre à ma maison.
Me voyant surpris de la sorte
Dabord je nie mon forfait,
Je fut conduit avec escorte
Dans les prisons du Chastelet.
Où le Juge avec raison
A recognu ma trahison.
J'avoue mon forfait execrable
Mon crime & ma meschanceté
L'auguste Conseil honorable
Du grand Chastelet ma jugé,
Que je serois rompu tout vif,
Pour le forfait par moy commis.
Ne suis-je pas bien miserable
Sortant d'une bonne Maison,
Ayant des employs honorables,
Et faire une telle action.
Helas que diront mes parens,
ils seront tous bien mécontens.
Du Grand Chastelet j'en appelle
Devant Messieurs du Parlement.
Connoissés que mon crime est telle,
On confirme mon jugement,
Aujourd'huy il me faut souffrit
D'est rompu & brisé vif.
A mon Dieu mon Seigneur j'avoue
Que la mort j'ay bien merité,
Et que si je suis sur la roÙe,
C'est pour ma grande temerité,
Mais je vous prie de tout mon coeur
Pardonnez à ce deux pécheurs.

Method of Punishment

breaking on the wheel

Crime(s)

murder

Gender

Date

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Thu, 24 May 2018 13:58:38 +1000
<![CDATA[On y a coupé la tête!]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1002

Title

On y a coupé la tête!

Synopsis

Henri Pranzini is beheaded for the murder of three women. see NY Times clipping

Image / Audio Credit

Pamphlet location: Bibliothque historique de la Ville de Paris, Actualités 152 grand format. Recorded in Thomas Cragin, Murder in Parisian Streets, p. 119.

Set to tune of...

En r'venant d' la R'vue

Transcription

I.
C'en est fait, l'humaine justice,
A fait son oeuvre : il est cramsé.
C'est ainsi que fallait qu'finisse
L'existence de ce déclassé.
Vous pouvez respirer, mesdames,
Il n'est plus ce tueur de femmes,
C'est un bel homm' de moins, c'est vrai,
Mais laquell' de vous le r'grett'rait?
Il était fait au tour,
Il faisait bien la cour
Il avait l'air trs comm' il faut,
Mais il avait un grand défaut :
C'était, pour leur argent,
Que l'gueux faisait semblant
D'aimer l'sexe charmant
Qui le désirait pour amant.

REFRAIN:
On y a coupé
La tte sans pitié,
Il ne l'a pas volé,
Pas vrai, mesdames?
C'est fait, a y est,
Entre nous, c'est bien fait,
Mon vieux voilà c'que c'est
Qu' d'occir des femmes!

II.
D'puis Troppmann de triste mémoire
On n'avait pas vu crim' pareil.
Non, vraiment, c'est à ne pas croire
Qu'y ait d' si grands bandits sous l' soleil.
C'est horrible quand on y pense,
Et dir' qu'il parlait d'innocence!
Et qu' puisqu'i' n'y avait pas d'témoins,
L'acquitter on n' pouvait fair' moins.
Ah! quell' blagu'! depuis quand
A-t-on vu des brigands,
A leur crim' convier les passants?
C'est trop risible assurément.
Et quel drôl' d'alibi:
<<Je partageais le lit
D'une dame qu'ici
Je n' veux pas nommer>> -- brav' Henri!

REFRAIN

III.
Aux jug's il avait promis d'faire
De graves révélations,
Avant de quitter cette terre
- Il avait ses intentions -
Ce n'était peut-tre pas bte,
Mais a ne sauva pas sa tte.
Puisqu'il la perdit, l' pauvr' garon,
Et qu'elle est séparé d' son trone.
öˆa pourra lui servir
De l'on pour l'avenir,
C'est un bon moyen de guérir
La rag' de tuer, faut s'en servir,
Jusqu'à c' qu'on ait trouvé
Le moyen d' corriger
Les gens sans les tuer
C' qui s'rait moins vif il faut l'avouer.

REFRAIN

Method of Punishment

decapitation (guillotine)

Crime(s)

murder

Gender

Date

Execution Location

Paris

Printing Location

Paris. L. Gabillaud, auteur-éditeur, 228, rue Saint-Denis, 228.

Date Tune First Appeared

1886

Notes

See NY Times clipping below for synopsis of case:

En r'venant d' la R'vue:
1886 - Paroles de Lucien Delormel et Léon Garnier, musique de Louis-César Désormes.

Le grand succs des années quatre-vingt, c'est celui-là, créé par Paulus, en mai 1886 à La Scala, Paulus qui avait entamé difficilement une carrire d'interprte dix ans auparavant mais qui, un jour, découvrit qu'il pouvait soulever l'enthousiasme du public en se promenant d'un bout à l'autre de la scne, dansant, gesticulant, suant, tout en chantant "Les pompiers de Nanterre" [*]. - Sans le savoir, il venait de créer un genre nouveau, celui du gambilleur (de gambille, mot picard signifiant jambe et, par extension, danse), particulirement adapté pour chanter "En revenant de la Revue".

Il n'a pas été filmé - voir la note [**] ci-dessous - et sa voix n'a jamais été enregistrée (voir la note [***]) mais les descriptions que l'ont faites de ses prestations ses contemporains, les disques publiés sous son nom, les affiches et les photos qu'ils nous a laissées nous donnent une assez bonne idée de ce que devait tre un tour de chant à la Paulus. - Plus tard, d'autres artistes viendront et gambilleront sur scne : Mayol dont toutes les chansons furent tout au long de sa arrire accompagnées de gestes et de pas de danse, Georgius, aussi, qui essoufflait son public mais qui, lui, n'était jamais essoufflé ou encore Georges Milton qui, lui, a eu le bonheur (pour nous) d'tre filmé (voir en sa page, l'extrait de "La fille du Bédouin"). - Plus prs de nous, on n'a qu'à songer à un Yves Montand interprétant "La fte à Loulou". - Personne cependant ne semble avoir pris la relve de ce Paulus dont les refrains résonnent encore dans notre inconscient collectif.

La chanson à l'origine de ce grand succs doit son existence à un ballet écrit par Louis César Désormes. - Le ballet dont on ignore jusqu'au nom a été vite oublié, mais l'air entraînant de ce passage plut immédiatement à Paulus qu'il confia à ses paroliers favoris et la chanson qu'ils en tirrent devint immédiatement un grand succs. - Puis, un soir, en l'honneur du Général Boulanger, Paulus changea le dernier vers du deuxime couplet ;

"Moi, j'faisais qu'admirer
Tout nos braves petits troupiers."

devint

"Moi, j'faisais qu'admirer
Notr' brav' général Boulanger."

Ce fut le délire.

"Je n'ai jamais fait de politique, mais j'ai toujours guetté l'actualité" affirma-t-il dans ses mémoires [****]

Et comment ! Jusqu'à la toute fin de sa carrire, Paulus dut conserver cette chanson à son répertoire, Général Boulanger ou pas. - Lors de l'exposition de 1898, on était obligé de fermer les portes de l'Alcazar à huit heures du soir, tant était grande la foule qui voulait voir et entendre celui qui, au dernier refrain, hissait son haut de forme au bout de sa canne et entamait son "Gais et contents..." en chevauchant un cheval imaginaire.

Est-ce à cause des paroles plus ou moins grivoises ou à cause du tempo - trs militaire, soit dit en passant (voir au numéro 2) - de la gaieté qui se dégage de son refrain que l'on se souvient encore de cette chanson ? - Elle a plus de cent ans et voyez, en cliquant sur le lecteur ou la note ci-dessous, si, parmi vos récents ou plus anciens souvenirs, elle ne fait pas partie de celles que vous croyiez avoir oubliées.
NY Times Awaiting Pranzini's Death.pdf
NY Times Easter Eve Paris Gossip.pdf
NY Times Execution of Pranzini Aug 31.pdf
NY Times Pranzini as Conductor.pdf
NY Times Pranzini One of a Class.pdf
NY Times Pranzini's Accomplice.pdf
NY Times Pranzini's Grand Dame Correspondent.pdf
NY Times Pranzini's three victims.pdf
NY Times The Art of Acting.pdf
NY Times The Diamond A Cabman Found.pdf
NY Times The Guillotines Work Terrible Scenes Attending the Execution of Pranzini.pdf
NY Times Why Interested in Pranzini.pdf
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Thu, 24 May 2018 13:58:37 +1000
<![CDATA[Livre et complainte sur l'exécution de [Cléophas Lachance]]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1001

Title

Livre et complainte sur l'exécution de [Cléophas Lachance]

Subtitle

le meurtrier, agé de 21 ans et Odélide Désilets, la victime, agée de 18 ans

Date

URL

http://openlibrary.org/books/OL24148499M/Livreéetécomplainteésurél%27ex%C3%A9cutionédeéCl%C3%A9ophaséLachanceéleémeurtrieréag%C3%A9édeé21éanséetéOd%C3%A9lideéD%C3%A9sil
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Thu, 24 May 2018 13:58:37 +1000
<![CDATA[La Mort de Marie-Antoinette]]> https://omeka.cloud.unimelb.edu.au/execution-ballads/items/show/1000

Title

La Mort de Marie-Antoinette

Subtitle

ci-devant reine des français, condamnée et exécuté à mort, le 16 octobre, 1793.
Air connu. Par Ladré

Synopsis

Marie Antoinette; baptised Maria Antonia Josepha Johanna (or Maria Antonia Josephina Johanna);2 November 1755 äóñ 16 October 1793), born an archduchess of Austria, was Dauphine of France from 1770 to 1774 and Queen of France and Navarre from 1774 to 1792. She was the fifteenth and penultimate child of Holy Roman Emperor Francis I and Empress Maria Theresa.

In April 1770, on the day of her marriage to Louis-Auguste, Dauphin of France, she became Dauphine of France. Marie Antoinette assumed the title of Queen of France and of Navarre when her husband, Louis XVI of France, ascended the throne upon the death of Louis XV in May 1774. After seven years of marriage, she gave birth to a daughter, Marie-Thérse Charlotte, the first of four children.

Initially charmed by her personality and beauty, the French people generally came to dislike her, accusing "L'Autrichienne" (meaning the Austrian (woman) in French) of being profligate, promiscuous,[2] and of harboring sympathies for France's enemies, particularly Austria, her country of origin.[3] The Diamond Necklace incident further ruined her reputation. Although she was completely innocent in this affair, she became known as Madame Déficit.

The royal family's flight to Varennes had disastrous effects on French popular opinion, Louis XVI was deposed and the monarchy abolished on 21 September 1792; the royal family was subsequently imprisoned at the Temple Prison. Eight months after her husband's execution, Marie Antoinette was herself tried, convicted by the Convention for treason to the principles of the revolution, and executed by guillotine on 16 October 1793.

1793: "Widow Capet," Trial, and Death
Marie Antoinette on the way to the guillotine. (Pen and ink by Jacques-Louis David, 16 October 1793)
Marie Antoinette's execution on 16 October 1793.

Louis was executed on 21 January 1793, at the age of thirty-eight.[118] The result was that the "Widow Capet", as the former queen was called after the death of her husband, plunged into deep mourning; she refused to eat or do any exercise. There is no knowledge of her proclaiming her son as Louis XVII; however, the comte de Provence, in exile, recognised his nephew as the new king of France and took the title of Regent. Marie-Antoinette's health rapidly deteriorated in the following months. By this time she suffered from tuberculosis and possibly uterine cancer, which caused her to hemorrhage frequently.[119]

Despite her condition, the debate as to her fate was the central question of the National Convention after Louis's death. There were those who had been advocating her death for some time, while some had the idea of exchanging her for French prisoners of war or for a ransom from the Holy Roman Emperor. Thomas Paine advocated exile to America.[120] Starting in April, however, a Committee of Public Safety was formed, and men such as Jacques Hébert were beginning to call for Antoinette's trial; by the end of May, the Girondins had been chased out of power and arrested.[121] Other calls were made to "retrain" the Dauphin, to make him more pliant to revolutionary ideas. This was carried out when the eight-year-old boy Louis Charles was separated from Antoinette on 3 July, and given to the care of a cobbler.[122] On 1 August, she herself was taken out of the Tower and entered into the Conciergerie as Prisoner No. 280.[123] Despite various attempts to get her out, such as the Carnation Plot in September, Marie Antoinette refused when the plots for her escape were brought to her attention.[124] While in the Conciergerie, she was attended by her last servant, Rosalie Lamorlire.

She was finally tried by the Revolutionary Tribunal on 14 October. Unlike the king, who had been given time to prepare a defence, the queen's trial was far more of a sham, considering the time she was given (less than one day). Among the things she was accused of (most, if not all, of the accusations were untrue and probably lifted from rumours begun by libelles) were orchestrating orgies in Versailles, sending millions of livres of treasury money to Austria, plotting to kill the Duke of Orléans, incest with her son, declaring her son to be the new king of France, and orchestrating the massacre of the Swiss Guards in 1792.

The most infamous charge was that she sexually abused her son. This was according to Louis Charles, who, through his coaching by Hébert and his guardian, accused his mother. After being reminded that she had not answered the charge of incest, Marie Antoinette protested emotionally to the accusation, and the women present in the courtroom äóî the market women who had stormed the palace for her entrails in 1789 äóî even began to support her.[125] She had been composed throughout the trial until this accusation was made, to which she finally answered, "If I have not replied it is because Nature itself refuses to respond to such a charge laid against a mother."
Funerary monument to King Louis XVI and Queen Marie Antoinette, sculptures by Edme Gaulle and Pierre Petitot in the Basilica of St Denis

In reality the outcome of the trial had already been decided by the Committee of Public Safety around the time the Carnation Plot was uncovered, and she was declared guilty of treason in the early morning of 16 October, after two days of proceedings.[126] Back in her cell, she composed a letter to her sister-in-law Madame élisabeth, affirming her clear conscience, her Catholic faith and her feelings for her children. The letter did not reach élisabeth.[127]

On the same day, her hair was cut off and she was driven through Paris in an open cart, wearing a simple white dress. At 12:15 p.m., two and a half weeks before her thirty-eighth birthday, she was beheaded at the Place de la Révolution (present-day Place de la Concorde).[128][129] Her last words were "Pardon me sir, I meant not to do it", to Henri Sanson the executioner, whose foot she had accidentally stepped on after climbing the scaffold. Her body was thrown into an unmarked grave in the Madeleine cemetery, rue d'Anjou, (which was closed the following year).

Her sister-in-law élisabeth was executed in 1794 and her son died in prison in 1795. Her daughter returned to Austria in a prisoner exchange, married and died childless in 1851.[130]

Both Marie Antoinette's body and that of Louis XVI were exhumed on 18 January 1815, during the Bourbon Restoration, when the comte de Provence had become King Louis XVIII. Christian burial of the royal remains took place three days later, on 21 January, in the necropolis of French Kings at the Basilica of St Denis.[131]


Set to tune of...

Air connu. Par Ladré

Transcription

AH, quel moment terrible,
Fatale nation,
De mon coeur insensible,
C'est la punition
Qu'il faut subir,
Hélas, je vais mourir,
Ah! quelle horreur,
Moi fille d'empereur.

Moi qui jadis fut reine,
L'on me condamne à mort,
Ayant brisé la chaine,
Le peuple voit mon tort,
Ma trahison,
Me fit mettre en prison,
Et mon orgueil
Me conduit au cercueil.

Pour soutenir l'empire
Contre la liberté,
Aujourd'hui si j'expire,
Je l'ai bien mérité,
Par mes forfaits
J'ai trahi les franais,
Mon grand desir
Etoit de réussir.

Autrefois à mes ordres
Le peuple était soumis,
Par mes sanglans désordres,
Des millions d'ennemis
Sont contre moi,
Par eux, Louis, leur roi,
Perdit le jour,
Aujourd'hui c'est mon tour.

Moi qui, comme une idole,
Fut du peuple adorée,
Par une libre école
Il fut trop éclairé.
A mon égard,
Sur moi jette un regard
plein de mépris,
Et sur-tout à Paris.

J'avais grande espérance
Que les rois, mes parents,
Rétabliraient en france
La puissance des grands,
Mais je vois bien
Que malgré ce soutien,
Les franais forts
Vaincront tous leurs efforts.

Madame Guillotine
Est ma dame d'honneur.
Pour moi plus de cuisine,
Adieu l'appât flatteur
Des courtisans;
Adieu tous mes amans;
Je meurs, hélas,
Par un rude trépas.

Method of Punishment

guillotine

Crime(s)

treason

Gender

Date

Execution Location

Paris, Place Louis Quinze
IMG_2209.jpg
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Thu, 24 May 2018 13:58:37 +1000