Anne Somerset - The Affair of the Poisons: Murder, Infanticide, and Satanism at the Court of Louis XIV (St. Martin's Press (October 12, 2003)
The affair of the poisons
Strange revelations : magic, poison, and sacrilege in Louis XIV's France / Lynn Wood Mollenauer. Pennsylvania State University Press ; [London : Eurospan, distributor], c2007
Wikipedia: Marie-Madeleine-Marguerite d'Aubray, Marquise de Brinvilliers (22 July 1630 - 17 July 1676) conspired with her lover, army captain Godin de Sainte-Croix to poison her father Antonine Dreux d'Aubray in 1666 and two of her brothers, Antoine d'Aubray and Franois d'Aubray, in 1670, in order to inherit their estates. There were also rumors that she had poisoned poor people during her visits to hospitals.
She appears to have used Tofana poison, whose recipe she seems to have learned from her lover, the Chevalier de Sainte Croix, who had learned it from Exili, an Italian poisoner, who had been his cellmate in the Bastille. Her accomplice Sainte-Croix had died of natural causes in 1672.
In 1675, she fled to England, Germany, and a convent, but was arrested in Lige. She was forced to confess and sentenced to death. On 17 July 1676, she was tortured with the water cure, that is, forced to drink sixteen pints of water. She was then beheaded and her body was burned at the stake.
Her trial and the attendant scandal launched the Affair of the Poisons, which saw several French aristocrats charged with poison and witchcraft.
Madame de Sevigné: Encore un petit mot de la Brinvilliers : elle est morte comme elle a vécu, c'est-à-dire résolument. Elle entra dans le lieu où l'on devoit lui donner la question ; et voyant trois seaux d'eau : Œ‚ C'est assurément pour me noyer, dit-elle ; car de la taille dont je suis, on ne prétend pas que je boive tout cela. Œé Elle écouta son arrt, ds le matin, sans frayeur ni sans foiblesse ; et sur la fin, elle le fit recommencer, disant que ce tombereau l'avoit frappée d'abord, et qu'elle en avoit perdu l'attention pour le reste. Elle dit à son confesseur, par le chemin, de faire mettre le bourreau devant elle, Œ‚ afin de ne point voir, dit-elle, ce coquin de Desgrais qui m'a prise : Œé il étoit à cheval devant le tombereau. Son confesseur la reprit de ce sentiment ; elle dit : Œ‚ Ah mon Dieu ! je vous en demande pardon ; qu'on me laisse donc cette étrange vue ; Œé et monta seule et nu-pieds sur l'échelle et sur l'échafaud, et fut un quart d'heure mirodée, rasée, dressée et redressée, par le bourreau : ce fut un grand murmure et une grande cruauté. Le lendemain on cherchoit ses os, parce que le peuple disoit qu'elle étoit sainte. Elle avoit, dit-elle, deux confesseurs : l'un disoit qu'il falloit tout dire, et l'autre non ; elle rioit de cette 1676 diversité, disant : Œ‚ Je peux faire en conscience tout ce qu'il me plaira : Œé il lui a plu de ne rien dire du tout. Penautier sortira un peu plus blanc que de la neige : le public n'est point content, on dit que tout cela est trouble. Admirez le malheur : cette créature a refusé d'apprendre ce qu'on vouloit, et a dit ce qu'on ne demandoit pas ; par exemple, elle dit que M. Foucquet avoit envoyé Glaser, leur apothicaire empoisonneur, en Italie, pour avoir d'une herbe qui fait du poison : elle a entendu dire cette belle chose à Sainte-Croix. Voyez quel excs d'accablement, et quel prétexte pour achever ce misérable. Tout cela est encore bien suspect. On ajoute encore bien des choses ; mais en voilà assez pour aujourd'hui.
image is from another pamphlet, Musee Carnavalet, estampe HIST PC 001 TerG (in Bastien, execution publique a Paris)
Wikipedia: Marie-Madeleine-Marguerite d'Aubray, Marquise de Brinvilliers (22 July 1630 - 17 July 1676) conspired with her lover, army captain Godin de Sainte-Croix to poison her father Antonine Dreux d'Aubray in 1666 and two of her brothers, Antoine d'Aubray and Franois d'Aubray, in 1670, in order to inherit their estates. There were also rumors that she had poisoned poor people during her visits to hospitals.
She appears to have used Tofana poison, whose recipe she seems to have learned from her lover, the Chevalier de Sainte Croix, who had learned it from Exili, an Italian poisoner, who had been his cellmate in the Bastille. Her accomplice Sainte-Croix had died of natural causes in 1672.
In 1675, she fled to England, Germany, and a convent, but was arrested in Lige. She was forced to confess and sentenced to death. On 17 July 1676, she was tortured with the water cure, that is, forced to drink sixteen pints of water. She was then beheaded and her body was burned at the stake.
Her trial and the attendant scandal launched the Affair of the Poisons, which saw several French aristocrats charged with poison and witchcraft.
Madame de Sevigné: Encore un petit mot de la Brinvilliers : elle est morte comme elle a vécu, c'est-à-dire résolument. Elle entra dans le lieu où l'on devoit lui donner la question ; et voyant trois seaux d'eau : Œ‚ C'est assurément pour me noyer, dit-elle ; car de la taille dont je suis, on ne prétend pas que je boive tout cela. Œé Elle écouta son arrt, ds le matin, sans frayeur ni sans foiblesse ; et sur la fin, elle le fit recommencer, disant que ce tombereau l'avoit frappée d'abord, et qu'elle en avoit perdu l'attention pour le reste. Elle dit à son confesseur, par le chemin, de faire mettre le bourreau devant elle, Œ‚ afin de ne point voir, dit-elle, ce coquin de Desgrais qui m'a prise : Œé il étoit à cheval devant le tombereau. Son confesseur la reprit de ce sentiment ; elle dit : Œ‚ Ah mon Dieu ! je vous en demande pardon ; qu'on me laisse donc cette étrange vue ; Œé et monta seule et nu-pieds sur l'échelle et sur l'échafaud, et fut un quart d'heure mirodée, rasée, dressée et redressée, par le bourreau : ce fut un grand murmure et une grande cruauté. Le lendemain on cherchoit ses os, parce que le peuple disoit qu'elle étoit sainte. Elle avoit, dit-elle, deux confesseurs : l'un disoit qu'il falloit tout dire, et l'autre non ; elle rioit de cette 1676 diversité, disant : Œ‚ Je peux faire en conscience tout ce qu'il me plaira : Œé il lui a plu de ne rien dire du tout. Penautier sortira un peu plus blanc que de la neige : le public n'est point content, on dit que tout cela est trouble. Admirez le malheur : cette créature a refusé d'apprendre ce qu'on vouloit, et a dit ce qu'on ne demandoit pas ; par exemple, elle dit que M. Foucquet avoit envoyé Glaser, leur apothicaire empoisonneur, en Italie, pour avoir d'une herbe qui fait du poison : elle a entendu dire cette belle chose à Sainte-Croix. Voyez quel excs d'accablement, et quel prétexte pour achever ce misérable. Tout cela est encore bien suspect. On ajoute encore bien des choses ; mais en voilà assez pour aujourd'hui.